Free Agency 2020 : Les 10 ailiers à suivre

Free Agency 2020 : Les 10 ailiers à suivre

Free Agency - Gordon Hayward - Brandon Ingram - Otto Porter - Wes Matthews - Boston Celtics
Crédit photo : NBC Sports

Pour préparer la free agency 2020, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Aujourd’hui, gros plan sur les 10 meilleurs ailiers disponibles.

Autant se l’avouer immédiatement, la Free Agency 2020 ne se rapprochera en aucun cas de l’édition 2019, où une explosion d’annonces surprenantes bouleversant le destin de la NBA étaient intervenues au début de l’été. Pour l’heure, la date de la Free Agency n’est même pas connue ! L’incertitude règne toujours concernant la saison prochaine, et celle-ci devrait intervenir entre fin Novembre et début Décembre maximum. Ce n’est pas ce froid climat si particulier qui fait de la Free Agency 2020 un marché qui suscite peu d’attentes. En effet, c’est une intersaison où peu de stars de la ligue seront disponibles, et les franchises ne devraient pas faire de folies en dépensant trop d’argent sur un joueur à l’apport limité. La situation financière délicate de la grande ligue participe à ce phénomène. Alors qui seront les 10 ailiers à suivre en ce début d’Hiver sur le marché des agents libres ? Présentation.

 

  • 10 : WILSON CHANDLER (BROOKLYN NETS)

Statistiques : 5.9 points (40% aux tir dont 30% à 3pts), 4.1 rebonds et 1.1 passe en 17 minutes de moyenne

Salaire : 2.564.753 dollars

 

De retour à New-York après un premier passage du côté des Knicks (2007-2011), Wilson Chandler a vécu une saison décevante dans l’autre équipe de la grosse pomme, à Brooklyn. Arrivé comme un potentiel ailier de complément parfait aux stars en place chez les Nets, il n’aura jamais su s’imposer dans une rotation d’ailiers pourtant dépourvue de Kevin Durant. Son adresse au tir a chuté de 10% par rapport à sa saison précédente chez les Sixers, rendant son apport offensif quasiment nul. De plus, Wilson Chandler a aussi fait parler de lui en dehors du terrain. Suspendu pour dopage avant le début de la saison, puis blessé, avant de finir par un refus de se rendre dans la bulle d’Orlando cet été, il n’aura provoqué que frustration au Barclays Center. Aujourd’hui, son avenir semble s’écrire en pointillé. Sa côte sur le marché a chuté, et son apport incertain fait de lui un pari qui n’en vaut pas la peine, sans parler de son physique déjà fragile, à 33 ans. En Septembre dernier, des rumeurs faisaient état d’un accord proche d’être trouvé les Zhejiang Guangsha mais plus de nouvelles depuis. Les portes de la NBA semblent se refermer pour Chandler. 

 

  • 09 : JOSH JACKSON (memphis grizzlies)

Statistiques : 9 points (44% aux tir dont 31% à 3pts), 3 rebonds et 1.6 passe en 21 minutes de moyenne

Salaire : 7.056.480 dollars

 

En parlant de problèmes extra-sportifs, en voilà un qui n’est pas épargné. Vous l’avez déjà oublié, mais lui est toujours NBA. Josh Jackson a connu une pige du côté des Memphis Grizzlies, après ses débuts catastrophiques dans la grande ligue du côté des Phoenix Suns. S’il n’a obtenu que 11 petites minutes dans la bande à Ja Morant du côté de la bulle d’Orlando, il a pourtant surpris (dans le bon sens du terme cette fois) dès que Taylor Jenkins lui a donné sa chance. C’était en Mars dernier où il avait enfin trouvé son rythme avant l’interruption due au Covid, à 16.6 points par match (47% au tir, 38% à trois points) durant ce court mois sportif. Âgé de seulement 23 ans, il a encore un certain potentiel à développer et semble arriver à maturité techniquement. Son corps toujours aussi athlétique reste lui aussi un atout, et ses aptitudes défensives ne sont plus à prouver. Josh Jackson devrait trouver un contrat dans une équipe de bas de tableau à la recherche d’un joueur à bas prix au potentiel inexploité. Josh Jackson ne demande qu’à sortir de la fumée, au sens propre comme figuré mais le risque est grand. 

 

  • 08 : MAURICE HARKLESS (New-york knicks)

Statistiques: 5.8 points (45% aux tir dont 28% à 3pts), 3.9 rebonds et 1.1 passe en 23 minutes de moyenne

Salaire: 11.511.234 dollars

 

Après 4 années du côté de Portland, l’ailier Maurice Harkless a connu une saison 2019/2020 mouvementée. D’abord transféré chez les Clippers dans le cadre du transfert de Jimmy Butler à Miami (transfert à 4 équipes), il n’a pas vraiment connu le destin de prétendant au titre NBA espéré en début de saison. D’abord car les Clippers, lui entres autres, ont déçu. En Février dernier, c’est à la trade deadline qu’il a de nouveau dû faire ses valises indépendamment de sa volonté, direction New-York en échange de Marcus Morris. Mais d’un grand marché à l’autre, rien n’a changé. Maurice Harkless a effectué une saison délicate, la plus mauvaise depuis son arrivée à Portland en 2015. La stabilité du système de Terry Stots qu’il affectionnait tant lui a échappé, et ce n’est pas à Los Angeles dans une équipe qui avait trop peu joué ensemble qu’il a pu la retrouver, sans parler du cirque New-Yorkais. De nouveau agent libre cet automne, Maurice Harkless est très courtisé. Malgré un dernier exercice manqué, il reste un 3&D fiable et expérimenté pour une équipe à la recherche d’un banc solide dans sa quête pour le titre. Les Lakers seraient sur le coup…

 

  • 07 : DERRICK JONES JR (miami heat)

Statistiques : 8.5 points (52% aux tir dont 28% à 3pts), 3.9 rebonds et 1.1 passe en 23 minutes de moyenne

Salaire : 1.645.357 dollars

 

Derrick Jones Jr possède le type de profils qui va intéresser de plus en plus les franchises NBA dans ce qu’on appelle ‘’la NBA du futur’’. Depuis son départ de Phoenix pour Miami, l’ailier d’UNLV n’a cessé de progresser dans son approche du jeu. D’abord considéré comme un simple dunkeur de concours, il a su dépasser ce simple statut, sans s’empêcher de remporter le Slam Dunk Contest 2020. Mais "Airplane Mode" en 2020, ce n’est pas que ça ! Derrick Jones Jr a su devenir un joueur très solide, impliqué par Erik Spoelstra dans la rotation du Heat champion de la conférence Est. Parfois titulaire, c’est surtout en sortie de banc qu’il a su obtenir un rôle intéressant d’alternative intérieure. Très mobile, c’est un défenseur sous-estimé qui peut défendre les postes 2 à 5, un profil essentiel dans une NBA qui délaisse les postes ‘’traditionnels’’. D’abord snobé par la NBA du côté des Suns, il aura obtenu une place grâce à ses dunks pour devenir bien plus qu’un athlète aujourd’hui. Il est très courtisé dans la conférence Est, et obtiendra certainement mieux que le contrat minimum qu’il touchait à Miami. C’est d’ailleurs bien le Heat qui ferait mieux de ne pas sous-estimer l’importance de cet avion sur pattes.

 

  • 06 : JUSTIN HOLIDAY (indiana pacers)

Statistiques : 8.3 points (42% aux tir dont 40% à 3pts), 3.3 rebonds et 1.3 passe en 25 minutes de moyenne

Salaire : 4.767.000 dollars

 

Au fil des saisons, Justin Holiday s’est peut-être imposé comme le joueur NBA moyen par excellence. C’est suffisant pour en faire le 6ème meilleur ailier sur le marché cet automne, preuve de la faiblesse de cette Free Agency. Mais cette place n’est pas un manque de respect pour le second Holiday de la fratrie, au contraire il a encore su faire le travail de l’ombre dans une équipe des Pacers adaptée à ses qualités. Holiday a moins scoré cette saison Après avoir connu 7 franchises NBA en autant de saisons, cette intersaison devrait de nouveau lui donner des envies d’ailleurs (bien que les Pacers aient affirmé vouloir le resigner). Cette fois, Justin Holiday a 31 ans et comme de nombreux ailiers polyvalents expérimentés avant lui, il a tout à gagner à se mettre à la poursuite d’une bague de champion NBA. De plus, il en possède déjà une ! Souvenez-vous, il était présent dans l’effectif des Warriors champion 2015 dans un rôle mineur. Mais il sait le travail que demande un titre NBA et pourrait être un formidable guide dans cette quête. De plus, il a su s’adapter à la NBA moderne en tirant à 40% de loin pour la première fois sur une saison complète. Comme le bon vin, il se bonifie avec le temps.

 

  • 05 : JEFF GREEN (houston rockets)

Statistiques : 12.2 points (56% aux tir dont 35% à 3pts), 2.9 rebonds et 1.7 passe en 22 minutes de moyenne

Salaire : 3.405.180 dollars

 

Jeff Green sera lui aussi une bonne opportunité à aller chercher sur le marché des agents libres parmi les ailiers expérimentés. Seulement lui, il n’a pas encore remporté une bague de champion NBA ! Cette saison encore, les ambitions étaient présentes à Houston, mais les Lakers futurs champions ont constitué un mur infranchissable. Dans le système unique en son genre de Mike D’Antoni, Jeff Green (arrivé à l’hiver) s’est senti comme un poisson dans l’eau ! Utilisé sur les postes 3, 4 et 5, il a parfaitement répondu aux attentes texanes, soit un ailier/intérieur capable de tirer à distance. Du haut de ses 12 points par match, il s’est maintenu comme un joueur régulier au scoring, comme il le fait depuis déjà 13 ans en NBA. Pour l’heure, Jeff Green (34 ans) ne veut pas entendre parler de retraite et compte bien tester le marché cet été. Libre, il pourrait bien quitter Houston après le départ de D’Antoni, et les équipes prétendantes au titre ne devraient pas manquer à sa porte. Il ne manque plus qu’une bague pour récompenser la belle carrière de cet ailier on ne peut plus fiable. 

 

  • 04 : WESley MATTHEWS (milwaukee bucks)

Statistiques : 7.4 points (56% aux tir dont 35% à 3pts), 2.5 rebonds et 1.4 passe en 24 minutes de moyenne

Salaire : 2.692.991 dollars

 

Il faut atteindre la quatrième place de notre classement pour retrouver parmi les ailiers du marché un titulaire à aller récupérer ! Après une saison de déménagements (Dallas, New-York, Indiana), c’est à Milwaukee que Wesley Matthews a posé ses valises cette saison pour s’installer dans le cinq majeur de la meilleure équipe NBA en saison régulière. Certes, ses statistiques se sont atténuées, passant pour la première fois sous les 10 points par match depuis sa saison rookie, mais son impact sur le parquet s’est avéré toujours aussi essentiel. En présence du trio Giannis/Middleton/Bledsoe, Milwaukee n’avait pas besoin de son scoring, mais son cœur à l’ouvrage en défense a bien contribué à faire des Bucks la meilleure défense de la ligue. Désormais libre, il va lui aussi attirer de nombreuses équipes à sa porte tant le rapport qualité prix de son profil se fait rare, sans parler de son expérience. Mais attention, Matthews n’a pas encore l’intention de jouer les vétérans chez un prétendant au titre. Il veut conserver un rôle important dans une équipe compétitive. On peut ainsi penser qu’un renouvellement de contrat à Milwaukee serait sa meilleure option. Le Heat serait attentif au dossier.

 

  • 03 : OTTO PORTER (chicago bulls)

Statistiques : 11.9 points (44% aux tir dont 38% à 3pts), 3.4 rebonds et 1.8 passe en 28 minutes de moyenne

Salaire : 27.250.576 dollars

 

Sortir de la spirale infernale, ce sera tout l’objectif de la prochaine saison dans le camp d’Otto Porter Jr. Comme beaucoup avant lui, l’ailier a changé de statut depuis la signature de son contrat max il y a 3 ans, passant d’un joueur sous-estimé à un joueur surpayé. Arrivé à Chicago il y a bientôt deux ans, il voulait relancer sa carrière dans l’Illinois. Mais les blessures à répétition ne lui ont offert qu’une trentaine de matchs sous le maillot des Bulls à l’heure actuelle. De retour à 100%, il va sauf énorme surprise activer son option joueur dans les semaines qui viennent et rempiler avec Chicago pour au moins une saison supplémentaire. Son rôle dans l’effectif de Billy Donovan est dur à déterminer. Il est sans hésitation le meilleur ailier des Bulls et le conserver avant de tenter une réduction de salaire à la Free Agency serait un postulat intéressant. Otto Porter Jr ne sera jamais un franchise player mais bien entouré, il peut être un vrai moteur du cinq majeur. Attention cependant, des rumeurs évoquent une volonté des Bulls de sonder le marché pour un transfert ayant pour base leur 4ème choix de Draft et l’ailier. Qu’importe, Otto Porter Jr aura bien ses 28 millions de dollars l’an prochain. Sacré Ernie Grunfeld.

 

  • 02 : GORDON HAYWARD (boston celtics)

Statistiques : 17.5 points (50% au tir dont 38% à 3pts), 6.7 rebonds et 4.1 passes en 33 minutes de moyenne

Salaire : 32.700.690 dollars

 

Les mots ‘’blessure’’ et ‘’surpayé’’ font aussi écho au destin qu’a connu Gordon Hayward depuis son arrivée en grandes pompes à Boston. Frappé par la foudre un soir d’opening day à Cleveland, il doit depuis se battre contre son corps et la densité de la rotation des ailes chez les Celtics. Cette article n’aurait pas eu le même ton s’il avait été écrit une semaine auparavant. En effet, Gordon Hayward a officiellement informé les Celtics il y a quelques jours son intention de quitter l’équipe. En échec à Boston où il est dépassé par les performances de Jayson Tatum et Jaylen Brown, il souhaiterait changer de paysage pour retrouver plus de responsabilités, comme c’était le cas à Utah. Il est libre de son destin, et pourrait même s’entendre à l’amiable avec son employeur. Il dispose d’une player option à 34 millions qu’il devrait activer, tant il est certain de ne pas trouver contrat plus juteux sur le marché. Mais ce n’est pas pour autant qu’il souhaite s’enterrer à Boston. Des discussions seraient déjà en cours pour trouver un transfert qui limiterait les dégâts pour les deux camps. Le dossier Gordon Hayward pourrait bien être le feuilleton de l’Automne, même une fois la free agency passée.

 

  • 01 : BRANDON INGRAM (new-orleans pelicans)

Statistiques : 23.8 points (46% au tir dont 39% à 3pts), 6.1 rebonds et 4.2 passes en 34 minutes de moyenne

Salaire : 7.265.485 dollars

 

Le meilleur ailier à inscrire son nom dans cette Free Agency 2020 est Brandon Ingram. Après 3 saisons à Los Angeles, il a profité du transfert d’Anthony Davis pour s’intégrer à la Nouvelle-Orléans dans un rôle plus important, caché dans l’ombre par la tornade médiatique que constitue Zion Williamson. Un statut de star discrète parfaitement taillé pour Brandon Ingram, parfois dépassé par ce contexte chez les Lakers. Il a explosé cette saison, s’approchant des 24 points par match et se faisant une place parmi les meilleurs ailiers de la ligue. Des progrès récompensés par sa première sélection au All-Star Game, ainsi que son premier trophée, celui du Most Improved Player. Il arrive au terme de son contrat rookie, autrement dit, il est l’heure de braquer la banque. Brandon Ingram sera un agent libre restreint et son sort devrait très vite être scellé pour 4 à 5 années supplémentaires chez les Pelicans. Il touchera sauf surprise le contrat max, qu’il lui soit offert par une autre franchise ou les Pelicans qui pourront s’aligner sur toute offre. Cette semaine, la Nouvelle-Orléans a officiellement mis en vente Jrue Holiday et son salaire important. Le message est clair, Brandon Ingram est l’avenir des Pels et ce à n’importe quel prix.