Largement défaits (125-89) dans le match 5 face aux Raptors mardi soir, les Sixers seront dos au mur jeudi pour un match 6 qu’ils devront absolument remporter. S’ils ne s’attendaient bien sûr pas à prendre une telle claque, Brett Brown et ses hommes étaient loin d’être abattus, à l’image du discours de Jimmy Butler qui a dit à ses coéquipiers après le match que ce n’était pas la fin du monde.
« Je le pense. Nous devons simplement faire ce que nous avons à faire à domicile. C’est tout. Nous devons continuer à avoir l’esprit compétitif, continuer à jouer dur tous ensemble, à assurer nos arrières. Personne dans cette équipe ne sera capable de faire tout par lui-même. Nous gagnons ensemble, nous perdons ensemble et nous allons de nouveau jouer tous ensemble la prochaine fois que nous jouerons. »
S’il s’est montré plutôt déçu que son équipe n’est pas été capable d’avoir du répondant dans le deuxième quart où les Sixers ont sombré (37-17), Brett Brown avait un discours similaire à son joueur star en conférence de presse d’après-match.
« Nous sommes excités de retourner à Philadelphie. Personne ne part d’ici en se lamentant, je vous le promets. Nous avons une équipe orgueilleuse. Une équipe qui a fait une performance pauvre ce soir (mardi). Nous avons laissé filer un match à Philadelphie. Nous souhaiterions que Joël soit en bonne santé. Nous avons l’impression que nous aurions pu gagner le dernier match à Philadelphie. Mais personne ne va partir d’ici en ne pensant pas à autre chose que de trouver un moyen de gagner en retournant chez nous. C’est ça l’enjeu. Ce n’est pas juste de la réthorique, c’est le sentiment que nous avons dans l’équipe. Nous n’avons pas bien joué mais nous allons passer à autre chose et nous allons régler ça.
Nous allons retourner à Philadelphie et recalibrer les choses que nous avons bien faites jusqu’à présent, essayer de retrouver Joël en meilleure santé et jouer en face de nos fans. Ça va aller pour nous, si nous pouvons nous concentrer sur les choses que nous faisons bien. Notre moral n’est pas atteint, il n’y a pas d’apitoiement sur nous-mêmes, nous sommes justes impatients de rentrer et de jouer à nouveau. »
Le technicien avait déjà sa petite idée sur la façon de retrouver l’état d’esprit que son équipe avait affiché dans les victoires aux matchs 2 et 3.
« Toronto nous a pris à la gorge, nous avons essayé de répondre mais nous n’avons pas eu les armes nécessaires ce soir (mardi) pour répondre de la manière que j’aurais espéré. […] Nous avons un bon groupe. Pour une équipe qui n’est pas ensemble depuis longtemps, on a plus de cohésion que ce qu’on devrait avoir, si on se fie au peu de temps que nous avons été ensemble. Comment retrouver notre état d’esprit ? Nous allons juste faire un retour sur ce match et essayer de déterminer pourquoi nous avons perdu. Nous n’allons pas sortir un discours de motivation ou quelque chose comme ça, nous allons simplement voir ce que nous avons à faire pour gagner. Voilà ce que nous devons régler, voilà ce que nous avons à refaire pour gagner. Je crois en mes joueurs et je suis impatient de retourner à Philadelphie pour jouer un nouveau match de basket pour le match 6. »
L’état de santé de Joël Embiid, qui a de nouveau été très diminué physiquement dans ce match 5, était évidemment au centre de toutes les discussions, lors de la conférence de presse d’après-match. S’il ne cesse d’en parler du fait des questions incessantes, surtout de la part des journalistes locaux, Brown ne s'en sert pas d'excuse et a tenu à soutenir son joueur face aux critiques dont il fait l’objet.
« Ça a un impact mais nous n’allons pas nous en servir d’excuse. Il a essayé de faire tout ce qu’il pouvait pour essayer de représenter notre organisation et jouer au basket pour les Sixers. Je trouve ça décevant le fait qu’il soit pointer du doigt beaucoup trop. Il essaie de jouer pour nous, il essaie de sortir du lit avec une fièvre importante. Je pense que c’est ridicule et injuste pour lui. Je ne comprends pas les critiques qu’il reçoit. […] Cette situation n’est pas idéale, j’aurais aimé qu’il participe à la vidéo et aux shootarounds, mais il est malade.»
Le pivot camerounais n’a pas pu échapper aux questions répétitives sur ce sujet. Malgré les problèmes de santé, il pense pouvoir apporter plus et redevenir lui-même dans le match 6. Il aurait même promis à Drake au bord du terrain, qu’il sera de retour à Toronto pour un match 7.
« Ça craint (de ne pas pouvoir être dans les meilleurs conditions). Mais, vous savez, je sais que je dois faire mieux pour que nous gagnions. Je dois faire les petites choses, il faut que je me montre quand nous avons besoin de scorer, faire des écrans. Je dois faire mieux au rebond. Tout ça c’est pour moi. Je ne peux pas contrôler ma condition physique mais je peux contrôler mon degré d’implication et me pousser pour faire tout ça. Je dois juste faire plus, je sais que je dois faire ce que j’ai fait au match 3 avec la même énergie. Il faut que je m’amuse, c’était l’une des clés pour que je joue si bien durant la saison et les phases finales. Je dois sourire sur le terrain, je ne dois pas laisser mes coéquipiers. Je ne dois pas me préoccuper d’offenser qui que ce soit, je dois être moi-même et faire ce que j’ai envie de faire sans me préoccuper de ce que les gens pensent. En fin de compte, si vous me voyez sourire c’est que j’ai fait ce que je suis censé faire et c’est mon intention pour le match dans deux jours (jeudi) »
Même s’il a confié ne pas avoir vu les railleries des fans torontois et du rappeur canadien lors de sa sortie, nul doute que les pivot des Sixers aura à coeur de faire un gros match jeudi pour venir prendre sa revanche à la Scotiabank Arena samedi, pour un éventuel match 7 qui s’annoncerait explosif.