- Oklahoma City 89-117 San Antonio
La réaction d’orgueil de San Antonio a bien eu lieu. Et de quelle manière ! Après deux déroutes successives dans l’Oklahoma, les Spurs ont retrouvé leur cher AT&T Center et le goût du sang qui accompagne leurs rencontres à domicile dans ces playoffs 2014. Avec un écart de +33 au milieu du dernier quart, les Texans n’ont pas fait que gagner. Ils ont voulu massacrer le Thunder en présence de Serge Ibaka.
Pourtant, les choses n’étaient pas parties pour prendre cette tournure. OKC a enflammé la rencontre dans le premier quart, dans le sillage d’un excellent Reggie Jackson une nouvelle fois aligné d’entrée par Scott Brooks au poste 2. L’habituel remplaçant s’est fendu de 11 points à 5/5 permettant aux siens de faire course en tête. Pleins de bonne volonté, les joueurs du Thunder voulaient casser le moral des Spurs à l’image de Russell Westbrook cassant violemment le cercle d'un énorme tomahawk (26-19).
Seulement voilà, la seconde escouade texane n’est pas venue pour trier des lentilles. Gregg Popovich s’est refusé à faire rentrer Boris Diaw dans le 5, préférant remplacer Tiago Splitter un peu juste par Matt Bonner. Grand bien lui en a pris. Dans son rôle de backup, Babac (13 pts, 6 rbs, 3 pds) a fait des merveilles aux côtés de Manu Ginobili. Le pivot tricolore, très bon défensivement, n’a pas hésité à s’écarter du cercle pour brouiller les pistes en attaque. Quant à El Manu, que dire. 19 unités en 21 minutes avec un magnifique 7 sur 9 auquel il faut ajouter 6 passes et 4 rebonds. A la mi-temps, San Antonio était déjà loin (65-55), mais l’écart n’allait faire qu’augmenter.
Le Thunder est retombé dans ses travers. Cette équipe est trop dépendante des performances exceptionnelles de ses deux stars. Kevin Durant assure le scoring (25 pts) mais ne réalise pas de carton car Kawhi Leonard, auteur de 14 unités et 7 rebonds, ne l’envoie presque jamais sur la ligne réparatrice. Et le Russ’ (21 pts, 7 pds, 3 ints) n’est pas parvenu à rééditer son exploit historique d’il y a deux jours. Du coup, la différence entre les deux bancs s’est fait cruellement ressentir : 55 points pour les remplaçants de San Antonio contre 26 à ceux d’OKC. Les Spurs ont retrouvé leur adresse dans la peinture (71%) et derrière l’arc (13/26 à trois-points).
Tony Parker n’a pas réalisé son plus grand match, avec 12 points et 4 passes. Mais Tim Duncan a su hausser le niveau pour signer son 154e double-double en playoffs, à trois longueurs de Magic Johnson, dont 98 avec plus de 20 points au compteur (22 pts, 12 rbs). Dream Tim espère d’ailleurs que son équipe ira chercher le titre à l’Ouest dès le Game 6, même si la Chesapeake Arena reste une forteresse sacrément difficile à prendre.