Terrence Jones, couteau suisse de l'ombre

Terrence Jones, couteau suisse de l'ombre

Terrence Jones - Houston Rockets

Terrence Jones, couteau suisse de l'ombre

Caché derrière les têtes d'affiche de Houston se trouve un power forward capable de tout faire sur le terrain.

Les Rockets sont peut-être l'équipe avec le plus de têtes connus dans la ligue. La notoriété de Dwight Howard n'est plus à faire, James Harden est identifié comme un des tous meilleurs à son poste et pour sa barbe proéminente, Jeremy Lin restera toujours le phénomène inattendu apparu à New York en 2012... Même Chandler Parsons avec son joli minois commence à se faire un nom.

 

Alors quand on s'appelle Terrence Jones, on peut gentiment attendre un peu de médiatisation. Pourtant l'ancien de Kentucky cumule des qualités rarement vues sur un parquet. Citez un seul joueur agile comme un meneur balle en main, capable de shooter régulièrement à trois points, tout en étant un ailier fort efficace au contre. Certes des extraterrestres comme Kevin Durant, Lebron James ou Dwyane Wade sont capables d'être aussi complets, mais imaginez maintenant un homme capable de rentrer plus de 50 % de ses tirs, plus de 30% à trois points, assurer plus d'un contre par match en jouant moins de 30 minutes de moyenne ! Et bien Terrence Jones est le seul à signer de telles statistiques cette saison dans tout le championnat, et il n'a que 22 ans.

 

  • Une perle rare ?

 

Drafté en 2012 par Houston, son passage en D-League la saison dernière lui a fait le plus grand bien : au sein des Rio Grande Valley Vipers (propriété des Rockets), il a été champion NBDL 2013, et est revenu plus efficace, plus physique dans la grande ligue. Cette année, il a pris rapidement tiré avantage de la « compétition » entre Dwight Howard et Omer Asik à l'intérieur, et s'est imposé rapidement comme le power forward titulaire de l'équipe. Harden mène la danse, D12 retrouve progressivement le niveau qu'il avait à Orlando, et Jones joue le rôle de l'homme à tout faire, un double-double par-ci, une douzaine de rebonds par là. Mais à l'image des Rockets, Terrence a un gros potentiel et un manque de constance, notamment en défense et aux lancers-francs.

 

Son désavantage est peut-être aussi d'avoir réussi ses meilleures performances contre de mauvaises équipes : 36 points et 11 rebonds contre Milwaukee, 30 pions face à Utah, ou encore 25 points, 8 prises et 6 contres chez les Pelicans, ce qui empêche de vraiment dire s'il peut être un facteur décisif lors des playoffs. Mais une statistique prouve qu'à chaque match où Terrence Jones est efficace en attaque, Houston est presque imbattable : sur 26 rencontres où il a inscrit au moins 14 points, les Rockets en ont remporté 24.

 

Le #6 de la franchise texane pourrait devenir un pilier de l'équipe, pourquoi pas être aussi versatile qu'un Shawn Marion. Mais comme le Matrix à la belle époque des Suns restait dans l'ombre médiatique de Steve Nash et Amar'e Stoudemire, Terrence Jones pourrait longtemps rester sous-estimé. Dans un groupe en pleine construction qui affiche déjà de hautes prétentions cette saison, il aurait tout intérêt à s'installer durablement. Le front-office de Houston devrait se dire la même chose.