Kyrie Irving peut-il briller seul ?

Kyrie Irving peut-il briller seul ?

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Crédit photo : FIBA.com

MVP du dernier Mondial et du dernier All-Star Game, Kyrie Irving devrait son succès à son équipe et non à ses propres performances.

Kevin Love et Kyrie Irving ont un point commun : ce sont deux grandes stars de la ligue qui n'ont jamais joué une minute en playoffs et qui n'ont pu briller qu'avec des talents plus forts autour d'eux.

 

Si aux Wolves il était l'attaquant numéro un, avec Team USA l'intérieur était bizarrement devenu le couteau suisse de Coach K. A Minnesota, c'était simplement le All-Star qui n'a jamais su faire oublier Kevin Garnett, et surtout le leader qui a manqué de leadership pour une franchise en perpétuel changement pour lui.

 

Quant à Irving, il est devenu l'étoile des étoiles en février dernier avant de briller et de faire briller Team USA lors du dernier Mondial où il en est sorti en tant que meilleur joueur. Auparavant, c'était le meneur mal à l'aise aux Cavs, qui a eu du mal à vivre des étés sans playoffs alors que son talent méritait mieux contrairement à ses coéquipiers qui avaient moins de qualités que lui. Si a été élu ROY 2012, c'est notamment parce que le jury préfère regarder les atst plutôt que l'impact réel sur une équipe.

 

Le retour de LeBron James et l'arrivée de Kevin Love à Cleveland est certainement ce qui manquait à Irving pour devenir l'un des tout meilleurs meneurs de la ligue. Bien entendu, son talent est indiscutable, que ce soit pour sa vitesse, son sens du panier et sa vision globale du jeu que ce soit en attaque ou en défense. Néanmoins, James a tenu à rappeler qu'il fallait un temps d'adaptation en ce qui concerne ses automatismes avec Irving. Après avoir rappelé Dion Waiters à l'ordre, on peut aussi rappeler que le meneur et ancien meilleur rookie de l'année, n'est pas le coéquipier idéal quand il s'agit de changement.

 

Le Beacon Journal rapporte notamment que son ancien back-up Jarrett Jack, envoyé à Brooklyn, et Luol Deng, ont eu énormément de mal à s'adapter à un joueur qui "confisquait" le ballon en attaque. Ces dernières années, les Cavs ont tenté de faire bouger Irving sans ballon : le résultat n'a pas été probant et cela a en partie expliqué les discordes entre Dion Waiters et Irving.

 

James a expliqué aussi que ce réajustement était similaire à celui qu'il a dû opérer avec Dwyane Wade, lui aussi gros consommateur de gonfle. Mais comme lors du ASG ou du Mondial, Irving sait aussi s'adapter au talent si celui est plus prestigieux que ce qu'il a d'habitude. Un des dirigeants des Cavs a même souligné qu'Irving joue bien mieux avec des joueurs meilleurs autour de lui.

 

Lors du premier match face au Maccabi Tel-Aviv, David Blatt a fait en sorte de modérer les possessions de balle de James et d'Irving. Le résultat est plutôt satisfaisant, reste à savoir si cela peut durer sur toute une saison. 

 

La saison dernière, Irving était à 20,8 points (43%, 36% à 3pts), 6,1 passes et 3,6 rebonds en 35 minutes de jeu.