Le 28 décembre 2018, Cleveland s’attachait les services de Patrick McCaw. Ce dernier qui était agent libre protégé par les Warriors, s’envolait donc pour l’Ohio, la franchise californienne n’ayant pas souhaité s’aligner sur l’offre de 6 millions de dollars sur deux ans faite par Cleveland. Mais le 6 janvier 2019, après seulement trois matchs avec les Cavs, McCaw est coupé (le contrat que lui avait offert Cleveland n’étant pas garanti) et devient un agent libre non restreint.
Cette histoire aurait pu en rester là. Mais elle n’était pas du goût des Warriors qui ont demandé à la ligue d’ouvrir une enquête. Les représentants de Cleveland, Golden State et de McCaw vont être interrogés par la ligue à ce sujet et n’ont pas le droit d’en parler pour le moment. Mais qu’est-il reproché aux Cavaliers et au joueur sachant qu’en apparence, rien de tout ceci ne semble illégal dans les faits ?
Tout est en fait une question de timing. L’aventure de McCaw avec les Cavs n’aura duré qu’une semaine, la franchise l’ayant relâché juste avant que son contrat de deux ans ne devienne garanti. Ceci laisserait penser que la franchise de Cleveland et McCaw se soient mis d’accord à l’avance pour envoyer une offre trop grosse pour les finances des Warriors, ce qui aurait permis à McCaw de se dégager de l’emprise qu’avait Golden State sur lui (puisqu’il était agent libre restreint, on le rappelle). Et ce genre d’arrangement est interdit par la ligue.
Avec ce move, McCaw a pu enfin partir des Warriors comme il le souhaitait, et les Cavaliers ont pu le couper sans frais avec ce contrat non garanti avant d’exprimer leur intérêt pour le faire signer avec un contrat moins gros. Une situation gagnant-gagnant pour les deux partis au détriment de Golden State, ce qui ne leur a évidemment pas plu. Les sanctions qui peuvent être infligée peuvent aller de 3 à 6 millions de dollars d’amende ou alors la perte d’un pick de draft. La dernière étant clairement la plus redoutée pour une équipe des Cavaliers en plein tanking.