Les rookies 2014 : les valeurs sûres

Les rookies 2014 : les valeurs sûres

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Crédit photo : USA Today

Cette semaine, l'épisode 3 de Lignes de Fond s'intéresse aux rookies de cette saison 2014 - 2015.

Les scouts et les spécialistes NCAA annonçaient la cuvée 2014 comme la plus fournie des dix dernières années, soit depuis 2003 et la classe de LeBron James et ses copains, Carmelo AnthonyDwayne WadeChris Bosh... 

À mi-saison, le bilan des observateurs est mitigé. Alors, que valent vraiment les rookies de cette saison 2014-2015 ? Peut-on parler de déception ? Pour se faire un avis, Lignes de Fond a distingué cinq grandes catégories: les valeurs sûres, les espoirs, les bonnes pioches, les déceptions et les blessés/absents. Le principe est simple, chaque jour = une catégorie et un sondage. Aujourd'hui, on s'intéresse aux valeurs sûres. Let's get started !

  •  Les valeurs sûres

Difficile d'être influant dès sa première année dans la grande ligue tant la différence physique et technique est grande avec le championnat universitaire (notamment pour ceux qui n'y passe que leur année freshman...). Cette saison, cinq joueurs sortent du lot de par leurs performances et leur précocité.

 


Andrew Wiggins (1er choix de draft) - Minnesota Timberwolves
44 matchs joués - 33,5 min/game ; 15,2 pts/gm, 4,3 reb/gm, 1,1 stl/gm, 42,9%FG, 36,6% à 3pts, 72,4%FT, 2,0 to/gm

 

Après 2 mois d'apprentissage pendant lesquels Andrew Wiggins a alterné le bon et le moins bon à l'image de sa saison avec Kansas, le canadien commence à montrer l'étendue de son talent. En janvier, il tourne à presque 20 points par match à 46,6% aux tirs et 78% aux lancer-francs. Les qualités athlétiques de l'ailier sont indéniables mais c'est aussi son activité défensive qui impressionne. Le fait qu'il fasse partie d'une des équipes les plus faibles de la ligue n'enlève rien de sa polyvalence et son éthique de travail. Avec une évaluation moyenne de 12,86 et une montée en puissance depuis le début de mois de janvier (6 matchs de suite à plus de 20 points), l'avenir est radieux pour Andrew Wiggins. C'est le moins que l'on puisse souhaiter à Minnesota !

 

 

Jabari Parker (2ème choix de draft) - Milwaukee Bucks
25 matchs joués - 29,5 min/gm ; 12,3 pts/gm, 5,5 reb/gm, 1,2 stl/gm, 49%FG, 1,9 to/gm

 

Le surprenant début de saison des Bucks, dont le rookie Jabari Parker n'était pas étranger, s'est vu terni par la blessure de ce dernier. Verdict: rupture des ligaments croisés synonyme de fin de saison, mais comment ne pas mettre l'ancien blue devil dans cette catégorie des valeurs sûres. A défaut d'être la première option offensive de son équipe, Jason Kidd a décidé de décaler Jabari Parker au poste 4. Trop rapide pour les ailiers forts adverses, très puissant pour les postes 3, la palette offensive du rookie n'est pas sans rappeler celle de Paul Pierce à ses débuts. Adroit à cinq mètres, doué dos au panier, Parker est une arme offensive redoutable et efficace ! Avec une évaluation moyenne de 14,67, il n'y avait vraiment qu'une blessure pour le stopper dans sa lancée. En tous cas, s'il revient en forme, les Bucks possèdent un véritable franchise player pour l'avenir.

 

 

Elfrid Payton (10ème choix de draft) - Orlando Magic

48 matchs joués - 27,5 min/gm ; 7,8 pts/gm, 3,6 reb/gm, 5,8 ast/gm, 1,5 stl/gm, 41,6%FG, 52,8%FT, 2,4 to/gm

 

En voilà un qui était loin d'être médiatisé et attendu à sa sortie de LaFayette. Elfrid Payton est pourtant peut-être le rookie le plus complet de cette draft 2014. Du haut de son mètre 93, le meneur prend de plus en plus d'ampleur (et de temps de jeu) au fur et à mesure que la saison avance. En janvier, il tourne à 11,3 points à 46%, 5 rebonds et 6,7 passes en 33 minutes. Comme la plupart des rookies, le meneur reste maladroit, ce qui en plus de sa grande taille lui donne un air de MCW, lui qui avait remporté le titre de Rookie of the Year la saison dernière. S'il continue à ce rythme et que le Magic retrouve un peu la victoire, on ne serait pas étonné qu'il se mêle à la course pour ce trophée. En tous cas, il forme avec Victor Oladipo un back-court de choix et d'avenir.

 

 

Marcus Smart (6ème choix de draft) - Boston Celtics

29 matchs joués - 22,2 min/gm ; 6,5 pts/gm, 2,4 reb/gm, 3,1 ast/gm, 1,1 stl/gm, 39%FG, 35,9%, 71,1%FT

 

A l'instar de Jabari Parker, Marcus Smart a été sujet à des pépins physiques depuis le début de la saison. Sa cheville et son tendon d'Achille l'ont ainsi maintenu loin des parquets pendant 13 matchs. Malgré cela, le meneur a prouvé à Danny Ainge qu'il pouvait lui confier les clés de la franchise à la mène. Depuis le début de la saison, ses statistiques sont en augmentation tous les mois aux points, aux passes, aux interceptions, aux pourcentages à 2 et à 3 points. Bon défenseur et gagnant dans l'âme, Marcus Smart a su sortir de grosses performances dans des matchs importants. Malgré un temps de jeu inconstant, lié à ses problèmes de santé, Brad Stevens lui accorde de plus en plus de confiance et il aurait tord de s'en priver. Dans la défaite des siens face aux Wizards, le rookie a su élever son niveau de jeu en finissant à 23 points, 4 rebonds et 5 passes décisives.

 

 

Nikola Mirotic (23ème choix de la draft 2011) - Chicago Bulls
47 matchs joués - 18,0 min/gm ; 7,8 pts/gm, 4,6 reb/gm, 40,9%FG, 36,0% à 3pts, 78%FT, 0,8 to/gm

 

Après une carrière couronnée de succès en Europe (Meilleur espoir de l'Euroligue en 2011 et 2012, MVP des championnats d'Europe U20, MVP de la liga en 2013, MVP de la coupe du roi 2014...), Nikola Mirotic a fait ses premiers pas sur le parquet des Bulls 3 ans après sa draft. Alors oui, l'hispano-monténégrin n'est pas à proprement parler issu de la classe de draft 2014 mais il n'en est pas moins un rookie. Le rendement de Mirotic pour son temps de jeu est tout bonnement énorme, lui qui réalise une évaluation moyenne de 17,02 par match. 4ème rotation intérieur de l'équipe derrière Joakim Noah, Pau Gasol et Taj Gibson, Nikola Mirotic fait parti de ces européens qui posent de gros problèmes aux défenses NBA. Capable de shooter de très loin lorsqu'on fait 2m09 est en effet un véritable cauchemar pour les postes 4 habitués à défendre plus près du panier. L'expérience acquise en Europe et lors des compétitions internationales fait de Nikola Mirotic un rookie pas comme les autres. A 23 ans (bientôt 24), l'ailier a su trouver une rôle important dans la rotation de Tom Thibodeau et ce n'est pas rien quand on voit la richesse de l'effectif des Bulls cette saison.

 

 

 

Nerlens Noel (6ème choix de la draft 2013) - Philadelphia 76ers
41 matchs joués - 30,1 min/gm ; 8,0 pts/gm, 7,3 reb/gm, 1,6 blk/gm, 1,5 stl/gm, 42,7%FG, 52,7%FT, 2,0 to/gm

 

Au même titre que Nikola Mirotic, Nerlens Noel n'est pas issu de la dernière draft. Suite à une rupture des ligaments croisés, l'intérieur de Kentucky a vu sa cote chuter avant la draft 2013 au point d'être sélectionné en 6ème position par les Pelicans avant d'être envoyé aux Sixers en échange de Jrue Holiday. Après une saison blanche, la NBA découvre donc le bondissant pivot. Toujours très frustre en attaque, Nerlens Noel a un profil défensif. Avec une panoplie offensive limitée, le rookie compense ses lacunes par l'énergie, lui qui marque 73% de ses points dans la raquette. Son éthique de travail lui a cependant permis de gagner du poids (103 kilos seulement, soit le pivot titulaire le plus léger de la ligue) et de travailler sa main gauche ainsi que des quelques moves dos au panier. Pas assez adroit pour devenir ailier fort, Brett Brown dispose d'une demi saison et d'un été pour développer le jeu dos au panier et le tir à 4 mètres de son joueur s'il veut l'associer à Joel Embiid dans le cinq de départ l'an prochain. Avec les deux intérieurs, les 76ers possèdent une raquette au potentiel impressionnant.