Turner-Sabonis une association déterminante

Turner-Sabonis une association déterminante

Indiana Pacers - Damantas Sabonis - Myles Turner - Nate McMillan
Crédit photo : Getty images

Le départ de LeBron James resserre la concurrence à L’Est pour la saison à venir et il ne fait aucun doute que les Pacers envisagent de gravir les échelons au sein de cette dernière… Dans cette quête, l’association Sabonis-Turner doit impérativement produire de meilleurs effets.

Les Pacers n’ont pas démérité la saison passée et ont tenu la dragée haute aux Cavs durant toute la série. Les joueurs de l’Ohio sont passés tout près d’une élimination au 1er tour des playoffs mais LeBron ne voulait pas souiller sa réputation. En réponse à cette infamie, le King enfile le treillis et élimine les protégés de McMillan lors d’un 7ème match pourtant largement à leur portée. King James totalisa trois matchs à 44 points ou plus sur cette série et comme vous le savez, LeBron n’est plus... Autant dire qu’il faudra compter avec les Pacers dans cette conquête du Graal à l’Est.

 

  • Aveuglement…

 

Dans cette quête du trône à l’Est, le duo Turner-Sabonis aura forcément un grand rôle à jouer et leur complémentarité sur le terrain apparaît comme étant nécessaire, voire déterminante. Brimé à Oklahoma sous l’égide de Russell Westbrook, Sabonis a pu exprimer tout son talent sous le maillot des Pacers. Très peu utilisé dans la peinture à OKC, le fiston d’Arvydas, s’est illustré la saison passée compilant un pourcentage de 67 % in the paint contre 55 % lorsqu’il évoluait sous les ordres de Billy Donovan.



Plus que le pourcentage d’adresse, c’est surtout le nombre de tentatives qui vient donner du crédit aux performances de Sabonis puisque l’intéressé a réalisé 200 tentatives de plus que l’année passée dans cette zone. A contrario, Sabonis n’a tenté que 44 shoots derrière l’arc sous le maillot des Pacers alors qu’il en avait tenté 160 aux côtés de Westbrook… Bref, Indiana est en définitive loin d’être perdant dans cette affaire ! D’autant plus que Sabonis entamera (seulement) sa troisième année dans la grande ligue et que son association avec Turner est loin d’être (encore) optimale.

 

  • Work together

 

En effet, la saison passée, leur association n’a pas été prolifique puisque sur les 268 minutes où ils ont été associés, on constate que leur performance globale a décliné significativement. Sur la totalité de la saison, les Pacers ont été dominés de 1,2 points sur 100 possessions. Cet écart ne décroissait pas en présence du binôme Turner-Sabonis et passait même à 6,2 points ! Autant dire que l’expérience ne s’est pas avérée bénéfique mais ce n’est pas pour autant qu’il faut la condamner ! C’est en ce sens que les deux intérieurs ont travaillé ensemble cet été. Bien conscient du potentiel de ses deux coéquipiers, Oladipo reste persuadé que le meilleur est à venir :

 

Cela nous aiderait beaucoup. Ces deux gars ont de la taille, sont polyvalents et sont en mesure de réaliser pas mal de choses sur le terrain.

 

L’alchimie doit prendre et l’interrogation pour McMillan réside dans leur capacité à défendre sur des joueurs plus petits en périphérie. C’est l’une des forces de Thaddeus Young et nul doute qu’il préservera cette attribution l’année prochaine néanmoins, l’ancien coach des Blazers pense que l’absence de Lebron James à l’Est pourrait changer la donne. Le technicien des Pacers émet l’hypothèse que certaines équipes pourraient revenir à un style de jeu plus classique dans la raquette avec deux « vrais » intérieurs. Dans ce cas de figure, la paire Sabonis-Turner serait davantage adaptée et sans doute effective. Mais ceci est loin d’être assuré et les deux jeunes intérieurs vont devoir envisager toutes les hypothèses.

 

  • Qui fait quoi ?

 

Dans l’hypothèse où McMillan ferait fausse route, Sabonis et Turner devront mettre les bouchées doubles et bien se répartir les rôles sur le plan défensif. Sabonis anticipe déjà sur les séquences défensives à venir et sait qu’il devra défendre en périphérie :

 

Il s’agira principalement de moi. Le coach souhaite que Myles garde la peinture en raison de ses qualités de contreur. Donc c’est à moi d’améliorer ma défense et de défendre au poste 4. Si c’est un moyen d’aider l’équipe, il est de mon devoir de le faire.

 

Cet été, le Lituanien a joué avec l’équipe nationale mais il s’est également rendu à Fort Worth, au Texas pour travailler durant une semaine avec son compère Myles Turner. Durant ce laps de temps, Turner a sensibilisé Sabonis aux apports et aux bienfaits du yoga. Certaines des séances ont été axées sur des exercices d'étirement conçus principalement pour desserrer les muscles de la hanche. Quelques souffrances mais au final un ressenti très positif puisqu’à en croire les propos de l’intéressé, il aurait gagné en vitesse et en flexibilité. Il se sentirait même plus « léger » dans ses déplacements et c'est une bonne nouvelle en présage des innombrables switchs défensifs à venir…

 

  • Cadenasser la peinture

 

L’autre axe de travail sur lequel les deux doivent travailler est le rebond. La saison dernière, les Pacers étaient classés 19ème au pourcentage de rebonds. Ils récupéraient au rebond 49,6 % de tous les shoots manqués par leurs adversaires tout en étant dominés en moyenne de 0,7 rebond par match sur l’ensemble de la saison. McMillan souhaite voir son équipe grimper dans ce classement et faire partie du top 10 de la ligue. Cet objectif ne pourra être atteint que si les deux intérieurs parviennent à bonifier le temps de jeu passé ensemble.



Le fait de sortir du banc ne pose pas de problèmes à Sabonis. Il était le backup de Turner mais il est fort probable que la situation évolue la saison prochaine. Il fut l’une des révélations de l’exercice précédent et à en croire ses statistiques par minute, il cumulerait de meilleures moyennes que Turner en termes de points et de rebonds. Attendez-vous donc à voir le temps de jeu de Sabonis augmenter ! C’est en tout cas ce que lui souhaite Kevin Pritchard - Président des opérations basket de la franchise – pour 2018-2019 :

 

Vous devez trouver une solution pour le mettre 30 minutes sur le terrain. Il est juste trop bon.

 

McMillan sait qu’il détient deux joueurs dont la marge de progression demeure certaine et dont l’émancipation constituera à n’en pas douter l’une des clés de la réussite des Pacers la saison prochaine.