Si les Pacers possèdent le meilleur bilan de la ligue à ce stade la saison, Lance Stephenson n'y est pas pour rien. L'arrière s'est imposé comme une pièce maîtresse de l'effectif de Frank Vogel et sa progression est fulgurante. Dans tous les domaines. L'an passé, il tournait à 8,8 points, 3,9 rebonds et 2,9 passes pour 29 minutes de jeu. L'ancien de Cincinnati évolue désormais dans d'autres sphères avec des moyennes de 14,1 points (+60,2%), 7,2 rebonds (+84,6%) et 5,3 passes (+82,7%). Le titre de MIP (Most improved player) n'est plus très loin.
2e meilleur marqueur derrière Paul George, 2e meilleur rebondeur derrière Roy Hibbert et meilleur passeur d'Indiana, Stephenson a réussi l'exploit de reléguer Danny Granger sur le banc. Le résultat d'un travail de longue haleine qui a porté ses fruits. Lance Stephenson a notamment passé son été avec Hal Wissel pour améliorer son shoot. Il s'est aussi mis au diapason défensivement et s'est permis d'éteindre quelques références au poste 2 comme James Harden ou Joe Johnson.
Joueur ultra-complet, bon des deux côtés du terrain, rouage essentiel d'une des meilleures équipes de la ligue…Stephenson a franchi un cap. Ses 4 triple-doubles et ses 11 double-doubles sont là pour en témoigner. Mais il manque encore un petit quelque chose au 40e choix de la draft 2010 pour obtenir la reconnaissance qu'il mérite : le sens du show. Stephenson préfère l'efficace au superflu. Une grande qualité qui peut devenir un handicap pour accéder aux distinctions individuelles. C'est pour cette raison qu'il n'a pas été sélectionné pour le All Star Game même si cela ressemble à une injustice pour de nombreux observateurs. Mais aucune récompense ne fera plus plaisir à Lance Stephenson qu'une bague de champion en juin prochain.