Les Sixers montrent qu'ils cherchent le tanking...encore

Les Sixers montrent qu'ils cherchent le tanking...encore

Philadelphie Sixers - Brett Brown - tanking - Adam Silver

Adam Silver ne peut pas passer à travers cette déclarations des Sixers qui ne veulent pas courir à la Free-Agency cet été, ni après.

Les franchises qui veulent se reconstruire passent soit avec le developpement de ses propres joueurs avec quelques nouveaux jeunes, soit elles passent par la case Free-Agency ou le marché des transferts, et ce dernier chemin a porté ses fruits.

 

Sur les onze dernières années NBA, on compte pas moins de cinq équipes championnes (neuf titres quand même) qui ont réussi à gagner un titre avec l'apport de joueur venu soit d'un transfert, soit de la Free-Agency. Il y a bien entendu Miami avec le duo LeBron James-Chris Bosh venu de la Free Agency '10 ou l'arrivée de Shaquille O'Neal pour le titre NBA 2006, nous avons les Lakers avec Pau Gasol (transfert) et anciennement Ron Artest, puis nous retrouvons les Mavericks avec Shawn Marion et Tyson Chandler (transfert). Il y a Boston avec Kevin Garnett et Ray Allen (transfert), et enfin en 2004, l'arrivée de Rasheed Wallace à Detroit à changer la donne pour les Bad Boys II. La seule exception reste San Antonio avec son Big Three infatigable.

 

La Free-Agency de cet été est plutôt intéressante avec des noms comme Lance Stephenson, Carmelo Anthony, LeBron James, Chris Bosh, Dwyane Wade etc... Mais les Sixers n'en veulent pas. Brett Brown explique sa stratégie, déjà bien connue sauf pour Adam Silver, à Philly.com :

"Nous n'allons pas aller à la recherche de free agents pendant un bon moment (au moins deux saisons). Nous sommes sur le développement. Une fois que notre programme de développement arrivera à son terme, nous pourrons de nouveau penser aux free agents. Pour le moment, aucun free agent n'a l'intention de venir chez nous, à ce stade de la reconstruction. D'ailleurs pourquoi voudrait-il rejoindre une équipe en reconstruction."

Comme beaucoup de franchises en difficulté, comme à Milwaukee, à Boston, ou encore à Orlando, l'avenir semble s'éclaircir si les prévisions s'avèrent justes, mais Brett Brown oublie un point essentiel : si les jeunes, à l'instar d'Anthony Bennett, n'assurent pas, comment rebondir ?

 

Avec ce genre de stratégie, comment ne pas croire et voir que le tanking est LA stratégie des Sixers ? Ils ne veulent que de jeunes talents. Certes ils ont fait beaucoup de ménage dans leur équipe pour récupérer à droite et à gauche plusieurs tours de draft, mais il va sans dire, que leur 26ème défaite de rang n'est pas uniquement le fruit du hasard.

 

La direction n'a pas voulu donner les moyens à Brett Brown de concourir pour les playoffs, et ainsi les 76ers, devenu 26ers cette nuit, peuvent espérer une place de choix pour la prochaine draft qui s'annonce comme la plus relevée depuis 2003. Même des franchises qui ont obtenu un des trois premiers choix de draft ont voulu faire venir un free-agent de grand calibre, ou encore cherché des transferts intéressants, afin d'accélérer le processus de reconstruction.

 

Le programme est ambitieux, mais Adam Silver n'a plus le droit de dire que le tanking n'existe pas.