Finales WNBA : La preview

Finales WNBA : La preview

Seattle Storm - Las Vegas Aces - A'ja Wilson - Breanna Stewart

Ce soir débutent les finales WNBA entre Las Vegas et Seattle. Qui part favori ? Quels sont les clés ? Décryptage avant d’entrer dans le vif du sujet cette nuit.

  • La saison régulière : Avantage Aces

 

Ce choc en finale est celui que beaucoup de monde espérait et pour cause : il ne s’agit ni plus ni moins des deux premières équipes de la saison régulière qui s’affrontent pour le titre. A égalité en nombre de victoires, les Aces ont empoché la première place grâce à leurs deux victoires face à Seattle lors de la saison régulière. Les deux confrontations, qui ont eu lieu à deux semaines d’intervalle, ont eu des physionomies bien différentes. La première a été largement dominé par Vegas alors que le Storm semblait jouer à l’envers sans sa patronne Sue Bird. La deuxième, toujours sans Sue Bird mais également sans Breanna Stewart côté Storm, a été beaucoup plus serré. Les Aces n’ont donc pas connu la défaite face à Seattle, mais n’ont pas non plus affronté cette équipe au maximum de leurs capacités donc difficile d’en tirer beaucoup de choses.

 

 

  • Les playoffs : Avantage Storm

 

Les deux équipes ont donc été exemptées des deux premiers tours et ne sont rentré dans ces playoffs qu’il y a une dizaine de jours. Le Storm est arrivé sûr de ses forces, et a balayé des Lynx vaillantes mais trop justes pour ce niveau de compétition. Les Aces n’avaient quant à elles aucune expérience de ce niveau de la compétition et elles ont dû batailler jusqu’au bout du 5ème match pour se défaire d’une équipe de Connecticut visiblement fatiguée sur la fin mais très coriace. Les Aces arrivent donc en finale soulagées mais également épuisées alors que Seattle sera certainement bien plus reposé.

 

 

  • Le duel : Choc de MVP dans les raquettes

 

Si cet affrontement fait tant saliver, c’est surtout puisqu’il y a de grandes joueuses à l’intérieur. A’ja Wilson, MVP de la saison, se retrouve face à un immense défi en la personne de Breanna Stewart, MVP de la saison et des finales 2018. Ces deux joueuses ont montré qu’elles n’avaient pas peur de prendre les choses en main pour leurs équipes respectives et cela promet. Stewie sera un très gros problème pour Wilson puisqu’elle possède un réel shoot à trois points. En l’absence de Dearica Hamby (blessée) il faudra donc que Wilson, meilleure contreuse de la ligue, s’écarte plus et laisse plus de responsabilité à sa coéquipière Carolyn Sword pour défendre à l’intérieur.

 

  • La clé : De-fense !

 

Les forces en présence sur cette finale se valent. Car même si l’absence d’Hamby risque de faire mal aux Aces, celle de Sami Whitcomb chez le Storm va elle aussi être problématique pour Seattle. L’expérience et la fraicheur physique jouent pour Seattle, l’insouciance pour Las Vegas. Si Vegas a su s’en sortir face à Connecticut en prenant le pari de laisser les shooteuses du Sun ouvertes à trois points, Bill Laimbeer ne pourra pas espérer une défaillance des adversaires dans ce domaine sur cette série. Le groupe de Seattle est trop complet et son attaque trop bien rôdée pour pouvoir espérer gagner plus d’un match de cette manière. Côté Storm, tout aussi fortes peuvent être Natasha Howard, Breanna Stewart ou Alysha Clark, on a bien vu sur ces playoffs que si A’ja Wilson et Angel McCoughtry veulent scorer, elles y arrivent peu importe la défense qu’on leur met dessus. Chez les deux équipes, on sait que les joueuses majeures arriveront à faire leurs stats quoi qu’il arrive. C’est donc collectivement, et des deux côtés du terrain que le match peut se jouer. Quelles rotations vont être faites en défense ? Si Sue Bird se retrouve à défendre sur Danielle Robinson, cette dernière va-t-elle savoir utiliser son premier pas pour prendre de vitesse la joueuse de bientôt 40 ans ? Si Breanna Stewart reçoit la balle à l’extérieur, comment les Aces vont pouvoir la défendre tout en gardant de la présence à l’intérieur suffisante pour dissuader Natasha Howard ? Le nombre de possibilités pour embêter l’adversaire est infini des deux côtés, et il sera intéressant de voir comment les deux coachs vont savoir s’ajuster pour limiter le plus possible les role players adverses.