En 2004, les Pistons version Bad Boys 2, imposaient leur physique et leur défense face au Big Four de All Stars des Lakers avec un 4-1. 14 ans après leur deuxième sacre, Detroit célébrait le troisième titre de son histoire.
La saison du back-to-back aurait pu être belle si les Spurs n'avaient pas décidé d'en découdre en sept rencontres. A partir de 2005, les Pistons vont à chaque fois butter en finale de Conférence. Ce fut contre Miami en 2006 (futurs champions), les Cavaliers en 2007 et pour leur sixième année consécutive en finale de Conférence, les Pistons allaient être éjectés par le réalisme des Celtics (futurs champions).
Depuis cette défaite de trop, les Pistons ont changé de visage. Flip Saunders a été viré, et Chauncey Billups, MVP des finales 2004, allait être envoyé du côté des Nuggets en échange d'un Allen Iverson en pleine dégringolade de talents. 2009, c'est l'année noire des Pistons. Première année depuis 2002, avec un bilan négatif (39-43), mais une qualification à la huitième place. Ce ne sera qu'une anecdote tant le sweep au premier tour sera cinglant.
Rodney Stuckey, aujourd'hui membre des Pacers, revient dans Detroit Free Press sur ce coup de poker voulu par Joe Dumars concernant la star Billups, comme il l'avait fait en 2000 en lâchant Grant Hill contre Ben Wallace.
"J'espérais qu'ils n'allaient pas transférer Chauncey pour être honnête avec vous. J'espérais qu'il puisse avoir la même philosophie que celle des Spurs avec tous leurs vétérans et apporter de jeunes joueurs autour d'eux. Vous le voyez comment cela fonctionne."
"Une fois Chauncey parti, tout s'est arrêté. Chauncey, c'était le ciment qui nous maintenait ensemble et qui rendait chacun de nous indispensable. Quand vous transférez un joueur comme ça, vous voyez les changements que cela entraîne. Tout le reste a eu un effet domino."
Si Joe Dumars est apparu comme un sauveur au début des années 2000, il a été le principal responsable de la chute des Pistons. Outre le trade de Billups, on peut aussi rappeler les lourdes signatures sans effet de Ben Gordon, de Charlie Villanueva et la signature la saison dernière de Josh Smith. Stan Van Gundy est arrivé dans l'esprit de donner un nouvel avenir à cette équipe, notamment autour du jeune duo intérieur Greg Monroe - Andre Drummond. En mettant fin à l'expérience Smith, SVG donne une chance à Motor City d'établir une nouvelle dynastie via cette paire intérieure. Cela sera-t-il suffisant ?