Le Jazz se venge, Doncic prend le meilleur sur les Clippers

• Denver Nuggets 105 Utah Jazz 124

Après un premier match au cours duquel Donovan Mitchell avait semblé trop seul (57 points, mais une défaite), le Jazz a montré cette nuit une force collective impressionnante pour venir à bout, assez largement, des Nuggets et égaliser dans la série. Pourtant, le premier quart-temps a été assez équilibré, et il a fallu attendre le deuxième pour voir le Jazz se détacher. Les Nuggets défendaient bien mieux sur Mitchell que lors du dernier match et l'empêchait de prendre des tirs faciles. Intelligemment, l'arrière ne force pas ses tirs et distribue le ballon. Rudy Gobert (19 points, 7 rebonds et 3 passes), Joe Ingles (18 points et 6 passes), Royce O'Neal (9, 7 et 8) ou encore Jordan Clarkson en sortie de banc (26 points) en profitent. Un choix payant donc pour Mitchell, grâce en grande partie à l'adresse de loin du Jazz (20/44 à la fin du match). En face, Michael Porter Jr (28 points et 6 rebonds à 10/17) et Nikola Jokic (28, 11 et 6) tentent de garder Denver dans le match, mais ils sont trop seuls et le Jazz passe un 22-6 pour terminer la mi-temps, ce qui porte leur avance à 13 points. Le troisième quart ne sera ensuite qu'un long chemin de croix pour les Nuggets. Leur défense sur Mitchell se relâche, et l'arrière prend complètement feu de loin, signant un joli 5/5 à trois points sur les 12 minutes (en plus de quatre lancers francs, pour finir la rencontre à 30 points à 10/14 et 8 passes décisives)), et il ne force toujours pas, à l'image de cette passe splendide pour Royce O'Neal à quatre minutes de la fin de la période. C'est trop pour les Nuggets, qui prennent encore 14 points dans la vue sur le quart (43 à 29). Et même s'il y a du mieux dans les douze dernières minutes, l'écart était trop important pour que les hommes de Mike Malone espèrent revenir dans la rencontre.

• Philadelphie Sixers 101 Boston Celtics 128

Pendant 15 minutes, les supporters des Sixers auront pu espérer une victoire de leur franchise cette nuit. Mais ils ont vite été douchés par Jayson Tatum. Après un gros départ de Joel Embiid (34 points et 10 rebonds à 11/21), les hommes de Brett Brown mènent de 14 points dans le premier quart. Sauf que Boston va ensuite se réveiller. Tatum en particulier va complètement exploser la défense de Philly et aider Boston à leur passer un 15 à 1, pour prendre 11 points d'avance. Derrière, ça déroule jusqu'à la mi-temps. Ce qui permet aux coéquipiers de Tatum de rentrer aux vestiaires avec 8 points de plus que leurs adversaires. Et cet écart ne fera ensuite que s'accentuer. Tatum continue de se balader (33 points à 12/20 dont 8/12 de loin, 5 rebonds et 5 passes au final), mais Jaylen Brown (qui a commencé par un 1/5 à trois points) se réveille aussi pour terminer la rencontre avec 20 points et 5 rebonds, et Kemba Walker (22 points), mais aussi Enes Kanter continuent également leur chantier (10 points et 9 rebonds). C'est clairement trop pour les Sixers, qui ne peuvent compter que sur Embiid et Josh Richardson (18 points). Shake Milton tente aussi des choses (14 points, 3 rebonds et 4 passes), mais il est trop limité pour rivaliser avec l'armada de talent d'en face. Tobias Harris (13 points et 11 rebonds à 4/15) et Al Horford (4 points et 2 rebonds en 23 minutes) auraient, eux, pu plus peser dans la rencontre, mais ils étaient clairement à côté de leurs pompes. Résultat, un écart qui a grimpé jusqu'à 28 points, et deux jours seulement pour Brett Brown pour trouver des solutions avant le match 3 de la série.

• Brooklyn Nets 99 Toronto Raptors 105

Après un premier match globalement maitrisé, les Raptors se sont fait peur cette nuit face aux Nets. Les ajustements de Jacque Vaughn entre les deux rencontres ont visiblement été payants. La défense tout en switch des joueurs de Brooklyn gène bien les champions en titre, qui passent les trois premiers quarts-temps à la traine. Leurs adversaires sont sérieux, se donnent à fond, ce qui les empêche de déployer leur jeu. Ce n'est certes pas brillant en attaque, mais la balle tourne et ça permet aux Nets de marquer suffisamment de points pour rester devant. Garrett Temple est le principal contributeur avec 21 points, mais sur les huit joueurs à être entrés en jeu, six finissent avec plus de 10 unités (17 pour le Français Timothe Luwawu-Cabarrot). Le problème, c'est que leur franchise player de remplacement Caris LeVert a lui dû mal à trouver la mire (16 points à 5/22). Il compense en distribuant le ballon (11 passes), mais ça ne suffit pas et les Raptors trainent à quelques points seulement de leurs adversaires du soir. Puis Nick Nurse finit par trouver la bonne formule en repositionnant Pascal Siakam (19 points ce soir) au poste 5, pour jouer small ball, en tout début de dernier quart. À partir de là, la tendance s'inverse et les Canadiens passent un 30 à 19 à leurs adversaires sur les 12 dernières minutes. Mais cela ne veut pas dire pour autant que les Nets sont à la rue. Malgré un gros Norman Powell (24 points à 11/17 et 6 rebonds) et un duo Fred VanVleet/Kyle Lowry au top de sa forme avec 24 points, 5 rebonds et 10 passes pour le premier, et 21 points, 9 rebonds et 3 passes pour le deuxième, la franchise de Brooklyn n'est encore qu'à trois points de leurs adversaires à 40 secondes du terme, suite à un gros trois points de TLC. Sauf que même si les Nets parviennent à empêcher leurs adversaires de marquer sur la possession suivante, l'expérience de Kyle Lowry fait la différence en permettant à ce dernier de toucher la balle après la remise en jeu des joueurs de Vaughn, l'envoyant dans les mains de Powell qui n'a plus eu qu'à marquer un dunk facile en contre-attaque pour sceller la victoire de son équipe.

• Dallas Mavericks 127 Los Angeles Clippers 114

La voilà la première victoire en playoffs de Luka Doncic ! Victoire qui s'est dessinée dès le début de la rencontre, puisque les Mavericks ont rapidement mené 18 à 2. Bien lancés par leur prodige slovène, les hommes de Rick Carlisle ne laissent aucune chance à leurs adversaires dans ce début de match. Surtout que Paul George, de son côté, est complètement à la rue. Aussi bien en attaque qu'en défense, où il accumule les fautes. Heureusement pour les Californiens, Lou Williams trainait sur le banc, et son entrée marque le retour des Clippers. L'arrière marque très rapidement 10 points (pour finir avec 23, en plus de 4 rebonds et 7 passes) , et ramène son équipe à quatre petits points pour finir le quart-temps. Seulement les Mavericks n'ont pas décidé de faciliter la tâche de leurs adversaires et recommencent la période suivante pied au plancher. Doncic continue de mettre en morceau la défense de Doc Rivers et les Texans reprennent une quinzaine de points d'avance. L'écart redescend ensuite lentement, alors que Doncic ralentit légèrement de rythme et que Kawhi Leonard monte lui en température (35 points et 10 rebonds à la fin du match).  L'ailier n'est pas forcément non plus en réussite de loin, comme Paul George, mais il va chercher ses points sur la ligne pendant que, dans le même temps, la rentrée de Boban Marjanovic fait mal à sa raquette. Le géant cumule 10 points et 8 rebonds en sept petites minutes en première mi-temps (pour finir à 13 points et 9 rebonds en 10 minutes), et n'est pas étranger à l'écart de cinq points qui sépare les deux équipes à la mi-temps. Dans le troisième quart, l'écart reste stable grâce aux efforts de Kawhi, mais les Clippers prennent un éclat en toute fin de période. Ce qui permet aux Mavs de commencer les douze dernières minutes avec 13 points de plus que leurs adversaires. Une belle avance, mais qu'on voyait déjà fondre comme une boule de glace sur un kouign-amann, suite à la cinquième faute de Doncic en tout début de quart-temps. Faute qui pousse Carlisle à le mettre sur le banc, alors qu'il en est à 28 points, 8 rebonds et 7 passes décisives). Mais de problème pour les Mavericks, qui vont se reposer sur Kristaps Porzingis (23 points à 7/13 et 7 rebonds), déjà auteur de tirs importants en première et sur leurs meneurs. Trey Burke d'abord, qui va percer la défense des Clippers pour aller marquer des layups faciles, tenant les Clippers à distance (16 points à /11 pour lui). Quand l'ancien Knick sort, c'est au tour de Seth Curry (15 points à 6/9) de prendre la relève, dans un style bien différent, mais tout aussi efficace. Tout ce beau petit monde permet aux Mavericks de compter jusqu'à 18 points d'avance, et le réveil de Paul George en toute fin de rencontre (14 points à 4/17 et 10 rebonds au final) n'y changera rien.