San Antonio Spurs 2019-2020 : il est temps de se renouveler

San Antonio Spurs 2019-2020 : il est temps de se renouveler

LaMarcus Aldridge - DeMar DeRozan - San Antonio Spurs

Meilleur marqueur et rebondeur des Spurs, LaMarcus Aldridge devra encore faire une saison exemplaire pour que San Antonio décroche une 23ème apparition en NBA.

  • La saison 2018/2019

 

Pour retrouver le bilan de la saison passée, c'est juste ici !

 

  • les mouvements de l'été

 

Arrivées : DeMarre Caroll (Brooklyn Nets), Trey Lyles (Denver), Luka Šamanić (draft)

Départs : Davis Bertans (Washington Wizards),

Prolongation : Rudy Gay

 

  • l'effectif

 

Meneurs : Patty Mills, Dejounte Murray, Derrick White, Quinndary Weatherspoon

Arrières : DeMar DeRozan, Marco Belinelli, Bryn Forbes, Lonnie Walker IV

Ailliers : Demarre Carroll, Daulton Hommes, Keldon Jonhson, Dedrick Lawson

Ailliers-Fort : Rudy Gay, Trey Lyles, Drew Eubanks, Chimezie Metu, Luka Šamanić

Pivots : LaMarcus Aldridge, Jakob Poeltl

 

  • le 5 majeur

 

PG : Patty Mills, SG : DeMar DeRozan, SF : Rudy Gay, PF : DeMarre Carroll, C : LaMarcus Aldridge

 

Avant de parler du 5 majeur, il faut souligner que cette fois c'est bel et bien fini. Tous les membres du trio magique Tim Duncan - Manu Ginobili - Tony Parker ne reviendront plus sur les parquets après le départ en retraite de notre Frenchy, même si ce dernier avait quitté le navire plutôt pour rejoindre les Hornets.

Cette fois, les Spurs, et Gregg Popovich, doivent tourner la page de ces époques glorieuses et enfin voir le futur, mais la stabilité est de mise chez les Texans. Dans le 5 majeur, on retrouve Patty Mills, le meneur australien qui a brillé lors de la dernière coupe du monde, DeMar DeRozan qui aura à coeur de faire taire  les critiques, et LaMarcus Aldridge, toujours fidèle à lui-même.

Autour de ce nouveau trio, nous retrouvons Rudy Gay qui s'est engagé deux années supplémentaires avec les Spurs. L'ancien crack de Memphis, a appris un nouveau rôle sous les ordres de Popovich en sortie de banc lors de sa première année à SA, et l'année dernière, il a bénéficié d'un temps de jeu plus conséquent et d'une place de choix dans le roster pour accomplir une belle saison, à la fois solide et régulière (13,7 points (50% et 40% à 3pts), 6,8 rebonds, 2,6 passes en 27 minutes). Enfin, en provenance de Brooklyn, DeMarre Carroll débarque et devrait être aligné dans le 5 majeur. Gros défenseur, véritable acharné sur le terrain, Carroll va apporter toute son expérience en tant que rempart pour les Texans, et quelques missiles à 3pts.

 

  • le banc

 

L'interrogation pourrait bien venir du banc. Si Gay et Carroll devraient y faire un petit passage pour tester les différentes rotations possibles, ou encore si Marco Belinelli, du haut de ses 11 saisons NBA, jouera les artilleurs longue distance en sortie de banc, on peut dire que le banc des Spurs est une belle expérimentation. Par exemple, que faire avec Bryn Forbes, qui jouera sa quatrième et décisive saison au Spurs. Bon dans le 5 majeur small ball des Spurs (11,8 points, 2,9 rebonds, 2,1 passes en 28 minutes), Pop en attendrait peut-être plus d'un joueur qui n'est plus du tout un rookie.

Un banc jeune et frais, avec des valeurs en devenir. L'exemple le plus criant c'est l'arrivée en toute discrétion de Trey Lyles. L'intérieur de 23 ans a conclu deux solides saisons avec les Nuggets. La dernière s'est révélée très productive avec 8,5 points (42%, 26% à3pts), 3,8rebonds et 1,4 passe en seulement 18 minutes de temps de jeu.

Bon role player, il manque encore de maturité pour faire barrage aux pénétrations adverses. Il reste néanmoins un bon joueur d'attaque sous le cercle, même s'il a trop tendance à s'écarter du cercle. On ne peut pas dire que son tir extérieur a été brillant l'année dernière, alors qu'il a déjà prouvé au cours de ses 4 années NBA qu'il pouvait être un redoutable sniper. Il aura la lourde tâche de faire oublier le Letton Dāvis Bertāns, envoyé du côté des Wizards cet été au profit de Carroll (échange à trois équipes).

Il y en a un qui est attendu, c'est Dejounte Murray. Celui qui s'était révélé dans l'ombre de TP et Mills a vu la saison 2018-2019 de chez lui après sa grave blessure au genou. Il avait conclu sa deuxième saison NBA avec 8,1 points (44%, 27% à 3pts), 5,7 rebonds et 2,9 passes en 22 minutes de jeu. Entre-temps, c'est Derrick White qui a pris le relai, et l'ancien pensionnaire de Colorado en a bien profité pour finir sa 2e année aux Sprus avec 9,9 points (48%, 34% à 3pts), 3,9 passes et 3,7 rebonds en 26 minutes de jeu. 

Pour revenir à l'intérieur, Jakob Poeltl devrait de nouveau jouer les jokers de service bien rendu : 5,5 points, 5,3 rebonds, 1,2 passe en 17 minutes. Chimezie Metu va encore avoir droit qu'à quelques miettes, surtout depuis l'arrivée du Croate Luka Šamanić. A 19 ans, le 19e choix de la dernière draft va devoir prouver à la ligue qu'il a mérité son titre de meilleur joueur d'Europe des U18 en 2017.

 

  • les plus

 

- Le trio Aldridge -  DeRozan - Mills. Ce trio à l'expérience, un jeu plutôt complet des deux côtés du terrain, et ils savent se trouver. Ils savent aussi défendre, ils savent marquer, ils savent faire vivre le ballon... bref c'est le nouveau Big Three. Ils apportent à la fois l'expérience, mais aussi de la confiance et un certain sang-froid qui pourrait manquer aux jeunes membres de l'équipe texane.

 

- Base arrière très complète et complémentaire. Mills - DeRozan, c'est le duo arrière du 5 majeur. Derrière, on peut compléter avec l'expérimenté et retrouvé Rudy Gay. Vous pouvez sortir les snipers avec Belinelli ou encore Bryn Forbes qui tournait à 43% derrière l'arc la saison passée. Pour soulager Mills, White prend le relai sans problème. SI Murray a retrouvé son genou, le poste de meneur est bien garni.

 

- Un Big Three a définitivement quitté la ligue, mais Pop est toujours là. Il a même fait revenir Tim Duncan, mais en tant qu'assistant. Popovich est toujours en place, et son empreinte est toujours visible dans le jeu des Spurs. Un noyau complémentaire, des role players qui connaissent leurs jobs, une défense plutôt bien organisée. Le style Pop' est toujours là et à toujours fait recette.

 

  • les moins

- Bon à l'intérieur on a... pas grand chose. Aldridge ne peut pas tout faire, d'autant que si l'ancien Blazer se sent enfin vraiment à l'aise aux Spurs, l'intérieur a soufflé ses 34 bouges en juillet dernier. Est-ce qu'il sera en mesure cette année d'enchaîner comme la saison passée, 81 matchs pour 21,3 points (52%, 24% à 3pts), 9,2 rebonds et 2,4 passes en 33 minutes ? Pas sûr. Poeltl va peut-être gagner quelques minutes, mais il restera un joker solide en sortie de banc. Quant à Metu, difficile de lui prédire un véritable rôle dans la peinture, d'autant que l'on ne sait pas encore comment jouera le Croate Šamanić pour ses grands débuts dans la ligue.

 

- Le cas DeRozan. Si les Spurs ont enregistré la meilleure adresse dans la peinture et à trois points, DeRozan a eu beaucoup de difficultés avec son shoot, notamment derrière l'arc (16%). Depuis la saison 2016-2017 (27,3 pts à 47%, 27% à 3pts), 5,2 rebonds, 3,9 passes) avec les Raptors qu'il a quittés pour leur permettre d'avoir Kawhi Leonard et aussi le titre NBA, DeRozan est en délicatesse avec son shoot. Il compense très bien par le rebond et la passe (record en carrière avec 6,2 offrandes par rencontre la saison dernière). Cependant, il jouera sa quatrième et peut-être dernière année de contrat (player option pour la 5e). Comment va-t-il gérer sa saison ? Beaucoup se posent la question, car les Spurs ont misé sur lui.

 

  • l'avis de la rédaction

 

Sauf catastrophe, les Spurs devraient être au rendez-vous. La jeunesse présente de belles perspectives pour cette année 2019-2020. Le duo Aldridge - Mills devrait être la colonne vertébrale des Spurs, avec un joueur complet, présent dans tous les secteurs, un DeRozan qui voudra faire mieux que sa première année sous la tunique des éperons.

Les jeunes comme l'Autrichien Poeltl, Dejounte Murray qui revient enfin, Bryn Forbes qui joue sa dernière année de contrat rookie, ou encore White qui a très suppléer Mills.

Enfin, les apports de Marco Belinelli en sniper d'expérience, et la défense féroce et intelligente de Caroll, les Spurs ont tout pour faire une belle saison à l'Ouest. Toutefois, ce sera léger pour faire front aux deux grosses cylindrées de Los Angeles, ou encore des voisins de Houston, sans oublier les Warriors bien entendu, et enfin les Blazers. Une 5e place ne serait pas volée, et une 23e apparition en playoffs de rang, une de plus que les Nationals de Syracuse (76ers) avec 22 apparitions : 1950-1971.

 

  • bilan prévisionnel

 

La rédaction d'Inside Basket voit San Antonio finir vers la 5e place, aux alentours des 50-32 victoires.