Deandre Ayton manque de combativité, humilié par Rudy Gobert

Deandre Ayton manque de combativité, humilié par Rudy Gobert

Phoenix Suns - Deandre Ayton - Utah Jazz - Rudy Gobert

Deandre Ayton n’est qu’un rookie, mais son faible impact dans le jeu de Phoenix est un problème à ne pas sous-estimer. La leçon que lui a donné Rudy Gobert mercredi dernier en est la preuve.

C’est une saison compliquée à juger que nous offre Deandre Ayton. Le first pick de la draft 2018 n’est pas decevant. Sa moyenne de 16 points (58% au tir) et 10 rebonds par match au sein d’une équipe très faible est la preuve qu’il réalise une très bonne première année. Le souci, c’est que l’arrivée de Deandre Ayton n’a rien changé aux résultats collectifs de Phoenix. Il n’en est pas le premier responsable, loin de là. L’inexpérience de son coach, accordée aux pires meneurs titulaires de la NBA (Elie Okobo, De’Anthony Melton, désormais Tyler Johnson) et le manque de talent global des Suns sont à pointer du doigt en premier lieu. Mais avec un pivot aussi dominant, Phoenix pourrait aussi réclamer plus d’impact de la part d’Ayton avec davantage de matchs où sa performance se veut décisive, et synonyme de victoire pour les siens.

 

C’est arrivé, trop rarement cependant. Ce n’est qu’un rookie et c’est la raison pour laquelle il est inutile de tirer la sonnette d’alarme sur ce point. Il faudra simplement surveiller ce facteur dans les années à venir. Ces failles ont été révélées à la lumière du jour mercredi, lorsque les Suns ont accueilli le Jazz de Rudy Gobert à la Talking Stick Resort Arena de Phoenix. Le français, parmi les meilleurs pivots de la ligue, lui a offert une leçon dont il se souviendra longtemps. Deandre Ayton termina ce match avec seulement 2 points, 9 rebonds et un 1/9 au tir famélique. Le meilleur défenseur 2017/2018 est passé par là. Rudy Gobert a marqué 18 points en prenant 20 rebonds sur un rookie en grande difficulté. Avec la presse, Deandre Ayton a toujours le sourire comme peut en témoigner notre correspondant à Toronto mais cette fois, il n’avait aucune envie de plaisanter sur un ton très critique envers lui-même.

 

Je m’attribue la note de F- (0/20). C’était un mauvais match. Cette défaite est pour moi. Je n’étais pas dedans, je ne sais pas ce qu’il se passe. Les tirs que j’ai pris étaient très mauvais. C’est sans aucun doutes le pire match que je n’ai jamais joué. Le pire de très loin dans toute ma carrière. Sans mentir, c’était ‘’playoffs Rudy Gobert’’ en face. Il est très athlétique, je ne le pensais pas athlétique à ce point. Ce gars est un All-Star pour moi. Le meilleur défenseur de l’année. Il dicte le tempo de son équipe et ils ont fait le boulot. Je suis fatigué. Tous mes tirs étaient précipités, j’ai senti qu’il fallait que j’accélère. Les tirs que j’ai pris, des floaters par exemple, je ne les prends pas d’habitude. Tout était mauvais. Après avoir raté mes 3 premiers tirs, je me suis braqué automatiquement. Je râlais après chaque échec et je ne fais pas ça d’habitude. Je ne sais pas pourquoi le tir m’a autant préoccupé aujourd’hui.

 

Le fameux rookie wall s’est dressé violemment sur le chemin de Deandre Ayton. On sent le pivot très fataliste, ce qui peut aussi avoir le don d’inquiéter ses fans tout comme ses coéquipiers. Cette déclaration est le symbole d’un autre point noir à gommer chez le jeune homme, son manque de détermination. Trop souvent cette saison, on a senti Ayton manquer de combativité et presque accepter la défaite ou un rôle mineur. Les matchs où il a pris moins de 10 tirs cette saison (13) sont anormaux tant il devrait s’imposer comme la seconde option offensive indiscutable des Suns derrière Devin Booker. Face à cette problématique, il n’a que trop rarement joué des coudes ou forcé le destin. Un autre axe sur lequel il devra travailler cet été. Pour les fans des Suns, ce genre de match catastrophique couplé à une attitude défaitiste en conférence de presse doit disparaître.