Les Suns coupent Mike James... ou l'incohérence qui atteint son sommet

Les Suns coupent Mike James... ou l'incohérence qui atteint son sommet

Mike James - Phoenix Suns - Ryan McDonough

Stupeur au réveil pour les fans des Suns. Mike James, qui faisait preuve de débuts prometteurs en NBA, a été coupé par les Suns. Une nouvelle décision douteuse prise par Ryan McDonough.

Les années se suivent et se ressemblent à Phoenix. Quelques espoirs en début d'année, puis des rookies qui deçoivent, parfois on trade l'un des meilleurs éléments, et on finit dans le fond du classement. Il faut ensuite attendre la lotterie, puis la draft, et le cycle recommence.

 

Cette nuit, Ryan McDonough a surpris les fans des Suns avec une nouvelle décision. Mike James est arrivé à Phoenix l'été dernier à l'occasion de la Summer League de Las Vegas. Il y avait brillé, et c'est ainsi qu'un two way contract lui avait été offert. Depuis la reprise de la NBA, il avait alors vite trouvé son temps de jeu et un certain confort à mener le jeu des Suns. Le départ précipité de Eric Bledsoe avait alors boosté ses minutes, installant un partage du poste avec Tyler Ulis.

 

Mike James cumulait 10,4 points et 3,8 passes pour 21 minutes en moyenne. Des stats excellentes donc pour ce rookie, qui avait passé son début de carrière en Europe. Il pouvait même se vanter d'obtenir de meilleures stats que son concurrent au poste Tyler Ulis, pour un temps de jeu similaire. Le sophomore de Kentucky tourne lui à 7,9 points et 4 passes par match. Attention, on ne dit pas ici que couper Tyler Ulis était un meilleur choix, puisque le jeune meneur a une marge de progression plus grande, mais Mike James ne méritait pas ce sort. Le management des Suns n'a pas prit la bonne décision. Le départ de Mike James aurait pu se dérouler autrement, par un trade par exemple, pour un éventuel second tour de draft..

 

Les raisons de ce départ peuvent aussi laisser perplexe. Les Suns ont recemment accueilli Isaiah Canaan, et le roster plein à craquer devait libérer quelques spots en vue du retour de Davon Reed. Le rookie drafté en 32ème choix l'an dernier va bientôt revenir après une longue blessure du menisque gauche. Cependant, c'est bien pour conserver Canaan que James fut coupé. On ne met pas en doute les qualités de l'expérimenté meneur, mais ce choix est difficile à comprendre. Bien qu'il ait bien débuté à Phoenix (13 points et 5 passes par match), on comprend mal l'objectif sur le long terme. Mike James arrivait à peine en NBA, et sa production aurait pu progresser une fois installé dans cette ligue, pour cet homme qui a connu l'EuroLeague. Ryan McDonough s'est exprimé chez Yahoo Sports, et ses propos très niais passent mal dans un contexte où le front office des Suns semble complètement perdu.

 

Mike s'est installé comme un joueur NBA ici et notre partenariat a été bénéfique. Mike a eu une poignée de matchs à 20 points et nous a aidé à gagner quelques matchs. Nous souhaitons à Mike le meilleur dans sa recherche d'une nouvelle équipe.

 

Alors où est la cohérence Ryan ? Plus personne ne sait sur quel pied danser à Phoenix. Les jeunes talents déçoivent. L'effectif est mal geré, comme le cas Eric Bledsoe l'a montré. Bledsoe était cité dans les rumeurs de trade depuis très longtemps, mais McDonough a attendu que le concerné lâche un tweet chez le coiffeur pour le transférer contre une contre partie dérisoire. Un potentiel 20ème tour de draft, et Greg Monroe, agent libre cet été... presque rien. Toutes les décisions semblent prises dans la précipitation, sans réel projet. La cohérence est inexistante. Rappellez-vous, les Suns avaient signé Mike James le 7 Décembre dernier pour un vrai contrat... avant de le couper 16 jours plus tard, cela n'a aucun sens. De plus, cette opération avait déjà coûté le départ de Derrick Jones Jr. Surnommé Airplane Mode pour ses dunks spectaculaires, il avait un certain potentiel, et amenait du spectacle à Phoenix, là où la folie se fait si rare. Enfin, on peut aussi se demander pourquoi Isaiah Canaan fut signé, puisque Mike James venait d'être signé, et que le retour prochain de Davon Reed était déjà attendu. Beaucoup de décisions, et autant d'incohérence. Dans ce fiasco, Devin Booker est le cactus qui cache le désert. Un désert où les victoires et l'espoir se font de plus en plus rares.