Pour beaucoup de joueurs, la suspension de la saison et son raccourcissement à huit matches de régulière étaient synonymes de pertes financières. En effet, plusieurs contrats NBA proposent des primes et des incentives en fonction des performances, mais aussi selon le nombre de matches joués. Avec un exercice 2019-2020 tronqué, tous ces bonus n'auraient pas pu être validées. Toutefois, la NBA et l'Association des Joueurs sont parvenus à un accord fixant la date du 11 mars comme fin officielle de la saison régulière, rapportent les journaliste Adrian Wojnarowski et Ramona Shelburne. La poignée de matchs que les 22 équipes invitées à Orlando vont disputer ne rencontreront pas en ligne de compte. La Ligue a, en effet, décidé de calculer ces primes au prorata des rencontre effectuées. Ainsi, certains joueurs vont pouvoir percevoir ces avantages financiers.
Le meneur des Grizzlies, Tyus Jones, a une clause de 800.000 dollars si son équipe parvient à atteindre 33 victoires. Avant la suspension de la saison, Memphis avait son compteur bloqué à 32 wins. Mais, au prorata d'une saison complète de 82 matchs, cela représente 40 victoires. Idem pour Kyle Lowry qui a une série d'incentives s'il joue au moins 65 rencontres. Le All Star des Raptors en était à 52 avant la pandémie, mais avec ce système de calcul, cela équivaut à 67 matches. Le cas le plus connu reste celui de Joel Embiid et son profil injury prone. Les Sixers n'avaient garanti son salaire max qu'à condition que le pivot ne se donne pas de blessures compromettantes au dos et au pied pour la suite de sa carrière. Une autre clause stipule qu'il doit jouer un minimum de 1650 minutes sur chacune de ses trois premières saisons pour récolter la totalité de son salaire. Avec une répartition au prorata, Embiid passerait de 1329 minutes actuellement à 1677 minutes. Lui aussi satisferait donc aux conditions pour toucher ses bonus qui s'élèvent à 95 millions !