Prospect Draft 2020 : Myles Powell, un scoreur légendaire à l'abordage du second tour

• CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES

Équipe : Pirates de Seton Hall (Senior)

Âge : 23 ans

Taille : 1m88

Poids : 88 kg

Envergure : 204 cm

Poste : Arrière

Comparaison actuelle : Trey Burke (Dallas Mavericks)

Myles Powell est une de ces belles histoires dont le championnat NCAA rafole. Cet arrière de 23 ans a terminé (tristement) la quatrième et dernière année de son cursus universitaire du côté de Seton Hall dans la conférence Big East. Un cursus complet qui lui a permis de devenir une véritable légende de ce programme moyen, ainsi que de la conférence Big East. Ce scoreur inarrêtable est entré dans le Top 10 des meilleurs marqueurs de l’histoire de la conférence avec 2252 points. Suffisant pour dominer au niveau supérieur ? Rien n’est moins sûr. Présentation.

• QUALITES : UNE MACHINE A MARQUER

Très peu de joueurs dans cette NBA Draft 2020 peuvent se vanter d’avoir un arsenal offensif aussi complet que celui de Myles Powell. Cet arrière est une véritable machine à marquer, qui s’est souvent avéré être un problème insoluble pour les défenses adverses ces deux dernières saisons. Après de bons débuts, il a explosé sur ses deux dernières années NCAA à plus de 20 points par match. Un chiffre qu’il doit à sa polyvalence, Powell sait tout faire balle en main. Il a d’abord des qualités de pénétration fantastiques. Malgré sa petite taille, il sait se servir de ses qualités athlétiques pour finir fort près du cercle dans à peu près toutes les positions. Myles Powell s’est surtout épanoui en première option offensive à Seton Hall, ce qui lui a permis de devenir un bon créateur de tirs pour lui-même ! Ses tirs en suspension en sortie de dribbles ont été une menace permanente, et les statistiques avancées montrent qu’il pourrait aisément s’adapter au tir à 3 points NBA. Ce rôle de leader universitaire lui a aussi été attribué pour son sang froid à toutes épreuves. Il a de nombreuses fois arraché la victoire pour les siens dans des paniers clutch dont lui seul a le secret, faisant exploser les fans des Pirates. Avec 4 rebonds par match, il a aussi été intéressant dans sa capacité à apporter de l’énergie à son équipe. De manière générale, Powell est un joueur au cœur énorme avec un hustle démonstratif qui se bat sur chaque possession.

• DéFAUTS : BRIQUES, BRIQUES ET RE-BRIQUES…

Myles Powell est l’exemple parfait pour illustrer l’écart entre NCAA et NBA. Il a excellé au niveau universitaire, mais aura des difficultés pour sûr chez les adultes. Ce combo guard a besoin d’avoir la balle dans les mains pour marquer, mais est-il digne de confiance ? Ses pourcentages au tir se sont révélés catastrophiques cette saison. Il a à peine atteint les 40% au tir, soit 7/17 en moyenne. C’est encore pire à trois points (30%). Powell est un scoreur aussi génial qu’irrégulier, capable des plus grands coups de chauds comme de soirées totalement ailleurs. Des lacunes qui se justifient par sa sélection de tir, vraiment discutables par moments lorsque le défenseur adverse est collé à lui. Néanmoins il a réalisé quelques saisons plus intéressantes à 3 points et il pourrait devenir un sniper fiable en NBA. Le problème est qu’il manque de polyvalence. Ailleurs que dans le scoring, il est limité partout. C’est un passeur très moyen qui oublie trop souvent des coéquipiers démarqués pour aller se créer son propre tir. En défense, sa petite taille risque de vite l’exposer en NBA, là où il était déjà moyen en NCAA. Enfin, Powell a déjà 23 ans. Un âge effrayant pour tous les GM à l’heure de la Draft, tant il témoigne d’un potentiel maximum déjà atteint chez ce prospect.

• LE MEILLEUR FIT : PHILADELPHIA SIXERS (49 OU 58èME CHOIX)

Qu’on soit clairs tout de suite, Myles Powell n’est malheureusement pas un destin isolé. Ce genre de profil est vu et revu, un scoreur inépuisable en NCAA qui n’arrive pas à passer à l’echelon supérieur. C’est le consensus qui se dégage à son sujet. C’est désormais à lui de nous faire mentir en prouvant qu’il est un joueur avec suffisamment de qualité pour transformer son jeu et ses qualités vers l’efficacité que demande la grande ligue. Attendu à la fin du second tour de la Draft, s’il est drafté, il devra compter sur la sélection d’une équipe en manque de création en sortie de banc. C’est pour cette raison que nous pensons que les Sixers seraient une franchise où il pourrait s’épanouir. Sur un temps de jeu limité, au moins dans un premier temps, il aurait de quoi s’exprimer et apporter quelques paniers pleins d’insouciance lorsque les titulaires se reposent pour tenir le score. Ce serait là une belle entré en matière pour la légende de Seton Hall. Mais la route sera longue, et Myles Powell va devoir épurer son jeu pour dépasser ce statut de joueur NCAA emblématique.