Les arrières peuvent-ils devenir des meneurs en NBA ?

Les arrières peuvent-ils devenir des meneurs en NBA ?

James Harden - DeMar DeRozan - Devin Booker - C.J McCollum - Bradley Beal

Dans la NBA moderne, les projets de jeu ''small-ball'' se multiplient. Les extérieurs possèdent souvent les clés du jeu, ce qui peut entraîner des reconversions.

Depuis l'apogée des Golden State Warriors et de leurs ''Splash Brothers'', les extérieurs sont devenus plus importants que jamais dans la NBA. Leurs rivaux ont d'ailleurs beaucoup tenté de constituer des paires de superstars pour rivaliser comme à Portland (Damian Lilliard, C.J McCollum), Washington (John Wall, Bradley Beal) ou encore Orlando (lol) avec des réussites diverses. Alors, pour tenter de concentrer leurs talents sur le poste de meneur qui est devenu le plus important, certaines équipes n'hésitent plus à tenter certaines reconversions parfois forcées. On ne parle plus vraiment de meneur ou d'arrière mais de ''Guards'' capables de jouer sur les deux postes. Est-ce vraiment le cas ? Éléments de réponse...

 

Par le passé, certaines reconversions ont déjà eu lieu. On pense par exemple à James Harden chez les Rockets. Depuis son arrivée dans le Texas, les différents coachs qu'il a côtoyé ont tous souhaité faire de lui un meneur, capable de distribuer la gonfle, et de prendre le jeu à son compte. Ce n'est pas une surprise si on vous dit que c'est une réussite totale. James Harden s'est totalement métamorphosé chez les Rockets en devenant la superstar internationale que l'on connaît aujourd'hui. Sous Mike D'Antoni, son adaptation fut facilitée un peu plus encore, jusqu'au titre de MVP l'an passé, une consécration. Depuis l'arrivée de Chris Paul, son rôle a changé puisqu'il est désormais assisté d'un meneur all-star. Cependant, il serait un meneur superstar dans n'importe quelle équipe de la ligue.

 

Mais la réussite de James Harden n'est pas une généralité, loin de là. Dans cette ligue où beaucoup se surestiment, certains joueurs ont connu une conversion plus rude. Attention, on ne parle pas d'échec mais d'un simple raté à ce poste spécifique. Ainsi, certains joueurs comme C.J McCollum, Bradley Beal, ou encore Jamal Crawford (dans une moindre mesure) ne sont pas devenus des meneurs complets fiables lorsque c'était nécessaire. Par exemple, lors des nombreuses blessures qu'a connu John Wall, Beal n'a pas assumé le rôle de ball-handler à qui l'on confie l'organisation du jeu. Idem pour McCollum lors de séquences où Dame Dolla était sur le banc. La reconversion au poste de meneur n'est pas la plus simple.

 

  • LE CAS DEROZAN

 

Cette année, deux joueurs importants ont été évoqués pour le faire. Le premier est le nouveau joueur des San Antonio Spurs, DeMar DeRozan. Tout juste débarqué dans le Texas, on lui a proposé de modifier sa façon de jouer. Après tant d'années à Toronto, il est peut-être temps pour lui de donner un nouveau cap à sa carrière, même s'il n'a pas trop eu le choix. Désormais, évoluer sous les ordres de Gregg Popovich ne pourra que lui faire du bien. Il a donc été victime des circonstances à San Antonio en ce début de saison. Les blessures graves de Dejounte Murray, Lonnie Walker IV et Derrick White combinées au départ de Tony Parker ont contraint les Spurs à trouver une solution interne. C'est là que DeRozan entre en jeu. Est-ce qu'il peut réussir au poste de meneur ? On en doute fortement. Chez les Raptors, il n'a jamais été un homme à l'aise balle en main. C'est d'avantage un tireur d'élite qui peut sanctionner à n'importe quel moment avec une grande efficacité. Bryn Forbes a bénéficié de la mène face aux Lakers.

 

  • LE CAS BOOKER

 

L'autre conversion de ce début de saison est celle de Devin Booker. En effet, les Suns possèdent un sérieux problème au poste de meneur en ce début de saison. C'est pourquoi dès le Media Day, son ex-GM et son coach avaient évoqué un passage au poste 1 pour libérer les ailes où Phoenix possède plus de talent. Finalement, c'est le veteran Isaiah Canaan qui a été aligné depuis le début de la saison à ce poste. Elie Okobo se contente des miettes. Un choix surprenant qui a moyennement marché. La conversion de Booker se fait pourtant déjà par séquences. C'est déjà le cas dans le money time où les Suns dans une recherche de talent l'alignent au poste 1 comme face aux Mavs la semaine dernière. Il a encore des difficultés à distribuer le ballon mais dans le rôle du tueur, il est excellent. C'est donc une vraie réflexion à mener pour Phoenix, à défaut de trouver un vrai meneur.