Si les chances de faire tomber Milwaukee sont assez restreintes pour Detroit, le faire sans son Franchise Player relève de l'impossible. Gêné depuis plusieurs semaines par des douleurs au genou gauche, Blake Griffin est bien loin de son niveau réel. Cette torsion du genou intervenue fin mars explique en partie la fin de saison régulière poussive des Pistons. Contraint de rester sur la touche pendant trois matchs en avril, Griffin était en costume également pour l'ouverture des playoffs contre les Bucks. Une absence qui a coûté chère aux hommes de Dwane Casey distancés de 35 points dans le Game 1. Une défaite au goût amer pour Blake qui n'a pu que regarder l'ampleur du dégât comme il le confie au journaliste Rod Beard :
Evidemment, c'est très frustrant. Vous sacrifiez votre corps tout au long de l'année, vous jouez malgré de petites douleurs pour arriver finalement à ce stade. Donc, évidemment je suis très frustré. Je n'ai jamais aimé donner l'impression d'abandonner les gars. Mais, je dois faire ce que l'organisation, le coaching staff et l'équipe médicale pensent être le mieux pour moi. C'est ça le résultat final.
La logique sportive voudrait que Blake soit aligné sur le parquet malgré la douleur, mais le staff médical tient certainement compte d'une possible aggravation de sa blessure. Prendre des risques sur le futur d'un joueur sous contrat jusqu'en 2022, dans une série déjà très déséquilibrée, pèse forcément dans la balance. De plus, on peut réellement se poser la question de l'utilité d'un Blake Griffin évoluant à 50% de ses capacités. Même s'il regrette de ne pas pouvoir prendre part aux débats, l'intérieur des Pistons se rangera du côté des médecins :
Je n'ai pas de bonne solution à cela. C'est une réponse compliquée. Si ce n'était que la douleur, je pourrais facilement jouer malgré cela. Mais, c'est une situation plus complexe. Si c'était juste à moi de décider, j'aurais joué. Je vois au jour le jour, c'est ce que je dis depuis le début.