Free Agency 2021 : Les 10 ailiers-forts à suivre

Free Agency 2021 : Les 10 ailiers-forts à suivre

NBA Free Agency - John Collins - Lauri Markkanen - Blake Griffin - Carmelo Anthony - PJ Tucker
Crédit photo : USA Today Sports

Pour préparer la free agency 2021, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Aujourd’hui, gros plan sur les 10 meilleurs ailiers forts disponibles.

  • 10 : carmelo anthony (portland trailblazers)

Statistiques : 13.4 points (42,1% aux tirs dont 40,9% à 3 points), 3.1 rebonds et 1.5 passe décisive en 24 minutes de jeu.

Salaire : 2.564.000 $

 

Tombé en disgrâce suite à ses expériences ratées à Oklahoma City et Houston, Carmelo Anthony a redoré son blason chez les Blazers. En acceptant de sortir du banc pour booster la second unit de Portland, Melo a réussi à prolonger sa carrière en NBA. Scoreur efficace sur de courtes séquences, son temps de jeu a fluctué en fonction de sa réussite aux tirs : de 35 minutes les soirs de main chaude à 15 minutes en cas de maladresse. Car aligner Anthony, c'est aussi pénaliser défensivement l'équipe. Le vétéran des Blazers affiche encore une Defensive Box Plus/Minus négative de 1,6. Portland a opté pour un changement de coach cet été avec la nomination de Chauncey Billups. L'ex Piston veut ramener de la dureté défensive dans le roster. Par conséquent, rien n'est moins sûr de revoir Melo sous l'uniforme des Blazers. S'il veut continuer son chemin en NBA, il devra certainement se contenter d'un deal au minimum vétéran. Pourquoi pas du côté des Lakers avec son pote LeBron James. Les Californiens doivent remodeler leur second unit et Melo est toujours un plus quand il est utilisé à bon escient. 

 

  • 9 : jeff green (brooklyn nets)

Statistiques : 11.0 points (49,2% aux tirs dont 41,2% à 3 points), 3.9 rebonds et 1.6 passe décisive en 27 minutes de jeu.

Salaire : 2.564.000 $

 

Alors qu'il semblait en bout de course en NBA avec des passages mitigés à Utah et Houston, Jeff Green a trouvé le fit parfait pour lui à Brooklyn. Avec le départ de Jarrett Allen en cours de saison et la baisse de régime de DeAndre Jordan, Green a souvent dépanné les Nets au poste 5 dans une configuration small ball. Un rôle qu'il avait déjà occupé sous Mike d'Antoni l'an dernier chez les Rockets. Un intérieur capable d'écarter le jeu, il n'en fallait pas plus à Steve Nash pour lui offrir 27 minutes de temps de jeu. Green lui a plutôt bien renvoyé la balle en sulfatant à 41,2% derrière l'arc sur près de 4 tentatives par match. Sa blessure en pleine campagne des playoffs s'est d'ailleurs ressentie dans les rotations. De retour pour la série contre les Bucks, il s'est fendu de 27 points dans le Game 4 à 7/8 longue distance. A Brooklyn, Green a retrouvé son compère Kevin Durant avec qui il a fait ses débuts dans la Ligue à Seattle en 2007. Leur association fonctionne plutôt bien dans un 5 de petite taille. Par conséquent, le vétéran devrait se voir proposer un deal au minimum pour poursuivre l'aventure à Big Apple.

 

  • 8 : paul millsap (denver nuggets)

Statistiques : 9.0 points (47,6% aux tirs dont 34,3% à 3 points), 4.7 rebonds et 1.8 passe décisive en 21 minutes de jeu.

Salaire : 10.000.000 $

 

Toujours au rayon vétéran, on retrouve Paul Millsap. L'ancien All Star est loin du niveau qu'il affichait à son arrivée dans le Colorado. Avec 15 saisons au compteur, son rôle s'est mué en leader expérimenté de la second unit. Millsap n'a plus l'endurance athlétique pour switcher sur tous les postes comme il pouvait le faire auparavant. Idem pour son tir longue distance qui est passé de 43,5% en 2020 à 34,3% cette saison. Reste son QI basket bien au-dessus de la moyenne et sa science du placement dans la raquette. Avec un poste 4 bien embouteillé dans le roster avec la présence de Michael Porter Jr et Aaron Gordon, l'avenir de Millsap à Denver se situe peut être davantage dans le rôle du pivot. A moins qu'un contender lui offre une mid level exception pour jouer le titre, Millsap pourrait rempiler pour une dernière danse dans les Rocheuses au minimum vétéran.

 

  • 7 : pj tucker (milwaukee bucks)

Statistiques : 3.7 points (37,3% au tir dont 33,6% à 3 points), 3.9 rebonds et 1.2 passe décisive en 26 minutes de jeu.

Salaire : 7.969.000 $

 

Drafté à la fin de sa cuvée 2006, passé par quatre championnats européens pour finalement rebondir en NBA à 27 ans, le parcours de PJ Tucker est un exemple de persévérance. Limité techniquement et offensivement, il a su s'imposer dans la Ligue par sa défense et son engagement de tous les instants. Ce n'est pas pour rien que Millwaukee n'a pas hésité à dégaîner une offre lors de la dernière trade deadline. L'arrivée de Tucker dans le Wisconsin n'a pas tout révolutionné, mais a apporté une profondeur défensive encore plus oppressante. Sa capacité à switcher sur tout et rentrer occasionnellement un Three dans le corner en a fait l'un des roles players les plus en vue des Finales 2021. Pour preuve dans le Game 6 décisif, Tucker n'a pas inscrit le moindre point mais termine la rencontre avec un plus/minus de 13 : une efficacité sans le ballon redoutable ! Les Bucks disposent des bird rights et devront absolument le re-signer, car derrière financièrement ils n'ont aucune possibilité de remplacement. Un contrat sur le moyen terme de deux saisons parait raisonnable. Tucker avait refusé une extension de 17 millions sur 2 ans (dont 10 millions garantis) à Houston, mais pourrait tout à fait l'accepter chez le nouveau champion en titre.

 

  • 6 : rudy gay (san antonio spurs)

Statistiques : 11.4 points (42,0% au tir dont 38,1% à 3 points), 4,8 rebonds et 1.4 passe décisive en 22 minutes de jeu.

Salaire : 14.500.000 $

 

On reste chez les vétérans NBA avec le dossier Rudy Gay. A 34 ans, il vient de terminer sa quinzième saison et sa quatrième chez les Spurs, après avoir rejoint le Texas en tant que free agent en 2017. Pilier de la second unit de Gregg Popovich, Gay s'est reconverti au fil des années en poste 4 et a même été utilisé en 5 sur de courtes séquences. Moins mobile depuis sa blessure au tendon d'achille, il joue énormément de post-up (plus gros total chez les Spurs à égalité avec DeMar DeRozan), un secteur où il tourne à 53,8% de réussite. Les Texans vont disposer d'une grosse somme d'argent à investir sur le marché. Consacrer une partie de cette enveloppe (entre 8 et 10 millions sur 2 ans) sur un vétéran expérimenté comme Gay n'est pas dénué de sens. Cela peut permettre aux plus jeunes de progresser, mais attention toutefois à ne pas griller les minutes nécessaires à leur développement. Drafté en 2019, Luka Samanic attend patiemment son heure. Evoluant au même poste que Rudy Gay, la répartition des minutes devra pencher progressivement vers le Croate, sans pour autant frustrer son aîné. Si San Antonio ne parvient pas à un accord, Gay trouvera une franchise pour rebondir via une mid level exception ou un contrat au minimum vétéran.

 

  • 5 : kelly olynyk (houston rockets)

Statistiques : 13.5 points (48,4% au tir dont 34,2% à 3 points), 7.0 rebonds et 2.9 passes décisives en 29 minutes de jeu.

Salaire : 12.820.000 $

 

Transféré le 25 mars dernier à Houston en échange de Victor Oladipo, Kelly Olynyk a tout simplement joué le meilleur basket de sa carrière dans le Texas. A tel point qu'il peut lorgner sur un meilleur contrat que son partenaire de trade ! 19.0 points à 54,5% aux tirs, 8.4 rebonds et 4.1 passes en 31 minutes, des stats qui vont rêver pas mal de poste 4 dans la Ligue. Certes, l'échantillon est faible (27 matches), mais le Canadien a montré qu'il avait le niveau pour perdurer dans la Ligue. Les Rockets doivent donc décider si Olynyk fait partie de leur reconstruction. Sa polyvalence lui permet d'évoluer avec un autre intérieur à ses côtés, une plus-value dont s'est inspirée le coach Stephen Silas dans une fin de saison sans enjeu. Capable d'écarter le jeu grâce à un shoot extérieur fiable, son profil va être prisé sur le marché. Avec le nettoyage de printemps que Houston a fait dans sa masse salariale, il n'est pas à exclure que Olynyk décroche un bon contrat sur un ou deux ans (entre 15 et 18 millions annuels) pour tester son impact sur une saison complète dans l'équipe. En cas d'échec, il pourrait alors devenir un asset intéressant dans un futur échange.

 

  • 4 : blake griffin (brooklyn nets)

Statistiques : 11.0 points (42,3% au tir dont 34,1% à 3 points), 4.9 rebonds et 3.0 passes décisives en 26 minutes de jeu.

Salaire : 32.670.00 $

 

Une résurrection, voilà comment on pourrait qualifier l'arrivée de Blake Griffin chez les Nets. En perdition dans une équipe des Pistons en pleine reconstruction, il a obtenu un buy-out. Sur les 75,6 millions qu'il lui restait à toucher à Motor City, Blake a fait une ristourne de 13,3 millions, le prix de sa porte de sortie. Libre de s'engager où bon lui semblait, il a fait le choix d'une superteam. A Brooklyn, Griffin a retrouvé des couleurs dans un costume de role player. Son pourcentage aux tirs est passé de 36,5% à Detroit à 49,2% à Big Apple. On l'a même vu emplafonner quelques posters, chose que l'on croyait révolue. En playoffs, Griffin a fait don de son corps pour tenter de stopper Giannis Antetokounmpo. Un sacrifice qui a payé en début de série, mais a qui a montré ses limites à long terme, l'ancien All Star n'ayant plus sa mobilité d'antan. Offensivement, Blake reste une menace pour scorer efficacement près du cercle et peut occasionnellement sanctionner de loin (38,3% à 3pts chez les Nets). Une arme que Brooklyn aimerait bien conserver dans son arsenal. La franchise new-yorkaise ne dispose que d'une mid level exception de 6 millions pour l'appâter. Entre lui et Jeff Green, BK devra peut être faire un choix.

 

  • 3 : duncan robinson (miami heat)

Statistiques : 13.1 points (43,9% au tir dont 40,8% à 3 points), 3.5 rebonds et 1.8 passe décisive en 31 minutes de jeu.

Salaire : 1.663.000 $

 

L'une des révélations du Heat l'an dernier a confirmé son statut de shooteur d'élite. 44,5% en 2020 puis 40,8% en 2021, Duncan Robinson fait partie du gratin des snipers. Et on ne parle pas de petits volumes, mais bien de plus de 600 tirs primés tentés par saison ! En mai, il est même devenu le joueur de la plus rapide de l'Histoire à atteindre les 500 tirs à 3 points réussis avec seulement 152 matchs au compteur. En août, Robinson sera agent libre restreint ce qui signifie que Miami pourra matcher n'importe quelle offre. La franchise floridienne aura une vingtaine de millions sous le cap à investir cet été, mais devra faire des choix avec Goran Dragic, Kendrick Nunn et Victor Oladipo également en fin de contrat. Le marché s'est montré clément ces dernières saisons avec les snipers du calibre de D-Rob : 75 millions sur 4 ans pour Joe Harris ou 80 millions sur 5 ans pour Davis Bertans. On peut donc spéculer que le futur deal de Robinson se situera dans ces eaux-là. L'intéressé à récemment déclaré apprécier son expérience en Floride, mais se dit emballé aussi à l'idée de voir les options qu'il aura sur la table. Pour garder son shooteur, le Heat sera forcément contraint d'y mettre le prix !

 

  • 2 : Lauri markkanen (chicago bulls)

 

Statistiques : 13.6 points (48,0% au tir dont 40,2% à 3 points), 5.3 rebonds et 0.9 passe décisive en 26 minutes de jeu.

Salaire : 6.731.000 $

 

Les Bulls ont jusqu'au 1er août pour proposer la qualifying offer à Lauri Markkanen et ainsi en faire un agent libre restreint. Mais, le Finlandais a-t-il encore un avenir dans les plans de Chicago ? Difficile d'en juger. La franchise n'a pas conclu d'extension l'an dernier, alors qu'il était éligible, Markkanen se montrant sûrement trop gourmand. Premier signal de fumée qui semble indiquer que les Bulls ont des réserves le concernant. Avec 16.7 points et 7.0 rebonds sur ses deux premiers exercices à Windy City, Lauri a fait une entrée remarquée en NBA. Depuis, sa situation est plus délicate. Souvent blessé, il a vu son temps de jeu baisser les deux saisons suivantes, au point d'être relégué sur le banc par le nouveau coach Billy Donovan. L'arrivée à la trade deadline de Nikola Vucevic pose aussi la question de la complémentarité des deux big men, aucun n'étant réellement un spécialiste défensif. Le président des opérations basket des Bulls, Arturas Karnisovas, a beau déclarer que Markkanen est une pièce importante du projet, on voit mal la franchise craquer sa tirelire pour lui. Pourtant, à seulement 23 ans, le Finlandais reste un prospect intéressant sur lequel une équipe peut miser. Dans son rôle de stretch four, il a shooté à plus de 40% cette saison longue distance. Les Spurs notamment apparaissent comme une destination privilégiée. Les Texans auront du cap à investir et dans un projet de rajeunissement, Markkanen fait sens tout en apportant une menace à 3 points qu'il manque à San Antonio.

 

  • 1 : john collins (atlanta hawks)

Statistiques : 17.6 points (55,6% au tir dont 39,9% à 3 points), 7.4 rebonds et 1.2 passe décisive en 29 minutes de jeu.

Salaire : 4.137.000 $

 

Il y a encore quelques mois, l'avenir de John Collins à Atlanta s'inscrivait en pointillés. Un changement de coach puis une campagne de playoffs mémorable plus tard, l'intérieur est la priorité de la franchise. Les Hawks viennent d'ailleurs de lui proposer la qualifying offer, histoire de pouvoir égaler les offres reçues. Le principal intérêt dans ce dossier sera le montant du deal. Collins a refusé une extension de 90 millions sur 4 ans, estimant mériter le max. Certes, l'intérieur compile 19.2 points et 8.5 rebonds sur ses deux dernières saisons, mais on est loin encore du statut indiscutable de contrat maximum. Selon les rumeurs émergentes, des équipes comme les Timberwolves, les Spurs, les Mavericks et le Heat ont Collins dans leur viseur. L'une d'elles proposera-t-elle le max ? Atlanta mise sur l'attractivité de son projet pour le convaincre. Pour ne pas griller complètement son salary cap les prochaines années en vue des futures extensions (Trae Young, DeAndre Hunter, Cam Reddish et Kevin Huerter), les Hawks devront trouver le juste équilibre dans le deal. Un gros travail de négocations en perspective !

 

A suivre également parmi les arrières agents libres : James Johnson (New Orleans Pelicans, 14,4 millions), JaMychal Green (Denver Nuggets, Player Option, 7,4 millions), Nemanja Bjelica (Miami Heat, 6,8 millions), Jabari Parker (Boston Celtics, 6,5 millions), Trey Lyles (San Antonio Spurs, 5,5 millions), Mike Scott (Philadelphie Sixers, 4,9 millions), James Ennis (Orlando Magic, 3,3 millions), Patrick Patterson (Los Angeles Clippers, 3,1 millions), DJ Wilson (Houston Rockets, 3,0 millions), Frank Kaminsky (Phoenix Suns, 2,6 millions), Markieff Morris (Los Angeles Lakers, 2,3 millions), Mike Muscala (Oklahoma City Thunder, 2,3 millions), Taj Gibson (New York Knicks, 2,3 millions), Gary Clark (Philadelphie Sixers, 2,0 millions), George Niang (Utah Jazz, 1,8 million), Rondae Hollis-Jefferson (Portland Trailblazers, 1,3 million), Jarred Vanderbilt (Minnesota Timberwolves, 1,3 million), Ersan Ilyasova (Utah Jazz, 1,2 million).