- Meneur / Ricky Rubio (Minnesota Timberwolves)
Ricky la malice bénéficierait-il de toute cette « hype » s'il n'était pas blanc avec des yeux de biche ? Certainement pas. Passeur de génie mais piètre attaquant et défenseur très moyen qui préfère parier sur une interception plutôt que d'empêcher son vis à vis d'entrer dans la raquette, il est loin du joueur annoncé. On nous promettait un savant mélange de Pete Maravich, Jason Kidd et Steve Nash pour le côté imprévisible de ses passes et certains aspects de son jeu, mais hélas, hormis sa science du partage de la balle (effectivement excellente), il reste un joueur décevant. Actuellement dans sa troisième saison NBA, il régresse offensivement (8,6pts à 35,4% d'adresse), manifestement gêné par le jeu d'un Kevin Love qui devient peu à peu un second meneur sur le terrain. Il n'empêche qu'il a été décisif la semaine dernière et a permis aux siens de remporter trois matchs sur trois, deux contre des Jazz qui ont bien relevé la tête ces derniers temps (5-5 de bilan sur les 10 dernières rencontres) et un contre des Warriors toujours dangereux même si, au fond, ils sont tout simplement presque aussi surcotés que ces Wolves au bord de l'explosion.... Sur la période, Rubio a affiché les stats suivantes : 33minutes 8,7pts 4,6rb 11,3pass 3,3int 2,3bp avec une adresse inhabituelle de 50% aux shoots et 75% aux lancers-francs. Ce ratio passes décisives et balles perdues excellent se rapproche des attentes que l'on est en droit d'avoir pour un joueur avec une telle vision de jeu. Il est le joueur qui décidera du sort à venir de Kevin Love : - s'il maintient ce niveau de jeu, les Wolves pourront envisager des playoffs et créer une surprise à condition de se renforcer défensivement dans le frontcourt. - s'il fait ce qu'il a fait jusqu'à présent, les Wolves sont voués à l'échec et repartir dans une opération reconstruction via d'innombrables trades (Love, Pekovic, Rubio, etc.)
- Arrière / James Harden (Houston Rockets)
Les Rockets ont joué cinq matchs lors des dix derniers jours pour trois victoires. Après avoir vaincu les Bucks, les Blazers et les Kings, les Rockets se sont pourtant inclinés coup sur coup lors des deux matchs du back-to-back contre les Grizzlies. Dans le Texas au premier match et à domicile celle nuit, Memphis a semble-t-il compris comment arrêter Houston. Pourtant, même dans ces deux défaites, James Harden surnage dans la lignée de ses trois précédentes victoires. Voilà un rappel de la semaine du barbu qui reprend la place de meilleur arrière où se tenait Lance Stephenson la semaine dernière. Contre Milwaukee, il cumulait 22pts, 5 interceptions, 4 passes décisives et 4 rebonds. Deux jours plus tard, lors de la réception de Portland, il haussait encore le niveau avec toujours 22pts mais cette fois 5pds et 6rbds. Pour sa troisième victoire de la semaine, face à Sacramento, il sortait son costume de passeur avec 9 assists en plus de ses 24 pions habituels. Maladroit dans la première défaite contre les Grizz', il ne score que 10pts mais distribue encore 13pds. Enfin, samedi dernier, il finit meilleur marqueur de son équipe avec 16pts. Devant les 10 petits pions de Dwight Howard, il fut le seul Rocket à rendre une feuille de score digne de ce nom. Dans la défaite comme dans la victoire, Harden a assuré cette semaine, et même lorsqu'il n'était pas au top, il restait le meilleur joueur de son équipe.
- Ailier / Kevin Durant (Oklahoma City Thunder)
Une nomination qui amène à un débat qui ne plaira sans doute pas aux fans de RW mais comment ne pas y faire référence ? Le meneur explosif du Thunder est absent depuis de le 27 décembre 2013 et depuis les coéquipiers de KD caracolent en tête de la conférence Ouest. Lors des dix-huit derniers matchs le Thunder en a remporté treize et reste sur une série de huit victoires consécutives. Sur le mois de février le duo Jackson/Lamb cumule 25 points en moyenne tandis que l’ailier longiligne totalise une moyenne de 36,5 points. Alors oui, KD score plus en l’absence de RW ceci peut apparaître logique mais il ne shoote et ne joue pas beaucoup plus. Bref, vous en penserez ce que vous voudrez mais la question valait la peine d’être posée ! Le leader du Thunder reste sur sa ligne de conduite avec notamment une adresse limite insultante (pour son vis-à-vis…) avec pas moins de 64 % aux shoots et 60 % derrière l’arc (9/15). « Petit bémol » face aux Spurs avec 11 pertes de balle mais une victoire (et 36 points) au final. Le Thunder remporte ses quatre matchs cette semaine (dont une face aux Blazers). KD clôtura sa semaine avec solide triple-double (32 points, 14 rebonds, 10 passes) face aux Sixers. Sa lutte avec Paul George pour le titre de MVP s’annonce passionnante, voici un autre débat qui prendra tout son sens vers la fin de saison. L’heure des choix n’est pas encore arrivée mais à quel joueur irait votre préférence ?
- Ailier-fort / Blake Griffin (Los Angeles Clippers)
Les rouges et blancs de LA coulent des jours heureux en croisière sur la mer de l’Est. Et, la semaine dernière, l’équipe s’est arrêtée dans les ports NBA de Detroit, Chicago, Toronto et Charlotte. Durant ce temps, et en l’absence de Chris Paul, c’est Blake Griffin qui mène le clipper angelan. Le plus mauvais match de la semaine du power forward aura eu lieu lundi à Detroit. Ce soir-là, Captain Blake marqua 25 points, pris 5 rebonds, distilla 5 passes et perdit 5 ballons. Il donna aussi et ensuite le mal de mer à Carlos Boozer et Amir Johnson qui durent boire la tasse. Blake dut éviter le tsunami Terence Ross (51 points ce soir-là dans la défaite des siens) pour rester à flot dans une barque qu’il mène d’une main de maître. En effet, sous ses faux airs de Tom Sawyer, Griffin en impose ces derniers temps et le parcours de son équipe n’a rien d’une balade sur le long et tranquille Mississippi. D’autant plus que, et mine de rien, son équipe présente un bilan pas « dégueux » du tout de 33 victoires pour 15 défaites soit le 4ème bilan de la conférence Ouest alors que la vague Paul s’est échoué sur un récif le mois dernier. Les mal-aimés de LA avancent donc cachés dans la houleuse conférence ouest mais avancent. Cela ne se traduit pas dans les chiffres mais Griffin a encore progressé en défense, ce qui ferait presque de lui un vieux loup de mer. Toutefois, ce n’est qu’avec les playoffs que l’on jugera de la vraie progression du navire BG, un navire qui, tel un hors-bord, a volé sur l’eau cette semaine.
- Pivot / Joakim Noah (Chicago Bulls)
Et oui, pour la première fois de la saison, un pivot est élu deux fois d'affilée dans le cinq ISB de la semaine. S'agirait-il en l'occurrence de l'expression d'un favoritisme pour un joueur français ? Pas du tout : Joakim Noah a simplement été le meilleur joueur à son poste ces sept derniers jours. Bien sûr, il n'a pas déployé l'arsenal offensif d'un Al Jefferson très en verve (25,8 points par match pour la période), mais il n'a pas non plus regardé un joueur lui planter 62 points sur la tête. Surtout, comme nous avons pu l'expliquer la semaine dernière, Noah est le joueur le plus important de son équipe. Or, les Bulls gagnent : trois victoires en quatre rencontres, la seule défaite intervenant à domicile, certes, mais face à des Clippers qui évoluent plusieurs classes au-dessus. Les chiffres illustrent le poids de Jooks au sein de son équipe : il score (12,3 points), défend, prend des rebonds (15,5 prises) et fait preuve d'une technique et vision du jeu hallucinantes pour un joueur de son gabarit. Pour la semaine écoulée, Noah est tout simplement le quatorzième meilleur passeur de la ligue avec 6,8 assists par rencontre, et le troisième en dehors des meneurs (derrière James Harden et Kevin Durant). Ainsi, il n'est pas rare de le voir au poste haut, envoyer une passe avec un timing parfait à un de ses coéquipiers coupant en direction du cercle. Ses excellentes performances pourraient bien valoir à l'ancien Gator une deuxième sélection pour le All Star Game, même si les places seront très chères parmi les remplaçants à l'Est. De toute façon, il est évident que Noah s'affirme cette saison comme un elite player. On ne peut que regretter que la fragilité physique de Derrick Rose condamne les Bulls à jouer les seconds rôles dans la course aux playoffs, parce qu'on ne peut s'empêcher de penser que l'engagement et la rage de vaincre de Noah méritent mieux qu'une élimination au premier tour.