- La saison 2012/2013
Les saisons se suivent et se ressemblent pour les Wolves. Encore une fois, les blessures auront eu raison de cet effectif "Euroleague". L'attente était présente avec un recrutement de qualité, à savoir Shved et Kirilenko. Le début de saison s'est avéré compliqué avec la convalescence de Ricky Rubio ainsi que la blessure à la main de Kevin Love. A ce moment-là, on s'imagine alors que Minnesota ne s'en sortira pas et cela n'a pas raté. Malgré un retour de Kevin Love et une dynamique positive, sa rechute aura réduit à néant les espoirs entretenus au début de saison.
Rubio, après des premiers matchs poussifs, a finalement retrouvé le niveau qu'il avait connu la saison passée provoquant au passage, la résurection de son acolyte Derrick Williams. La grosse satisfaction de la saison reste le pivot monténégrin Pekovic qui s'est fait (un peu trop ?) récompenser comme il se doit de ses performances effectuées. Mais sans leur leader Love, Minnesota n'aura pas pu accomplir la saison éspérée.
Au final, un bilan de 31 victoires pour 51 défaites et beaucoup de regrets.
- Bilan chiffré
Bilan : 31 victoires - 51 défaites
Classement : 12ème de la conférence Ouest
Attaque : 95,7 points marqués (20ème NBA)
Défense : 98,1 points pris (15ème NBA)
Meilleur marqueur : Kevin Love, 18,7 points
Meilleur passeur : Ricky Rubio, 8,3 passes décisives
Meilleur rebondeur : Kevin Love, 14 rebonds
Meilleur contreur : Greg Stiemsma, 1,2 contres
Meilleur voleur de ballon : Ricky Rubio, 2,4 interceptions
Meilleur pourcentage au shoots : Chris Johnson, 64% de réussite aux shoots
- L'effectif
Meneurs : Ricky Rubio, J.J. Barea
Arrières : Kevin Martin, Alexey Shved
Ailiers : Derrick Williams, Chase Budinger, Corey Brewer, Shabazz Muhammad
Ailiers forts : Kevin Love, Dante Cunningham, Chris Johnson
Pivots : Nikola Pekovic, Ronny Turiaf, Gorgui Dieng
- Le cinq majeur
- Le banc
Minnesota possède un très bon banc. Ce n'est peut être pas le même qu'une équipe comme Brooklyn mais la rotation correspond exactement au style de jeu du cinq majeur à savoir un jeu très européen. A la mène, J.J. Barea est dans le même style qu'un Nate Robinson, c'est à dire exploser la barraque adverse lorsqu'il rentre.
Pour Shved, il faut que les Wolves commencent la saison tambour battant afin qu'il prenne confiance, lui, qui avait mal vécu la saison difficile de son équipe. Le poste d'ailier est également concerné par le poste 2 si besoin avec Budinger, Brewer et le rookie Muhammad. Le premier se sera remis de sa grave blessure au genou et apportera son shoot longue distance tandis que l'ancien Gator mettra à disposition sa polyvalence. L'attente autour de Muhammad sera grande également après avoir fait le buzz durant ces dernières années.
A l'intérieur, c'est un peu léger. Vu les deux mastodontes, ils ramasseront les miettes qui leur resteront. Cunningham et Johnson avait réussi à limiter la casse l'an passé. Turiaf apportera, quant à lui, son energie débordante et pourra enfin avoir un rôle moins mineur que dans ses précédentes franchises.
- Les plus
Il ne faut pas se voiler la face, le point fort est le duo Rubio-Love. L'espagnol a passé un cap depuis son arrivée en NBA. Ses passes magiques et sa défense de plus en plus importante sur les meneurs adverses sont non négligeables. La grande caractéristique des grands meneurs est sa capacité à rendre meilleur ses coéquipiers et dans ce domaine, il est excellent. Derrick Williams change de planète lorsque son compère est sur le parquet. Au sujet de Kevin Love, c'est un peu l'inconnu. Avec seulement 18 matchs joués l'an passé, l'intérieur aura les crocs sur le parquet et mettre de côté son égo au sujet du leader-ship financier.
A l'intérieur, il forme avec Pekovic, le duo poids lourd de la NBA. Avec la progression du monténégrin, ils vont faire très mal dans la peinture. Il devra porter sur ses épaules son nouveau contrat et ne pas s'écraser comme certains le font. De plus, le point positif de cette équipe est sa philosophie européenne du basket. Avec à la baguette l'un des meilleurs coachs de la Ligue, Rick Adelman, ils ont de nombreuses sources de danger offensive.
Kevin Martin devra pour cela, retrouver sa confiance et sa place dans le cinq majeur est une première étape. Avec un meneur comme Rubio, il pourra faire feu à longue distance comme c'est pas permis. Pour Minnesota, il y aura du danger de partout avec à la fois une grosse menace intérieure capable de jouer loin de panier pour Love mais aussi à l'extérieur où les shooteurs ne manqueront pas.
- Les moins
Comme depuis deux ans, la problématique se situera sur le physique des joueurs. Chaque année, l'un des joueurs majeurs est victime de grosse blessure. Avec un effectif au complet, ça peut le faire mais au vue des saisons précédentes, l'inquiétude est de mise. De plus, la dynamique de l'équipe n'est pas ascendante avec des défaites à gogo. L'engrenage pourrait continuer et mentalement, seront-ils prêts à passer ces nombreuses déceptions ? Rien n'est sûr.
Si on excepte Kevin Love, le leader offensif, le reste de l'effectif est un peu faiblard sur ce point. Entre un Rubio qui manque cruellement de technique au shoot, Williams qui dunke principalement et Pekovic qui ne peut pas mettre un panier à moins d'un mètre, le danger ne viendra pas de partout pour Minnesota. L'absence du couteau suisse Kirilenko risque de se faire ressentir s'il y a du blessé.
- L'avis de la rédaction
En bon européen, on aimerait que cette franchise, si malchanceuse, s'en sorte et réussit enfin une saison sans sa légende Kevin Garnett. Son fantôme hante le Target Center mais la bande à Love est capable de s'en sortir avec son basket atypique. Entre le physique monstrueux du duo d'intérieur et la grinta de Ricky Rubio, il y a de quoi être optimiste pour la prochaine saison.
Mine de rien, leur coach est l'un des rares à avoir plus de 1 000 victoires et ses joueurs rentrent totalement dans le système de jeu mis en place. Avec des équipes de l'ouest afaiblie durant l'intersaison, les Wolves ont leur chance pour accrocher une place de play-offs. Reste à savoir si les joueurs sauront se relever des nombreuses déceptions et si la chance sera enfin avec eux.
On suivra de près le retour dans un cinq majeur de Kevin Martin qui a l'occasion de prouver qu'il n'est pas l'ombre du joueur de Houston. En back-up, Shved devrait avoir un apport essentiel dans la rotation avec Barea. Au final, nous avons un effectif très cohérent pour Minnesota et il n'y a aucune raison que ça ne fonctionne pas. Il faut tout simplement repartir sur de nouvelles bases.
Avec un Rubio à plus de 10 passes, un Love à près de 14 ou 15 rebonds et Pekovic en double double, cela fera de Minnesota un outsider pour ne plus partir en vacances durant le mois d'Avril.
- Bilan prévisionnel
41 victoires - 41 défaites