Prospect Draft 2019 : Kevin Porter Jr, un potentiel volcanique

Prospect Draft 2019 : Kevin Porter Jr, un potentiel volcanique

Kevin Porter Jr - University of Southern California - USC
Crédit photo : Yahoo News

A quelques jours de la Draft 2019, l'excitation monte et les équipes s'agitent en coulisses. Qui sera le first pick, le bust ou encore le steal de cette draft ? Inside Basket vous propose une revue d'effectif des principaux prospects inscrits à la Draft. Aujourd'hui, focus sur Kevin Porter Jr, le chien fou de USC.

  • Caractéristiques individuelles et physiques

 

Équipe : University of Southern California (USC) (Freshman)

Âge : 19 ans

Taille : 1m96

Poids : 98kg

Envergure : 206 cm

Poste : Arrière / Ailier

Comparaison actuelle : Jr Smith / OJ Mayo

 

Kevin Porter Jr est certainement le prospect de cette cuvée le plus électrisant et effrayant à la fois. Son potentiel offensif et défensif aurait dû lui assurer un statut de lottery pick mais son comportement impulsif inquiète les franchises NBA. Son année freshman fut laborieuse, avec seulement 21 matchs au compteur pour un temps de jeu peu élevé (22 minutes par match). Après une mystérieuse blessure à la cuisse qui a retardé son début de saison, il s'est ensuite vu suspendre par son équipe pour des problèmes de " comportement ". Un red flag sur lequel il faudrait peut-être passer outre tant le plafond du gamin semble infini. Une année supplémentaire au college n'aura pas été de trop mais s'il tombe dans la bonne situation, Kevin Porter Jr pourrait bien être le steal de cette draft.

 

  • Qualités : Création d'espaces / potentiel défenseur d'élite

 

Ils sont rares les prospects mêlant à la fois potentiel offensif et capacité défensive. Kevin Porter Jr se joint à ce groupe restreint et tant recherché. Rien que son habileté à se créer son propre espace par un dribble en fait un joueur spécial. Dans n'importe quelle situation, Kevin Porter Jr trouvera toujours le moyen de provoquer une séparation afin d'être en position de shooter. Qui plus est, l'arrière ne se prive pas pour tirer à tout va. Que ce soit en catch and shoot, après un step-back ou en déséquilibre, Kevin Porter Jr peut rentrer son tir. Un aspect de son jeu dont il abuse parfois plutôt que de privilégier le chemin du cercle qui constitue à peine 25% de ses shoots alors que sa finition à l'arceau est remarquable par son toucher et sa vivacité. En plus d'être un joueur aux qualités techniques supérieures, l'arrière des Trojans est également un athlète d'exception, un parfait alliage de vitesse, d'explosivité et d'agilité. Une combinaison qu'il met à profit sur les situations de transition où le gaucher est difficilement arrêtable. Un physique qui fait également de lui un défenseur des plus complets. Son envergure associé à un jeu de pieds et des mains actives permettent d'entrevoir en lui un défenseur d'exception dans le futur, que ce soit en individuel ou collectivement.

 

  • Défauts : individualiste / Qi basket

 

Kevin Porter Jr a un pêché mignon imputable à de nombreux basketteurs : il aime la gonfle. Il l'aime tellement qu'il l'a monopolise un peu trop lorsque cette dernière est entre ses mains. Le natif de Seattle privilégie toujours la solution par lui-même plutôt que d'essayer de servir un coéquipier en meilleure position comme en témoigne son époutanvable ratio de 1.4 passes pour 1.9 pertes de balles. Son très faible pourcentage aux lancers-francs (52%) pour un arrière est inquiétant mais s'atténue quand on le compare avec ses pourcentages dans les autres zones du terrain, à 3pts notamment (47% pour 3 tentatives par match en moyenne). En plus de sa gourmandise, Porter Jr ne brille pas par sa science du jeu. Une vision tunnel associée à un QI basket limité peuvent effrayer certaines équipes, peu friands de joueurs faisant disparaître le ballon. Enfin, l'aspect qui inquiète probablement le plus concernant Kevin Porter Jr n'est pas sur le parquet à proprement dit mais plutôt en coulisses. Ses problèmes de comportements laissent transparaître les traits d'un garçon instable et au caractère bien trempé. Par moment, il peut aussi faire preuve de nonchalance, une attitude visible sur son jeu sans-ballon quasi inexistant.

 

  • Le meilleur fit : Detroit pistons (15e place)

 

Le fit entre la franchise du Michigan et le natif de Seattle semble presque évident. Dans un premier temps, les Pistons ont un besoin urgent de scoring en sortie de banc, qui plus est sur les ailes. L'échec du cas Stanley Johnson acté avec son transfert en cours d'année, Detroit se cherche une nouvelle pépite sur les ailes pour offrir plus d'espaces à son duo d'intérieurs. En dehors de Blake Griffin, Dwane Casey ne possède pas de créateur balle en main digne de son nom. De plus, l'historique des Pistons en terme de tête brulée plaide en faveur de l'organisation qui pourrait parvenir à maîtriser le sulfureux arrière de USC, afin d'en obtenir le plein potentiel.