Clap de fin d'une étrange saison

Clap de fin d'une étrange saison

NBA
La pépite des Mavericks de Dallas, Luka Doncic

Alors que se joue le dernier acte des NBA finals, retour sur une saison pas banale.

Octobre 2019 avait sonné le coup d’envoi de cette 71ème saison NBA, 12 mois plus tard, le champion n’est officiellement toujours pas connu, même si la balance chargée du trophée Larry O'Brien penche clairement en faveur des Lakers de Los Angeles.

 

Pire joueur de la saison, le Covid et son numéro 19 a clairement été le facteur Z de cet exercice. Mais avant son entrée en jeu pour un temps mort longue durée, la bataille sur les parquets était belle et bien lancée.

 

Durant la saison régulière, Milwaukee a démontré qu’elle faisait partie des meilleures. Premier bilan de la ligue, Giannis et ses Bucks ont dominé le pays du basket de la tête et des épaules. L’intensité du Greek Freaks match après-match lui a permis de décrocher un second titre de MVP consécutif. Mais l’équipe de Coach Budenholzer n’a jamais réussi à retrouver son rythme dans la bulle. Comme quoi le championnat et les playoffs offrent des adversaires bien différents.

 

Les nouvelles pépites que sont Luka Doncic et Trae Young, ont prouvé que leur saison de Rookie n’était pas qu’un one-time. Ces deux gamins sont habités par le basket. 17 triples-doubles pour le Slovène. Même si Jerry West reste l’homme du logo, Luka est celui de l’avenir.

 

Malgré sa saison écourtée, Zion Williamson a démontré tout son potentiel athlétique en battant le nombre de matchs consécutifs à plus de 20 pts pour un Rookie. Pourvu que ses genoux tiennent… Ja Morant, Rookie de l’année, a failli tuer la fin de carrière de Kevin Love, à deux doigts d’appeler Fred Weiss pour quelques conseils de thérapie post-posterisation.

 

Le barbu des Rockets a montrer pour la quatrième fois qu’il savait mettre beaucoup de points en shootant beaucoup de fois, 34,3 pts de moyenne pour Harden. André Drummond a une nouvelle fois fait le chantier sous les panneaux avec 15,2 rbs par match. LeBron James a dit ''je joue meneur, je finis donc meilleur passeur''. Résultat 10,2 passes décisives par match pour le GOAT, euh pardon, pour le King. Antetokounmpo a enchainé les doubles doubles (56), Damian Lillard, les minutes jouées (37,5) Hassan Whiteside, les contres (2,9), Ben Simmons, les interceptions (2,1).

 

Rudy Gobert a perdu son titre de meilleur défenseur au profit de Giannis, mais s’est consolé lors d’une balade à Chicago pour le All-Star Game. C’est bien aussi. Melo a enfilé ses baskets pour une seconde jeunesse du côté de Rip City.

 

Brandon Ingram, Most Improved Player a bien progressé chez les Pelicans. Montrezl Harrell, le gars sûr qui sort du banc, meilleur sixième homme, Nick Nurse meilleur coach, Jrue Holiday meilleur pote en short, Lawrence Frank meilleur excécutif pour les trophées individuels.

 

Les Knicks ont fait du Knicks, les Kings du Kings, en espérant une saison pleine de Marvin Bagley III. Les Warriors ont rongé leurs freins dans la baie. Les Clippers ont ramé toute la saison avec un effectif rarement au complet. Pendant ce temps, de l’autre côté de la rue, les Lakers marquaient leur territoire grand comme le pays. Les Nuggets alternaient le chaud et le froid, les Suns mettaient du temps à briller. Tandis que les Raptors grignotaient la conférence Est avec le sourire, Miami posait déjà les fondations de son collectif alors que les Sixers riaient à domicile avant de pleurer à l’extérieur.

 

Un dimanche matin de janvier, Kobe, Gigi et leurs amis quittèrent le jeu de la vie, laissant comme héritage la Mamba mentality.

 

Le 11 mars, la saison est suspendue… Vince Carter prend sa retraite (merci Vince, tu resteras leur seul à m’avoir fait éclater de rire grâce à tes dunks).

 

30 juillet, les meilleures équipes de la ligue à la lutte pour les playoffs sont de retour dans la bulle pour écrire la fin de saison.

 

L’arrêt a été long, la cohésion collective en a pris un coup. Clippers et Bucks n’ont jamais vraiment réussi à retrouver leur jeu. Phoenix, au contraire, a mit tout le monde d’accord avec un Devin Booker overbooké balle en main (8 victoires - zéro défaite). Les Spurs ont stoppé leur série de 22 participations consécutives en playoffs. Portland s’est enfin réveillé en mode Dame Time pour arracher sa place en post-season au profit des Grizzlies. Les Nuggets ont signé deux des plus belles performances de l’histoire en remontant deux fois un déficit de 3-1 face au Jazz et aux Clippers (rien que pour ça, je leur donnerais aussi une bague).

 

Miami a bluffé son monde tandis que Les Lakers ont confirmé leur statut de grand favori.

 

Une saison longue de 12 mois, avec des rires, des pleurs, des performances comme seule la NBA peut en offrir :

 

Les deux matchs à 61 points de Lillard, les matchs à 19 passes de Luka et LeBron, le match à 25 rbs de Valanciunas, le bal trappe de James Harden aux 41 tirs tentés le 16 novembre, les 13 tirs à 3pts marqués par Zach LaVine le 23 du même mois…

 

Dans quelques heures, au mieux quelques jours, les Lakers seront champion. Anthony Davis aura sa première bague, LeBron écrira un peu plus sa légende. De son côté Miami aura gagné le respect de toute la ligue. La célébration du champion sonnera comme un clap de fin pour cette saison unique, en attendant impatiemment la prochaine…

 

Une seule certitude, la NBA telle que nous la connaissions ne sera plus jamais la même.