Les premiers trophées individuels décernés en WNBA

Les premiers trophées individuels décernés en WNBA

A'ja Wilson - Cheryl Reeve - Crystal Dangerfield

Les playoffs ont commencé, les votants ont fait leur choix et la WNBA a décerné les premiers trophées individuels de la saison.

  • MVP : A’ja Wilson

 

Deux joueuses se démarquaient clairement de la course au titre de MVP, A’ja Wilson et Breanna Stewart. Les équipes des deux joueuses ont comptabilisé le même nombre de victoires à la fin de la saison régulière, l’une avait arraché la première place du classement au tie-breaker lors de la dernière journée de saison régulière, l’autre revenait d’une rupture du tendon d’Achilles en affichant un excellent niveau. Autant dire que les deux méritaient entièrement le titre de MVP, mais il fallait bien faire un choix et ce choix s’est finalement porté sur la joueuse des Aces d’assez largement finalement, puisque Wilson a récolté 43 votes pour la première places sur 47 votants. Stewart a reçu les trois derniers votes pour la première place, finissant seconde de ce classement et Candace Parker complète le podium à la troisième place.

 

A’ja Wilson décroche donc le titre de MVP dès sa troisième saison dans la ligue. Avec une moyenne de 20,5 points (1ère de la ligue), …, Wilson a réalisé une saison en tous points exceptionnelle. L’absence de Liz Cambage, que l’on pensait rédhibitoire pour les espoirs de titre des Aces, a été parfaitement compensé par l’ajout d’Angel McCoughtry. Ceci combiné à la très bonne alchimie avec le coach Bill Laimbeer a permis de mettre plus que jamais en lumière l’ex-joueuse de South Carolina dans une équipe qui gagne. A 25 ans, le plus dur reste à faire pour Wilson puisqu’il ne lui manque plus que le titre WNBA.

 

  • Rookie of the year : Crystal Dangerfield

 

Si la course au MVP parrassait incertaine, celle au titre de Rookie de l’année ne souffrait d’aucune contestation. Certes Chennedy Carter est celle qui a probablement le plus crevé l’écran cette saison, et Sabrina Ionescu probablement la plus talentueuse, mais les mauvais résultats collectifs pour l’une et la blessure en tout début de saison pour l’autre leur a porté préjudice. Si les Wings s’étaient qualifiées en playoffs, peut-être que Satou Sabally aurait pu jouer les trouble-fête. Mais non, et il faut bien reconnaitre que Crystal Dangerfield a totalement mérité son trophée.

 

Avec de bonnes moyennes statistiques (16,2 points, 3,6 passes décisives), Dangerfield a le mérite de s’être parfaitement fondu dans un collectif qui était déjà bien en place avant son arrivée. Bien lui en a pris puisqu’elle a pu ainsi apporter une aide très précieuse à l’équipe de Minnesota pour pouvoir aller chercher la quatrième place du classement. Pas de doute, Dangerfield est une vraie Lynx et son association avec la jeune Napheesa Collier, le tout encadré par la vétérane Sylvia Fowles risque de faire des étincelles. En plus de ça, le tout mené par une coach…

 

  • Coach of the year: Cheryl Reeve

 

… Une coach de l’année. Réputée comme l’une des meilleures coachs de la WNBA, Cheryl Reeve a encore une fois utilisé de sa magie pour tirer le meilleur de son équipe des Lynx. Il y avait pourtant du monde qui pouvait prétendre au trophée de coach de l’année. On a parlé de Bill Laimbeer, Gary Kloppenburg a lui aussi fait de belles choses au Storm pour réintégrer Stewart, lui qui n’est qu’intérimaire cette saison en l’absence de Dan Hugues. Si la saison avait duré plus longtemps, Curt Miller aurait pu gentiment entrer dans la discussion vu l’état de forme de son groupe.

 

Mais le trophée est donc revenu assez logiquement à coach Reeve. Entre le renouveau entamé depuis la retraite de Maya Moore, le jeu huilé des deux côtés du terrain, l’intégration de Dangerfield dans le groupe, la régularité affichée malgré notamment les blessures de Sylvia Fowles, Reeve reçoit donc ce trophée pour l’ensemble de son œuvre depuis deux ans.