Titulaire du troisième choix de la draft de ce soir, le General Manager des Celtics Danny Ainge tenterait depuis maintenant plusieurs semaines de monter un échange autour de ce pick. Le but ? s'offrir les services d'un joueur confirmé. Une envie compréhensible. La Maison Verte vient de disputer les playoffs et était à une seule victoire d'accrocher le podium de la conférence Est. Ce choix, obtenu dans le trade qui avait notamment envoyé Paul Pierce et Kevin Garnett aux Nets, n'est que du bonus. Seulement le temps de la reconstruction est terminé.
Danny Ainge a réussi à créer une équipe compétitive : un go-to-guy fiable (Isaiah Thomas), un sixième homme ultra-polyvalent (Evan Turner) et une armée de role-player prêt à donner leur vie sur le terrain (Marcus Smart et Avery Bradley pour ne citer qu'eux). Le tout drivé par un coach aussi jeune que talentueux, Brad Stevens. Seulement voilà, on l'a vu en playoffs, il leur manque un deuxième joueur capable de prendre le match à son compte si le besoin s'en fait sentir. Les Hawks n'ont pas hésité à faire des prises à trois (!) pour empêcher Thomas de marquer. Ajouter un enième jeune joueur à qui il faudra un ou deux ans pour prendre ses marques n'entre pas dans les plans de Danny Ainge. La solution serait de trader ce troisième choix contre un joueur déjà performant. La rumeur Kevin Love a longtemps été au goût du jour mais son sacre avec Cleveland rend un départ beaucoup moins probable. La franchise serait également prête à mettre le paquet pour signer Kevin Durant mais le MVP 2014 sera surement très courtisé. Il faut donc prévoir un plan B. Les noms de Jabari Parker, Khris Middleton, DeMarcus Cousins mais surtout Jimmy Butler ont circulé. Mais la draft 2016 ne fait pas rêver, loin de là, et réussir à attraper une star sans lacher deux ou trois assets de plus semble compromis. Et le problème est là, Danny Ainge sait que l'équilibre de son effectif est fragile. Il suffit de retirer un joueur et tout s'écroule. Il ne veut donc pas se séparer d'un élément.
Voilà donc le dilemme auquel fait face le président des Celtics. Garder son choix ? Tenter de récupérer un gros joueur, quitte à faire s'effronder l'édifice ? En tout cas, si le passé nous a appris une chose, c'est qu'il faut faire confiance à Danny Ainge. Ses décisions, souvent contestées, se sont (presque) toujours révélées être des coups de genie.