Après deux victoires de rang pour commencer la compétition face à la République Tchèque (74-61) et au Monténégro (88-53), les Bleues abordaient ce troisième match dans les meilleures dispositions possibles. Le groupe s’est pour le moment montré fort collectivement et à la hauteur de ses ambitions. La première, c’est d’atteindre les Quarts de Finale sans passer par des barrages toujours stressants. Pour cela, la première place était impérative. Il fallait donc battre la Suède pour éviter de jouer dès demain un barrage contre la Lettonie, pays hôte avec sa foule en ébullition à chaque match.
Dans le 5 de départ, on note le retour de Marine Johannes qui remplace Bria Hartley. Après un premier match difficile, elle a effectué une prestation très solide contre le Monténégro. Elle regagne sa place de façon logique pour offrir à Bria Hartley l'opportunité de briller en sortie de banc avec ses qualités d'attaque. Sandrine Gruda, Endy Miyem, Valeriane Ayayi et Olivia Epoupa complètent le 5 comme c'est le cas depuis le début de la compétition.
- PREMIER QUART-TEMPS
Le début de match est très fermé et c'est la France qui en profite. Le rideau défensif, surtout à l'intérieur, gêne les Suédoises qui ne déploient aucun jeu. On en profite pour prendre une petite avance au bout de 3 minutes (0-5). Cette défense intense et dure fait plaisir à voir ! Les françaises poussent leurs adversaires au bout de l'horloge sur chaque séquence et ce ne sont que 2 petits points qui sont encaissés après 6 minutes. Pourtant, l'attaque française n'est pas non plus irréprochable et l'avance pourrait être encore plus grande avec une meilleure efficacité sur les tirs ouverts. Conséquence, le premier quart-temps se clôture sur un score très maigre à l'avantage de la France (9-17).
- DEUXIèME QUART-TEMPS
Malgré le fort enjeu de cette rencontre, Valérie Garnier n'hésite pas à faire participer tout son groupe une fois de plus dont Iliana Ruppert ou Ornella Bankole que l'on a peu vu depuis le début de la compétition. Dans le deuxième quart-temps, le duo Bria Hartley-Sandrine Gruda brille offensivement. Sur du pick and roll, elles déstabilisent complètement la défense Suédoise et marquent avec grande efficacité à distance ou dans la raquette. Dominantes, les françaises souffrent pourtant grandement au rebond en encaissant 8 rebonds offensifs en 15 minutes. Ces secondes chances ne sont pas concrétisées par la Suède ce qui leur permet de prendre 10 points d'avance, mais cela pourrait coûter cher contre les meilleures équipes européennes. Gruda brille et emmène son équipe dans tous les secteurs. Son expérience et ses qualités facilitent le jeu français. À la mi-temps, la France mène (25-35) en toute sérénité.
- MI-TEMPS : SUÈDE 25-35 FRANCE
À la pause, tous les voyants sont au vert côté français ! Grâce à une défense exceptionnelle, elles gardent les suédoises à 25 points malgré des lacunes aux rebonds. L'intensité mise dans ce match est à la hauteur de l'enjeu. La prestation offensive est également sérieuse et on a même l'impression que ce pourrait être encore meilleur. Sandrine Gruda brille en éteignant Amanda Zahui la meilleure joueuse adverse et en sublimant ses extérieurs dans les combinaisons. Sa finition soulage tout le monde et elle est la meilleure marqueuse avec 12 points à la pause. En revanche, le zéro pointé de Marine Johannes est encore effrayant.
- TROISIèME QUART-TEMPS
Dès le début du troisième quart-temps, le cauchemar continue pour Johannes qui rate un 3 points, perd un ballon et provoque un 2+1 sur sa troisième faute. Elle sort immédiatement et Bria Hartley sanctionne dès son entrée à 3 points, preuve de la profondeur de banc des françaises. L'écart se stabilise dans le troisième quart-temps et la France parait toujours extrêmement sereine sous l'impulsion du duo Hartley-Gruda. La défense est redescendue d'un cran ce qui permet aux Suédoises de s'accrocher au score dans un scénario où les deux équipes se rendent coup pour coup. Pourtant, l'attaque suédoise balbutie toujours autant, comme en témoigne leurs 14 pertes de balle en 25 minutes. En sortie de banc, Alexia Chartereau est toujours aussi époustouflante. Ses entrées apportent toujours un souffle positif et porte la France en fin de quart temps avec 1 interception et 5 points consécutifs. Elle limite aussi très bien la grande Amanda Zahui. La France mène de 10 points après 30 minutes (41-51) dans un match sérieux et maitrisé.
- QUATRIèME QUART-TEMPS
La Suède revient à -8 au début du dernier quart-temps, on peut alors regretter de ne pas avoir tuer le match plus tôt malgré notre supériorité dans le jeu. Les rebonds offensifs offerts auront été une vraie catastrophe côté françaises ce soir. Il faut encore de grandes Bria Hartley et Sandrine Gruda pour rassurer les françaises. La Suède revient pourtant une nouvelle fois à -8 avec 4 minutes restantes sur la montre, puis -6 à 3 minutes. On peut questionner le choix de Valérie Garnier de faire entrer la toute jeune troisième meneuse Marine Fauthoux (18 ans) à ce moment crucial où l'expérience est à privilégier. Dans le money time, c'est Olivia Epoupa qui met la France à l'abris ! Ses deux bombes du parking auront assuré la victoire aux Bleues. Après ça, c'est au tour de Valériane Ayayi de planter son tir extérieur avec grand sang froid ! La victoire est dans la poche.
- FIN DU MATCH : SUÈDE 65-71
Les Françaises tiennent leur match référence ! Même si la victoire contre le Monténégro était plus large, elles ont cette fois su tenir cette victoire contre une bien meilleure adversité ! Sans ne jamais s’être envolées au score ni mises à l’abri dans le dernier quart-temps, les françaises ont passé l’intégralité du match en tête sans ne jamais laisser respirer leur adversaire. Dans un match couperet pour les quarts de finale, elles ont assumé leur statut avec une prestation de patronnes. Encore une fois, c’est tout le groupe qui a brillé. Si Sandrine Gruda (16 points) fut le poumon de cette équipe, elle fut bien épaulée par Olivia Epoupa (10 points, 7 rebonds, 7 passes) et Valériane Ayayi (12 points) dans le money time et par Bria Hartley dans de nombreuses séquences (13 points). Alexia Chartereau fut également très précieuse en sortie de banc. La grande satisfaction, c’est surtout le sérieux de cette équipe. Même lorsque la Suède est revenue très proche dans les dernières minutes, on n’a jamais senti un vent de panique se lever et les tirs extérieurs très clutch d’Olivia Epoupa et Valériane Ayayi sont venus refroidir les espoirs de la Suède de façon impressionnante.
Le seul point noir, c’est (encore) la prestation de Marine Johannes. La meilleure joueuse française sur le papier termine avec un zéro pointé extrêmement inquiétant et une ligne statistique qui fait peut : 0 points, 0/3, 0/2 aux lancers francs, 1 passe, 3 fautes et 3 ballons perdus. Pour l’instant, le groupe français a su rattraper ses erreurs mais face aux grandes nations qui seront au rendez-vous des quarts de finale, on ne pourra plus tolérer une Johannes si fantomatique. Les quarts de finale justement se profilent désormais à l’horizon pour l’Equipe de France. Avec 3 victoires en 3 matchs, on sent cette équipe au meilleur de sa forme capable de renverser des montagnes. Le début des matchs à élimination directe pour la France, c’est Jeudi !