5 Majeur All-Time NCAA : les Wildcats d'Arizona

5 Majeur All-Time NCAA : les Wildcats d'Arizona

Mike Bibby - Jason Terry - Michael Wright - Sean Elliott - Bob Elliott - Lute Olson

En ce mois de septembre et à quelques encablures de la reprise de la saison NBA, Inside Basket vous propose un petit hors-série sur les 5 majeurs All-Time d’universités, autrement dit, de NCAA. Car oui avant de devenir des stars incontournables de la NBA, ces joueurs ont dès la fac offert de grandes émotions à leurs fans de toujours. Aujourd'hui, nous vous proposons le 5 majeur des Wildcats de l'Arizona.

  • Meneur : Mike Bibby

 

Mike Bibby

 

Seulement deux saisons avec les Wildcats, mais il n'en faut pas plus à Mike Bibby pour être déjà l'un des joueurs les plus productifs de cette univesité. 15,4 points, 3,1 rebonds, 5,4 passes de moyenne par match, une place de titulaire très bien assumée dès sa première saison dans l'équipe. Première saison durant laquelle les Wildcats sont d'ailleurs sacrés Champions de NCAA. Lors des phases finales, Bibby montre l'étendu de son talent à seulement 18 ans en pointant à 19,5 points, 8 rebonds et 4 passes, ce qui lui permet de décrocher le trophée de meilleur joueur du Final-Four. L'année suivante il est élu meilleur joueur de sa conférence et est nommé dans la First Team All-American.

Drafté par les Grizzlies avec le second choix en 1998, il réalise une très bonne entrée en matière avec à la clé une sélection dans la All-Rookie Team. Il profite du très faible niveau de son équipe pour se développer au maximum avant de rejoindre Sacramento, après un trade contre Jason Williams notamment, pour y jouer le meilleur jeu de sa carrière. Dès sa première saison à Sacramento, il brille en contribuant grandement à la réussite de son équipe. Le meneur alors âgé de 23 ans réalise une saison régulière correcte mais explose complètement en playoffs (20,3 points, 3,8 rebonds et 5 passes), permettant ainsi aux Kings d'aller en Finale de la Conférence Ouest et de pousser les Lakers jusqu'à un game 7. Cette finale de Conférence est d'ailleurs la plus controversée de l'histoire le grande ligue.

Les saisons suivantes, les Kings tentent de reproduire cette très belle campagne mais ils n'y parviendront jamais avec cet effectif. Bib' est alors transféré à Atlanta, ce qui marque le début de la fin de sa carrière. Son redoutable sang-froid, sa vision de jeu, son efficacité au shoot mais surtout son envie font de lui un joueur sous-estimé qui n'a sans aucun doute pas la reconnaissance qu'il devrait normalement avoir.

 

Mentions honorables : Gilbert Arenas, Damon Stoudamire, Jason Gardner, Khalid Reeves, Salim Stoudamire,

 

  • Arrière : Jason Terry

 

Jet Arizona

 

Le Jason Terry que nous connaissons aujourd'hui est le produit fini d'un jeune joueur de 18 ans qui a su patienter trois saisons avant d'être récompensé de ses efforts. Lors de sa première saison chez les Wildcats, il ne joue que les garbage time. L'exercice suivant, il intègre la rotation en tant que sixième homme et devient un élément clé du sacre d'Arizona en 1997. Il est rapidement considéré comme le meilleur sixième homme du pays. Pour sa dernière saison en NCAA, il explose en tant que titulaire cette fois-ci en étant le meilleur scoreur, passeur et intercepteur du pays avec en moyenne 21,9 points, 3,3 rebonds, 5,5 passes et 2,7 interceptions par match. Cette année-là, il est nommé meilleur joueur de sa conférence et fait partie de la First-Team All-American.

Les Hawks le choisissent en dixième position et le titularisent rapidement. Sa bonne saison de rookie lui permet d'être la All-Rookie Team. Il enchaîne les grosses saisons dans une équipe en difficulté, mais ne parvient pas à emmener les siens jusqu'aux playoffs. A 27 ans il rejoint les Mavericks et là encore, il ne lui faut pas longtemps avant d'être intégré au cinq majeur. Il atteint les playoffs pour la première fois de sa carrière mais les Mavs se font sortir par les Suns au second tour malgré les bonnes prestations du Jet (17,5 points à 49,1% à trois points, 4,2 rebonds et 4,6 passes). Depuis, il n'a plus raté les playoffs une seule fois. 

En 2008, il regagne le banc et retrouve le rôle de sixième homme qu'il avait au début de sa carrière. Sa capacité d'adaptation se montre une nouvelle fois remarquable, puisqu'en 2009, il remporte le trophée de meilleur sixième homme de l'année suite à une saison énorme pour un joueur en sortie de banc : 19,6 points, 2,4 rebonds et 3,4 passes.

Les Mavericks ne cessent de progresser en même temps qu'ils engrengent de l'expérience, mais ils ne parviennent pas à tutoyer les sommets de la Conférence Ouest. Du moins avant la saison 2010-2011. Durant cette campagne, ils vont créer la sensation en déjouant les pronostics et en se hissant jusqu'en Finales NBA pour y affronter le Heat de LeBron James. La suite on la connait, Dallas remporte le seul titre de son histoire en six matchs. Durant les quatre premiers matchs, l'un des plus grands défauts du Jet ressurgit : son irrégularité. Mais lors des deux derniers matchs, il prouve qu'il est capable du meilleur comme du pire et plante 21 puis 27 points avec une excellente adresse au tir pour achever le Heat.

Depuis, il change régulièrement d'équipe mais parvient toujours à être productif, que ce soit dans les vestiaires grâce à son expérience ou en sortie de banc grâce à son adresse au tir. 

Son adresse au tir se traduit notamment par sa troisième place au classement des meilleurs shooteurs à trois points de l'histoire de la NBA, derrière les deux légendes Reggie Miller et Ray Allen

 

Mentions honorables : Steve Kerr, Miles Simon, Michael Dickerson

 

  • Ailier : Sean Elliott

 

Sean Elliott

 

Sean Elliott n'est certainement pas le membre le plus célèbre de ce cinq, mais il est sans l'ombre d'un doute le meilleur joueur de l'histoire des Wildcats. C'est même Lute Olson en personne qui le confirme, il n'a jamais coaché un joueur meilleur que lui durant sa carrière. Il détient tout simplement le record de points marqués sous ces couleurs bleu et rouge avec 2555 pions. En quatre saisons passées dans l'Arizona, Elliott tourne en moyenne à 19,2 points avec un superbe 45,6% de réussite à trois points, 6,1 rebonds et 3,4 passes par rencontre. Il est nommé meilleur joueur de l'année lors de sa dernière campagne en NCAA en affichant une progression fulgurante (22,3 points, 7,2 rebonds et 4,2 passes) avant de se lancer dans la grand bain en rejoignant la NBA.

Après un tel passage en NCAA, Elliott a la cote auprès des franchises NBA et est selectionné en troisième position par les Spurs de San Antonio lors de la draft 1989. Il se fait rapidement une place au sein de l'effectif texan mais après sa première saison de All-Star (1992-1993), les Spurs décident de l'échanger contre Dennis Rodman notamment. Après un passage anecdotique à Detroit, il revient la saison suivante à San Antonio et produit alors le meilleur jeu de sa carrière, il atteint même un pic à 20 points de moyenne pour sa seconde et dernière saison de All-Star (1995-96). La suite est beaucoup plus maurose, sa production chute d'année en année et à la suite du titre de Champion NBA en 1999 il annonce avoir besoin d'une greffe de rein. Il revient sur les parquets à la suite de la transplantation mais il n'est plus que l'ombre de lui-même alors il décide de mettre un terme à sa carrière à seulement 32 ans. En son honneur, les Spurs retirent son numéro 32 en 2005.

 

Mentions honorables : Chris Mills, Richard Jefferson, Al Fleming, Luke Walton, Chase Budinger, Andre Iguodala

 

  • Ailier-fort : Michael Wright

 

Michael Wright

 

Si les diamants bruts à avoir été formés dans l'Arizona sont nombreux sur les postes extérieurs, c'est moins le cas pour les postes intérieurs. Malgré tout, l'ailier fort qui sort du lot chez les Wildcats c'est bien Michael Wright, lui qui est le seul joueur de ce cinq à n'avoir jamais posé un pied en NBA. Du haut de ses 2m03 pour 110kg, il n'a clairement pas la taille idéale pour un poste 4, mais il n'en demeure pas moins efficace. Son jeu au poste au bas excellement bien rôdé lui permet de marquer 15,1 points de moyenne en trois saisons passées chez les Wildcats. Le tout avec une réussite plus que correcte avec 57,5% de réussite aux tirs. Sa malice et son envie lui ont aussi permis de grapiller 8,4 rebonds par rencontre, ce qui est pour le moins remarquable pour un intérieur de sa taille.

Nommé dans le meilleur cinq de sa conférence et dans le troisième meilleur cinq de NCAA en 2001, il joue un rôle déterminant dans l'épopée des Wildcats pour aller jusqu'en finale de la March Madness.

Malgré ses bonnes performances en NCAA, tout le monde voit mal comment il pourrait être aussi efficace dans la grande ligue avec un physique pareil pour un ailier fort. A la draft il descend jusqu'au second tour, puis se fait finalement drafter par les Knicks en 38ème position. Mais Michael Wright préfère filer en Europe où il s'éclate totalement. La preuve en est, il tourne à 16,4 points et 6,5 rebonds en 29,4 minutes par match, des statistiques qui auraient été beaucoup moins élevées s'il avait décidé de tenter sa chance dans la grande ligue. Il fait même un passage en France en 2007 à Pau le temps d'une saison, avant d'y revenir mais cette fois à Cholet pour la dernière campagne de sa carrière. A seulement 35 ans sa carrière déjà bien entamée s'arrête subitement lorsqu'il est retrouvé mort assassiné à l'arrière de son SUV à Brooklyn.

 

Mentions honorables : Derrick Williams, Anthony Cook, Channing Frye, Lauri Markannen

 

  • Pivot : Bob elliott

 

Bob Elliott

 

Les Wildcats représentent maintenant l'excellence depuis quelques années, mais ce n'était clairement pas le cas dans les années 70'. Bob Elliott est malgré tout l'un des premiers à être sorti du lot et à avoir porté les siens en dominant le jeu. Il emmène ainsi les Wildcats jusqu'à un titre de champion de Conférence et à deux apparitions à la March Madness. Il tutoie le double-double de moyenne lors de sa carrière universitaire (18,7 points à 53,4% aux tirs et 9,5 rebonds) à une époque où personne n'appelait ça un double-double. Décrit comme ayant un incroyable drop step, Bob Elliott doit cependant s'opposer au même problème que celui de Michael Wright : son physique. En effet, difficile de régner en NBA au poste de pivot lorsque l'on mesure 2m06 pour à peine 105kg... Il atterrit donc à la 42ème position lors de la draft 1977. C'est les Sixers qui le séléctionnent, mais jamais il ne jouera pour eux. Il passe une demi-saison en Europe avant de rejoindre les New Jersey Nets pour trois campagnes. Ces trois saisons seront les seules de sa carrière en NBA. Lui qui a pourtant une magnifique carrière universitaire n'a qu'une carrière NBA anecdotique. Avec les Nets il n'a qu'un rôle en sortie de banc et ne tourne qu'à 7 points et 3,6 rebonds en 16,5 minutes par match. 

Malheureusement les générations suivantes adeptes de NBA et non pas de NCAA se rappellent même certainement de lui uniquement pour son rôle de commentateur sur NBA Live.

 

Mentions honorables : Dusan Ristic, Deandre Ayton 

 

  • Coach : Lute Olson

 

Lute Olson

 

Si les Wildcats représentent maintenant l'excellence au niveau universitaire, c'est en grande partie grâce à cet homme : Lute Olson. 589 victoires pour 188 défaites, soit 75,8% de victoires en 24 saisons de 1983 à 2007, oui c'est bien lui le principal artisan de la si belle épopée des Wildcats. Son palmarès parle de lui-même, il est élu meilleur coach de l'année dans sa conférence à sept reprises et remporte le Clair Bee Coach Of The Year Award qui récompense le coach de NCAA ayant le plus contribué à la réussite de son équipe durant l'année écoulée. En 24 années de bons et loyaux services, Lute Olson mène les siens au seul titre de l'histoire des Wildcats en 2001. Sous l'ère Olson, Arizona se rend également à cinq reprises au Final-Four, remporte onze titres de la Pacific-10 Conference (maintenant nommée Pacific-12 Conference) en saison régulière, dont 4 qui les mènent ensuite au sacre lors du tournoi de cette même conférence.

Avec une telle carrière, il est logiquement introduit au Naismith Memorial Basketball Hall Of Fame en 2002 et au Hall Of Fame universitaire en 2006.

Réputé pour tirer le meilleur de ses joueurs, il permet à un bon nombres de joueurs de pouvoir laisser leurs empreintes dans la grande ligue, une fois le cursus universitaire achevé.

 

Mentions honorables : Sean Miller, Fred Enke, Fred Snowden