Respect mutuel entre Dejounte Murray et Tony Parker

Respect mutuel entre Dejounte Murray et Tony Parker

Tony Parker - Dejounte Murray - Gregg Popovich - San Antonio Spurs

Alors que le meilleur meneur français de l’Histoire vivra une soirée très spéciale cette nuit, il continue à avoir confiance en son successeur à la mène des Spurs.

C’est ce soir le grand soir pour Tony Parker. Quelques mois après avoir annoncé sa retraite, les Spurs de San Antonio lui dédieront une cérémonie pour ce qui est l’accomplissement d’une carrière hors-norme : le retrait de son numéro, le numéro 9. Une récompense qu’aucun français n’a eu, et il va falloir attendre encore quelques temps avant d’en voir un deuxième. Pendant 17 ans, Parker a été le meneur titulaire des Spurs. Mais lors de sa dernière saison à San Antonio, ce dernier a passé le flambeau à Dejounte Murray lors d’une réunion que décrit ce dernier.

 

Popovich nous a emmenés dans son bureau et Tony était déjà au courant. Je ne l’étais pas encore. C’était juste avant un match. Il nous a tout expliqué, Tony était totalement d’accord. Tony l’a mieux pris que n’importe qui aurait pu le prendre. Je ne savais pas à quoi m’attendre de lui. C’est Tony Parker. Il est les Spurs, et il est en haut avec Tim Duncan et tous les autres. Je sais que ça été dur pour lui. Mais c’était mieux pour l’équipe. C’est un gars collectif et il l’a montré.

 

J’ai beaucoup appris de Tony. J’ai appris à gérer Pop. Je lui parle toujours. Il passe par la salle d’entrainement de temps en temps. On est juste heureux de l’avoir dans les parages. Il n’y aura pas d’autres  Tony Parker. C’est le plus grand meneur de l’histoire des Spurs. Maintenant, c’est à moi de devenir le meilleur Dejounte Murray possible.

 

La succession entre Parker et Murray s’est faite très vite, dès la deuxième saison du joueur drafté en 2016. Une précocité qui n’est pas sans rappeler un certain… Tony Parker. Et ça, Gregg Popovich aime bien.

 

J’aime bien le fait qu’il comprenne les choses si vite. Et tu peux t’en prendre à lui comme je l’ai fait avec Tony Parker et ça le rend meilleur. Il en veut. Il ne veut pas d’excuse. Il n’a pas peur de dire qu’il s’est planté et quelqu’un comme ça, vous savez qu’il va grandir.

 

Sa précocité est donc remarquable, mais pas autant que sa capacité à être coaché. Ce qui est excellent pour quelqu’un qui est pris sous l’aile de l’excellent mais tout aussi sévère Coach Pop.

 

Tony était comme ça. Manu était comme ça. Tim, Kawhi étaient comme ça. George (Hill) était comme ça. Avec beaucoup de jeunes joueurs, vous pouvez dire que s’ils peuvent être coachés, ils auront une longue carrière et auront du succès.

 

L'entraineur des Spurs ne manque pas non plus de souligner l’excellente personnalité du gamin, très intelligent, toujours souriant et capable d’accepter les critiques. Ce dernier a vécu une jeunesse compliquée, qu’il n’accepte d’évoquer qu’à de très rares occasions. Ces expériences, combinée à sa grosse blessure l’an passé, n’ont fait que solidifier son mental et ont fait de plus en plus ressortir ses bonnes facettes. Tony Parker le sait, l’avenir à San Antonio s’annonce encore beau avec un tel joueur.

 

Je suis très fier de lui. Les Spurs sont entre de bonnes mains.