Quelques chiffres pour expliquer le succès des Sixers

Quelques chiffres pour expliquer le succès des Sixers

Philadelphia Sixers - Ben Simmons - Joel Embiid - Brett Brown

Depuis Dimanche, les Sixers sont officiellement qualifiés pour les playoffs. Une première depuis 2012. Après de très longues années de galères, Process completed. L'occasion de se pencher sur 3 stats fondamentales d'une saison réussie.

Quel bonheur à Philadelphie ! L'énergie et la fraîcheur dégagée par la franchise actuellement est unique en NBA. C'est tout une ville qui vit ce basket aujourd'hui. Toute une ville qui a aussi connu une décenie longue, remplie de tristes records de défaites. Brett Brown, Robert Covington, T.J McConnell, étaient raillés. Aujourd'hui ils jubilent. Avec 3 chiffres, on va observer pourquoi Philly a enfin réussi son pari, et aura les armes pour se battre sérieusement en playoffs.

 

Les Sixers réalisent jusque là une année 2018 tonitruante. D'abord à la lutte pour les playoffs en Janvier, l'équipe vise aujourd'hui l'avantage du terrain au premier tour. Partout, l'avantage du terrain est important, à Philadelphie, il sera fondamental. Dans leur Wells Fargo Center, les Sixers affichent en 2018 un bilan de 17 victoires pour 2 défaites. La définition même d'une forteresse imprenable. De nombreuses équipes sérieuses s'y sont cassées les dents, comme les Spurs, les Wizards ou le leader de l'Est, les Raptors. Le public des Sixers est spécial, et c'est surement ce qui apporte à l'équipe ce supplément d'âme qu'ils n'ont pas loin de leurs terres. Chaque match est une fête, où une communauté de fans passionnés se retrouvent. Devant leurs yeux se trouve une équipe qui s'est contruite, avec l'amour d'une ville, la vision d'un GM patient et la fougue d'une jeunesse décomplexée.

 

La seconde statistique que nous voulions soulever, c'était la saison de Ben Simmons. Le rookie australien ne deçoit personne, il est à la hauteur des attentes placées en lui au début de la saison. Face aux Timberwolves dimanche, il a ainsi enregistré son 10ème triple double de la saison. C'est le second meilleur total pour un rookie depuis Big O, Oscar Robertson, soit monsieur triple double en personne. Une performance à la hauteur de son talent. Ce joueur polyvalent prouve aussi avec ce genre de stats qu'il a un état d'esprit irréprochable. Contrairement à des joueurs comme Russell Westbrook (pour ne pas le citer), Ben Simmons ne force pas ses stats. Transformé en un meneur de jeu ultra moderne par Brett Brown, il est un distributeur hors pair. Sa vision du jeu peut être comparée à celle de LeBron James, tout comme ses passes, mélange de puissance et de précision irréprochable. De plus, Ben Simmons n'est pas vraiment un scoreur dans l'âme. La preuve en est que dans ses triples doubles, ce sont souvent les 10 points qui s'avèrent être durs à totaliser. Ce fut le cas Lundi contre les Nuggets, où il a affiché une ligne de 7 points, pour 13 rebonds et 11 passes. Si Simmons améliore son shoot, les dégats peuvent devenir colossaux. Co-leader de l'équipe avec Joel Embiid, l'australien prouve qu'il faudra compter sur lui pour au moins une bonne décennie dans cette NBA moderne où il s'acclimate parfaitement.

 

Notre dernière statistique du jour est à placer sous le signe de l'histoire. Vous vous rappellez de l'époque Iverson ? Le jeune Allen Iverson, numéro 1 de draft a déclenché un ouragan dans la grande ligue. Rempli de talent et d'alcool, il avait amené sur les Sixers une hype sans précédent. Avec facilité et arrogance, il mènera finalement l'équipe à une finale NBA contre des Lakers trop puissants. La hype revient cette année du côté de Philly, tout comme les victoires. Avec 43 victoires, c'est la première fois que les Sixers atteignent un tel total depuis l'année 2004, soit la fin de la fameuse ère Iverson. La preuve que le renouveau tant attendu est enfin arrivé.

 

Ces stats soulevées, il faudra désormais attendre les playoffs, le révélateur de la NBA. Si les ambitions ne seront pas énormes, l'équipe est surmotivée. Premiers pas en playoffs pour une équipe avec un grand cœur. Certains parlent d'une sortie au premier tour, d'autres d'une finale de conférence, les Sixers ne veulent pas fixer de limite. Vous connaisez la devise, Trust the Process...