On connaît la fiabilité et la dureté de Marcus Smart en défense. En NBA depuis huit ans, on le voit soir après soir défendre sur le meilleur attaquant adverse hors intérieurs. Il est même capable de tenir le choc face à des joueurs plus grands que lui, et de jouer de son placement et sa vitesse pour les forcer à perdre le ballon, ou les empêcher d’aller dans leur jardin grâce à sa solidité et son centre de gravité très bas. C'est ce travail et cette excellence de tous les instants que la NBA vient de récompenser, en désignant Smart Defensive Player of the Year.
La saison régulière qui vient de se terminer plaide grandement en la faveur du meneur de Boston. Les Celtics ont fini l’exercice en tête des défenses de la ligue, et il est impossible de ne pas associer cette performance à leur leader sur leur demi-terrain. Marcus Smart imprime le rythme défensif des Celtics en mettant beaucoup de pression sur le porteur de ballon et facilite ainsi le travail de ses coéquipiers, tout en fixant un haut niveau d’exigences et d’attitude.
Certains observateurs voient dans la désignation d’un meneur en tant que DPOY le reflet de l’évolution de la ligue en attaque. Désormais, les meilleurs joueurs sont des arrières, et il est donc logique qu’un guard soit récompensé en défense. Mikal Bridges des Suns, et Rudy Gobert, du Jazz, complètent le podium. Le Français, triple vainqueur du DPOY et tenant du titre, a peut-être été victime de la méforme des siens dans la dernière partie de saison.
Marcus Smart est le deuxième meneur à recevoir cette récompense après Gary Payton en 1996.