Le paysage a complètement changé dans l'Ohio. Le départ du King pour Los Angeles a réduit la nuée de médias qui accompagnaient les matchs des Cavs à une poignée de journalistes. Depuis quatre saisons, les Cavaliers sont apparus 102 fois sur les réseaux ABC, TNT et ESPN... cette année seule la date du retour de LeBron James à Cleveland, le 21 novembre, aura les honneurs d'une programmation nationale. Dans un tel contexte, le front office aurait pu raser tout le roster et repartir sur de nouvelles bases comme lors du premier départ de LBJ en 2010. Au lieu de cela, le général manager Koby Altman a décidé de développer les jeunes de l’équipe et de prolonger à prix d’or (120 millions sur 4 ans), Kevin Love, pour les encadrer. Ce dernier aura le poids de la franchise sur ses épaules. All Star ses deux dernières saisons à Cleveland, l’intérieur est motivé par le projet proposé. L’équipe reste compétitive dans une Conférence Est assez faible et il n’aurait pas supporté une reconstruction totale comme il l’explique au journaliste Chris Mannix :
Nous avons étudié tous les scénarios. Le premier était si LeBron revenait et que nous concourions pour le titre de champion. Dans l’autre cas, nous voulions essayer de construire avec les jeunes que nous avons dans le roster. Chaque fois que vous perdez le meilleur joueur du monde, vous faites un pas en arrière. Mais, je ne voulais pas faire partie d’un projet où le tanking est le mot d’ordre et où vous allez à la loterie chaque année.
Cedi Osman, Larry Nance Jr, Rodney Hood, Sam Dekker ou le rookie Collin Sexton, l’équipe ne manque pas de jeunes talents pour accompagner Kevin Love dans sa quête de playoffs. Habitué à jouer les lieutenants de luxe et être la troisième option offensive, Love retrouve le costume de leader qui était le sien chez les Timberwolves. Avant de rejoindre Cleveland en 2014, il tournait à 26.1 points et 12.5 rebonds à Minny, des chiffres qu’il va devoir retrouver pour hisser les Cavs dans le Top 8. Confiant à l’abord de la nouvelle saison, Love a trouvé son cocon dans l’Ohio :
J’aime être ici. Je souhaiterais pouvoir prendre ma maison et la déplacer partout où je vais pendant l’été. J’aime l’endroit où je vis, j’y suis vraiment très à l’aise. Vous savez, je me sens très bien. Cela sera sans aucun doute un défi car nous allons avoir certainement une saison de développement ici. Nous avons l’impression que si nous restons en bonne santé, si nous arrivons à jouer physique et si nous shootons bien, nous aurons une chance.
Cela fait quand même beaucoup de "si". Avec une équipe trop forte pour tanker mais certainement encore trop faible en talents pour jouer les contenders, les Cavs se dirigent vers une transition en douceur… à moins que des trades ne viennent agiter la saison.