Depuis son buyout chez les Pistons en 2021, Blake Griffin n'était plus que l'ombre de lui-même dans ses dernières années à Brooklyn puis Boston. Une fin de carrière un peu triste tant l'ancien Clipper a marqué la NBA des années 2010. Drafté à la première position par L.A. en 2009, il patiente une année complète à l'infirmerie pour soigner son genou. A son retour, Griffin explose littéralement les compteurs : 22.5 points, 12.1 rebonds et 3.8 assists et surtout des highlights à la pelle qui en font le phénomène médiatique de la cote Ouest. Le showtime a changé de camp dans la Cité des Anges et l'arrivée de Chris Paul en 2011 fait passer un cap aux Clippers. Lob City devient un prétendant au titre. Mais, malgré des cinq saisons à plus de 50 victoires, les Clips ne feront jamais mieux qu'une demi-finale de conférence. La faute aux blessures et à des chokes en playoffs qui finissent par détruire l'équipe.
En 2017, Griffin est expédié à Detroit, une franchise moribonde coincée dans le ventre mou à l'Est. Un nouveau départ pour lui qui se concrétise avec sa meilleure production en carrière lors de la campagne 2019 : 24.5 points, 7.5 rebonds et 5.4 passes. All Star à nouveau, All-NBA Third Team, Blake qualifie les Pistons en playoffs pour la seconde fois de la décennie. Son baroud d'honneur. Miné par des problèmes au dos, il perd progressivement son explosivité et obtient finalement son buyot en 2021. Cloué au sol, il fait de la résistance chez les Nets et les Celtics, sans participer toutefois à la postseason avec Boston. Mis sur le côté, il a donc officialisé sa retraite sur les réseaux sociaux via un message posté à ses fans :
Je n'ai jamais vraiment pensé être le mec qui écrirait une lettre au basket pour annoncer sa retraite. Mais, en réfléchissant à ma carrière, le seul sentiment qui revenait sans cesse et la seule chose que je voulais exprimer, c'était ma gratitude. Je suis reconnaissant pour chaque moment, pas seulement pour les bons : les victoires, les récompenses, les dunks et les moments mémorables passés avec la famille, les amis, les fans, les coéquipiers et les coachs. Je pourrais continuer à parler des gens, qui dans ma vie ont énormément contribué à ma carrière. Mais, dans cette courte lettre, je dois remercier mes parents, Tommy et Gail, et mon frère Taylor, pour leur soutien et leurs conseils inconditionnels. Enfin, mon agent Sam Goldfeder, qui a été la voix de la raison et mon conseiller de guerre. Je suis également reconnaissant pour les moins bons moments : les défaites, les blessures, le trop grand nombre d'opérations chirurgicales, les leçons de vie, les chagrins, et ce ne serait pas une lettre de retraite sportive sans reconnaître mes haters. Toutes ces expériences ont rendu mes 14 années dans la ligue vraiment inoubliables, et je ne peux m'empêcher d'être reconnaissant. Le basket m'a tellement apporté dans cette vie et je ne changerais rien. Dernier point mais non le moindre, voici la partie obligatoire "Je suis enthousiaste pour mon prochain chapitre" : je plaisante, j'ai fini.