Brian Shaw, le problème des Pacers

Brian Shaw, le problème des Pacers

Brian Shaw - Denver Nuggets - Frank Vogel - Indiana Pacers
Crédit photo : New York Daily News

Depuis le All-Star Break, les Pacers ne sont plus les Pacers dominants qu'ils étaient et ce premier tour le confirme. Le problème des vestiaires sont publiés au grand jour. certains disent que le départ de Brian Shaw a été une erreur.

Comme le souligne ironiquement Sporting News, Frank Vogel sera payé 6 millions. Mais c'est 6 millions sur trois ans. Pas très cher pour un coach qui est à la tête de la première formation de la Conférence Est.

 

Mais depuis plusieurs mois, les vestiaires d'Indiana font plus parler que les performances des Pacers sur le terrain. Outre l'altercation entre Lance Stephenson et Evan Turner, on peut souligner le manque de communication au sein de l'équipe, et le désarroi d'un Roy Hibbert qui n'est plus que l'ombre du géant qu'il est. 

 

Au départ, tout le monde a cru que c'était le départ de Danny Granger qui a eu de lourdes conséquences sur le moral de l'équipe, mais désormais les regards sont tournés vers le Head Coach Frank Vogel, et ESPN n'hésite pas à dire que le coach est beaucoup trop gentil avec ses hommes. Alors pourquoi la saison dernière tout allait bien ? Parce qu'il y avait Brian Shaw.

 

Ce dernier est parti à l'aventure du Head Coaching à Denver avec des résultats compliqués, compte tenu de la rigueur exigée à l'Ouest et des nombreux blessés de la franchise du Colorado. Mais Brian Shaw savait canaliser le vestiaire des Pacers. Quand on connait le caractère des joueurs comme Stephenson et Hibbert, en voit pourquoi Brian Shaw était bien plus qu'un assistant coach.

 

Tout au long de sa carrière de joueur, Shaw a été le guide de l'ombre. Meneur d'hommes dans les vestiaires, il a usé de son charisme et de son leadership pour tenir les Pacers dans le rang. Une fois parti, les Pacers redevenaient une jeune équipe de joueurs, des NBAers pleins d'envies, pleins d'ego, pleins d'expansion qu'il fallait contrôler. Apparemment seul, Frank Vogel n'y arrive pas et certains de ces joueurs osent même critiquer ses systèmes de jeu.

 

Du coup, les spéculations vont bon train sur la possibilité de voir Vogel quitter le navire des Pacers d'ici cet été, à moins que le Larry O'Brien Trophy brille à Indiana. Jeff Van Gundy de son côté ne veut pas croire que le coach des Pacers soit sur la sellette, estimant qu'un changement de coach pour créer un électrochoc ne sert à rien. Pour appuyer son propos, il met en avant le parcours des Grizzlies, qui ont perdu bien plus que des places au classement.

 

Mais les informations qui tournent autour de Vogel présagent le pire pour un coach que l'on considère encore comme trop tendre, trop jeune. Il a commencé sa carrière à Boston, en étant un simple coordinateur vidéo, avant de rejoindre Indiana, et d'en prendre les commandes comme intérim en 2011 à l'âge de 37 ans. Sur ses deux années pleines avec les Pacers, il est à 91-56, avec une demi-finale de conférence et une finale de conférence jouée en sept matchs. Malgré un bon 46-13 dans la grosse première partie de saison, Vogel a perdu des points en finissant les deux derniers mois avec un 10-13.

 

Les rumeurs commençaient à gonfler autour de son possible départ cet été, et l'intervention de Larry Bird, son General Manager, n'a pas arrangé les choses, car derrière les mots de soutien, on sent aussi que la direction cherche à cacher la vérité, et que les discours n'occultent pas le business. Le premier tour est un test pour Vogel avant d'être un challenge pour les Pacers. Une élimination prématurée pourrait très vite sceller le destin de Vogel, mais une qualification au deuxième tour ne sera pas suffisante selon plusieurs sources proches de la franchise.