Tony Parker, l'éternel

Tony Parker, l'éternel

Tony Parker - San Antonio Spurs

Le meneur de jeu des Spurs enchaîne les bonnes performances. Il montre, encore une fois, qu'il est indispensable à sa franchise.

En tout début de saison, le point faible des San Antonio Spurs est le point guard. Oui ! C'est bien le poste occupé par l'éternel Tony Parker, figure de l'ère de domination de la franchise à l'éperon lors des quinze dernières années. Le meneur de jeu français, désormais retraité international, présente des statistiques en berne ainsi qu'une influence sur le jeu moindre lors des toutes premières rencontres. Est-ce la fin de Tony Parker ? Fardeau en défense, de moins en moins utilisé en attaque (où de plus en plus de ballon passe par Kawhi Leonard), ses performances sont catastrophiques au point de se demander si son backup Patty Mills ne devrait pas le remplacer dans le cinq majeur.

 

Gregg Popovich sait comment gérer le français. Il est désormais impossible qu'il soit performant sur de longues séquences de jeu. Il a besoin de repos de manière régulière afin de récupérer de l'énergie. Tony Parker n'est certes plus le même mais il reste un meneur de jeu suffisamment compétent pour driver l'une des meilleures franchises de l'histoire récente. Résultat ? Il donne quelques matchs de repos au français qui souffre d'une cheville pour lui permettre de se régénérer. Durant son absence, son homologue australien devient titulaire de l'équipe. Le résultat est mitigé. Il n'est pas assez patient pour pouvoir suppléer le français qui dispose d'un QI basket supérieur. Cela se ressent sur tout le jeu offensif de l'équipe. La balle circule moins bien. Kawhi Leonard tente de faire la différence tout seul. Les défenses cernent mieux le jeu des Spurs. Patty Mills est un excellent joueur en sortie de banc mais il n'est pas suffisamment meneur de jeu pour pouvoir être le meneur de jeu d'une telle franchise. 

 

A son retour, Tony Parker est revenu soigné et plein d'énergie. Alors que les Spurs sont en crise de confiance à domicile, ils enchaînent les prestations convaincantes à l'extérieur. Il va apporter expérience et stabilité dans les jeu texan. Au fil des années, il a acquis une énorme maturité auprès des très grès joueurs et coachs qui l'ont entouré. C'est notamment son coach qui lui a appris à devenir un véritable organisateur capable de faire la bonne passe au moment juste. Depuis quelques matchs, à l'instar d'une partie de la saison dernière, le joueur français alternent d'une façon exemplaire la passe et le jeu en pénétration. Dans le même temps, le fait d'avoir retrouvé des sensations, lui permet de mieux contenir ses adversaires directs tant que ceux-ci ne sont pas bien plus athlétiques que lui. Sans être un défenseur exceptionnel, Tony Parker fournit encore les minimas dans ce secteur de jeu comparé à d'autres. Tout n'est pas que statistique désormais dans les performances du français. Il faut s'attacher à toutes les petites choses sur le terrain qui font qu'il est un joueur déterminant du système de jeu des Spurs. Il prouve qu'il est toujours indispensable malgré une carcasse vieillissante, qu'il faut entretenir avec soin et parcimonie.

 

Les Spurs viennent d'enchaîner une neuvième victoire consécutive. Même s'il n'est plus le patron des Spurs, il se rappelle au bon souvenir de certains qui le pensaient bon pour la casse. Il ne faut pas sous-estime l'âme d'un champion. Il ne fournira plus des saisons statistiques exceptionnelles mais son influence sur le jeu est, depuis cette série de victoires, réelle. Il porte moins la gonfle, dribble moins, joue plus en une passe... C'est ce que veut Gregg Popovich. C'est ce dont a besoin une équipe construite autour d'un joueur aussi exceptionnel que Kawhi Leonard. Les années passent, le joueur évolue, mais il reste encore (pour une saison au moins) une des figures de proue du bateau Spurs.