Cleveland Cavaliers 2019-2020 : L'an II de l'après LeBron James, la reconstruction continue

Cleveland Cavaliers 2019-2020 : L'an II de l'après LeBron James, la reconstruction continue

Cleveland Cavaliers - Kevin Love - Collin Sexton
Crédit photo : NBA

Alors que le départ de LeBron James vers la cité des Anges a eu un impact encore plus négatif que prévu, cette saison ne s'annonce pas forcément meilleure avec un groupe encore très tendre.

  •  La saison 2018-2019 

 

Pour retrouver le bilan de la saison passée, c'est ici que ça se passe.

 

  • les mouvements de l'ÉTÉ  

 

Arrivées : Darius Garland (draft), Kevin Porter Jr (draft), Dylan Windler (draft)

 

Départs : Marqueese Chriss, Channing Frye (retraite), David Nwaba, Cameron Payne, JR Smith, Nik Stauskas

 

  •  l'effectif :

 

Meneurs : Collin Sexton, Matthew Dellavedova, Brandon Knight 

Arrières : Jordan Clarkson, Darius Garland

Ailiers : Cedi Osman, Kevin Porter Jr, Dylan Windler 

Ailiers-forts : Kevin Love, Larry Nance Jr

Pivots : Tristan Thompson, Ante Zizic, John Henson 

 

  •  Le cinq majeur 

 

PG : Collin Sexton, SG : Darius Garland, SF : Cedi Osman, PF : Kevin Love, C : Tristan Thompson 

 

Si le cinq ne devrait pas changer par rapport à la fin de saison dernière, c'est avant tout car les Cavaliers n'ont pas recruté un seul joueur free-agent ! Malgré les départs de JR Smtih, Nik Stauskas ou encore Marqueese Chriss, le front office de l'Ohio a choisi de faire confiance en son groupe, avec le seul apport numérique des joueurs draftés.  De ce fait si le nombre de joueurs est bon, la ressemblance des profils et le manque de talent sur les ailes n'inspirent pas à la confiance. Un sacré pari, quand on voit le bilan de la saison dernière (seulement 19 victoires), que Koby Altman, le nouveau GM, devra assumer tout au long de la saison.

 

On devrait donc débuter avec Collin Sexton et Darius Garland titulaires sur les postes 1 et 2, sûrement en alternance à la mène. Même si leur association risque de faire doublon. Le problème reste que les deux ne sont pas des meneurs dans l'âme mais plutôt des combos guards, plus attirés vers le cercle que vers la distribution du jeu. On peut alors imaginer Matthew Dellavedova intégrer de temps en temps le cinq afin d'apporter un peu de sérénité à la mène, si Sexton ne montre pas des progrès dans la gestion du ballon. C'est bien de ce côté que John Beilein aura des choix à faire, tant aucun ne se dégage comme un titulaire indiscutable en puissance. 

 

En ce qui concerne les ailes, le choix sera beaucoup moins cornélien. Difficile d'imaginer Cedi Osman et Kevin Love ne pas débuter les matchs, tant la concurrence est faible. En ce qui concerne le Turc, il sera sûrement l'un des fers de lance de cette équipe, lui qui sort d'une Coupe du Monde frustrante avec son pays. Avec plus de 13 points de moyenne la saison passée, il montré qu'il pouvait apporter à cette équipe mais doit confirmer cette année, ce qui est toujours plus compliqué. Pour Kevin Love, l'équation est différente. Longtemps au coeur des rumeurs de trade, il a finalement fini la saison à Cleveland mais on a du mal à l'imaginer épanoui en tant que vétéran et guide pour cette équipe de jeunots. S'il restera quoi qu'il arrive un coéquipier modèle, ce serait un beau geste de la part des dirigeants de lui trouver une porte de sortie, mais cela reste dur à imaginer avec son salaire XXL (encore 30 millions pendant 4 ans). 

 

À propos du poste de pivot, Tristan Thompson part avec une grande longueur d'avance pour la place de titulaire. Un des derniers rescapés de l'époque LeBron James avec Love, TT reste un pivot solide qui tournait en double-double de moyenne la saison dernière. Et comme pour les ailiers, la concurrence ne s'annonce pas terrifiante. 

 

On se dirige donc vers un cinq de départ qui reste très faible sur le papier, notamment en défense, et pas vraiment complémentaire, à l'image du back-court sans réel meneur. 

 

  •  Le banc 

 

La encore, sur le papier, ce banc ne fait pas peur à grand monde. Si des joueurs comme Larry Nance Jr ou Dellavedova peuvent apporter un peu d'énergie et de folie sur quelques minutes, le reste du roster n'a pas vraiment un niveau NBA. Que ce soit Brandon Knight, John Henson ou le jeune Kevin Porter Jr, il ne faudra pas s'attendre à des étincelles de la part des rempaçants chez les Cavs. A voir ce que peut donner Garland qui impressionne par son physique mais inquiète par ses choix et son immaturité (toute normale à son âge). John Beilein va devoir se creuser la tête afin de trouver des rotations cohérentes, mais il y a trop de profils similaires pour espérer grand chose. On à l'impression que cet effectif n'est pas vraiment construit pour cette époque, tant le manque de shooteurs fiables est criant. Et si les rookies n'ont pas un impact immédiat, le passage des rempaçants sur le terrain pourrait s'avérer catastrophique. 

 

  •  les plus 

 

- Les Cavs n'ont rien à perdre. Si il y a bien une franchise où la pression des résultats ne devrait même pas exister c'est celle de l'Ohio. En reconstruction totale après le désert laissé par le départ du King, cette saison doit permettre aux jeunes de progresser en toute tranquilité. Mais si l'équipe na rien à perdre il faudra quand même voir du progrès au cours de l'année. Des joueurs comme Sexton ou Osman ont une belle carte à jouer. 

 

- Quelques jeunes talents. Avec des finances dans le rouge, impossible d'envisager une évolution avec une recrue, à moins de réussir à échanger le contrat boulet de Love. Reste donc les jeunes de l'effectif, et à Cleveland avec Garland, Sexton ou Osman, il peut y avoir un peu d'espoir. Si les deux meneurs parviennent à cohabiter et qu'Osman progresse encore, il y a la une base sympathique sur quoi commencer à construire  

 

  •  les moins 

 

- Un effectif faible et bancal. C'est LE gros point noir de Cleveland, l'effectif reste intrinsèquement très faible. Hormis Kevin Love, aucun joueur ne serait titulaire dans une équipe visant ne serait-ce que les playoffs. Et non content d'être faible, cet effectif apparaît extrêmement bancal. Entre des postes 1 et 2 ultras-fournis mais avec des profils trop similaires (Sexton/Clarkson/Garland) et des ailes laissées à l'abandon, il n'y a aucun équilibre. Sans parler du manque de snipers à 3-points, qui sera forcément préjudiciable. 

 

- Un coach sans expérience. Avec la nomination de John Beilein au poste de head-coach, Cleveland prend un risque de plus avec un rookie à ce poste. Si la greffe a parfaitement fonctionné à Boston avec Brad Stevens, choisir un coach de NCAA n'est pas sans risque à l'image de Billy Donovan au Thunder, largement critiqué depuis son arrivée. Si on ne s'attend pas à des miracles dès cette année, l'ex-entraîneur de Michigan va devoir créer une base solide pour construire dans le futur, et notamment faire des choix forts dans les rotations. 

 

  •  l'avis de la rÉdaction 

 

Un effectif qui n'est pas équilibré, un entraîneur pas forcément au niveau et des cadres peu impliqués, le cocktail s'annonce détonnant ! Si Cleveland sort d'une saison horrible avec seulement 19 petites victoires, celle qui arrive ne s'annonce pas beaucoup plus flamboyante. La franchise de l'Ohio devrait encore squatter les bas fonds de la Conférence Ouest et ne pas proposer grand chose en terme de jeu. 

Alors que quasiment toutes les équipes semblent s'être renforcés cet été, une petite franchise continue de lutter encore et toujours contre l'envahissement de talents. 

 

  •  bilan prévisionnel 

 

La rédaction d'ISB voit les Cavaliers faire pâle figure durant cette saison qui s'annonce comme un chemin de croix pour les supporters. Nous les voyons finir 15èmes et derniers de la Conférence avec seulement 20 victoires pour 62 défaites.