Kentucky est une écurie habituée à fournir énormément de prospects. Une équipe pas toujours facile à scouter du fait de la particularité du système de John Calipari avec une certaine tendance à brider certains joueurs. L'arrière Keldon Johnson est pressenti comme lottery pick tandis que le meneur Ashton Hagans est attendu en fin de 1er tour. Dépourvu de leur meilleur joueur PJ Washington (blessé au pied et attendu au second tour de la draft), les Wildcats faisaient face à une séduisante équipe de Wofford, porté par son shooteur Fletcher Magee. En tant que seed 2, la qualification de Kentucky était malgré tout attendu.
- Kentucky 62 - Wofford 56
Pourtant, la tâche ne fut pas simple pour les hommes de John Calipari. Gênée par la zone de Wofford, Kentucky avait toutes les peines du monde à trouver de bonnes positions en attaque. Les Wildcats s'en remettaient à des exploits individuels tandis que Wofford parvenait à trouver ses shooteurs en sortie d'écran. Dans le même temps, Kentucky ne pouvait compter sur sa star Keldon Johnson, rapidement poussé sur le banc pour 2 fautes. À la mi-temps, l'université de Kentucky pouvait s'estimer heureuse de mener d'une courte tête (28-26). Malgré l'absence de Washington, Kentucky pouvait compter sur ses bigs mens (Montgomery et Travis) qui prenaient un net avantage sur la raquette de Wofford. Après 2 minutes en seconde période, Kentucky inscrivait son 1er 3pts de la partie par l'intermédiaire de Travis. Keldon Johnson décidait également de sortir de sa torpeur en inscrivant 5 points consécutifs, respectivement sur un tir à 3pts en catch-and-shoot et en roublard sur rebond offensif. Malheureusement, le freshman passait décidément une sale soirée puisqu'il devait se rassoir sur le banc avec ses 4 fautes. En équipe expérimentée de ces grands rendez-vous, les Wildcats terminaient le job sur la ligne des lancers. L'impact et la densité physique de Kentucky faisait la différence face à Wofford (17/20 aux lancers contre 6/9 pour Wofford). Kentucky poursuit son chemin mais ne se rassure pas.
- points positifs
- On le savait mais Keldon Johnson prouve qu'il est une " valeur sûre ". Le freshman s'est à peu près tout faire sur un parquet. Reste à savoir quel est le skill qui peut le placer devant d'autres concurrents au top 10 de la draft.
- Sa panoplie offensive est assez large. Johnson peut scorer d'à peu près n'importe où sur le parquet que ce soit sur du drive, du floater, du shoot en sortie d'écran ou de dribble. Attention cependant à ne pas trop abuser de jumpers.
- KJ est un bon athlète. De belles mensurations, des épaules solides et un corps tanké comme sur ce gros drive en première MT en sortie de spin-move.
- A part ça, c'est également un bon rebondeur (à l'image de ce rebond offensif sur une contre-attaque), un défenseur honnête et il possède de belles bases pour un joueur de première année.
- points négatifs
- Rapidement perturbé par les fautes, Keldon Johnson n'a pas pu peser sur la rencontre comme il l'aurait voulu. Il a cependant eu un bon passage en seconde mi-temps lors du run de Kentucky.
- Un jeu sans-ballon assez pauvre. Il peut littéralement s'arrêter de jouer sur certaines possessions.
- La plupart de ses fautes sont évitables ce soir et il va devoir éviter ce genre de choses plus les Wildcats avanceront dans le tournoi.
- Aucun lancer-franc obtenu ce soir et une tendance à éviter le contact près du cercle.
- Pour le playmaking, on repassera. Keldon Johnson joue très souvent pour lui. Sa vision de jeu est assez réduite. A part du drive and kick, pas grand-chose à observer dans le jeu de passes du joueur de première année.
- bilan
Cette seconde sortie lors de la March Madness n'aura pas fait grimper sa côte au niveau des scouts mais Keldon Johnson aura d'autres occasions d'augmenter sa valeur. On aurait également pu vous parler de son compère du back-court Ashton Haggans. Le meneur athlétique des Wildcats a rendu la vie dure aux shooteurs de Wofford par son physique de pitbull. C'est encore grandement limité en attaque mais il a su aller chercher des gros paniers et se rendre sur la ligne des LFs en toute fin de match pour permettre à son équipe de l'emporter.