- La prédiction du début de saison :
Inside Basket avait annoncé une saison à 36 victoires et 46 défaites pour une neuvième place de la Conférence Est. C'est presque tombé juste ! Avec trois victoires supplémentaires et une neuvième place, ils n'ont rien fait pour nous faire mentir.
- L'effectif 2017/2018
Meneurs : Kemba Walker, Tony Parker, Devonte Graham, Shelvin Mack
Arrières : Dwayne Bacon, Jeremy Lamb, Malik Monk, JP Macura
Ailiers : Nicolas Batum, Miles Bridges, Michael Kidd-Gilchrist
Ailiers-forts : Marvin Williams
Pivots : Cody Zeller, Bismack Biyombo, Willy Hernangomez, Frank Kaminsky
- Les chiffres de la saison
Classement : 9ème de la Conférence Est avec 39 défaites et 43 victoires
Attaque : 110.7 points inscrits par rencontre (19ème de la NBA)
Défense : 1118. points encaissés par rencontre (17ème de la NBA)
Meilleur marqueur : Kemba Walker avec 25.6 points inscrits par rencontre
Meilleur rebondeur : Cody Zeller avec 6.8 rebonds captés par rencontre
Meilleur passeur : Kemba Walker avec 5.9 passes délivrées par rencontre
Meilleur intercepteur : Kemba Walker avec 1.2 ballons volés par rencontre
Meilleur contreur : Marvin Williams avec 0.8 contre par rencontre
Meilleur pourcentage : Bismack Biyombo avec 57.1% de réussite aux tirs
- La saison 2017/2018
Ils y ont cru... Jusqu'au bout, les Hornets ont lutté pour se qualifier pour les playoffs 2019. Malheureusement, un calendrier de fin de saison dantesque couplé à de trop nombreux matchs perdus sur le fil auront raison des espoirs des joueurs de Charlotte. S'ils s'étaient qualifiés, que serait-il advenu cet été ? Qui sait...
Avec un effectif moyen porté par un Kemba Walker titulaire au All Star Game, qui eut lieu dans la ville de Charlotte, cette équipe n'aura guère fait lever les foules. La cause ? Un manque de hype certain autour d'une équipe bancale. Les contrats pèsent lourd dans la balance pour cette franchise. Entre Michael Kidd-Gilchrist, Nicolas Batum, Bismack Biyombo et Marvin Williams, on retrouve quatre joueurs, dont deux ne sont pas titulaires, qui vampirisent la majeure partie de la balance des salaires... Parmi eux, seul Marvin Williams parviendra à dépasser la barre de la dizaine de points inscrits par rencontre par saison... Preuve en est que Michael Jordan est un bien piètre dirigeant de franchise.
La volonté de faire resigner Kemba Walker l'été suivant impose néanmoins des résultats sous peine de voir le meneur partir. James Borrego tente de mettre des systèmes en place. Il confie l'intégralité des ballons d'attaque à son meneur. Avec un effectif limité, notamment sur le plan du talent, le coach a mis en place des choses intéressantes. En défense, l''équipe tournait convenablement même si elle a pris quelques éclats. Cody Zeller est intéressant dans sa capacité à faire des aller-retour tandis que Nicolas Batum et Marvin Williams ont montré des choses intéressantes de ce côté du parquet. En responsabilisant Tony Parker dans un rôle de vétéran, il est parvenu à obtenir une certaine cohésion d'équipe. Le français est la petite éclaircie de la franchise tant il s'est montré percutant pour cette dernière saison même s'il était étonnant de le voir revêtir cette tunique.
Jamais les Hornets ne brilleront et jamais ils ne sombreront, les critiques fusent à l'encontre de Nicolas Batum, incapable de peser sur le déroulé des rencontres. Avant la trade deadline, de nombreuses rumeurs enflent autour des joueurs de l'équipe mais aucun départ notable n'est à signaler. On reprend donc les mêmes pour la deuxième partie de saison.
Le constat est sensiblement le même. Malik Monk est irrégulier même s'il peut se montrer incandescent à de rares instants. Willy Hernangomez foule rarement les parquets alors qu'il avait montré des choses intéressantes il y a deux ans à New York. Bismack Biyombo, arrivé peu avant la trade deadline est toujours le même depuis son départ de la franchise deux ans plus tôt. Heureusement que Jeremy Lamb, intronisé dans le cinq majeur apporte son puch offensif à côté de Walker (mais il ne constitue par une deuxième option crédible dans une équipe jouant la qualification en playoffs) et que Miles Bridges réalise des dunks spectaculaires (en plus d'être intéressant durant la fin de saison).
A la lutte avec les Pistons pour se qualifier, ils échoueront à quelques victoires de la huitième place. A quoi bon avoir des regret de ne pas s'être fait rouler dessus par Milwaukee...
- Le grand moment de la saison
Kemba Walker est titulaire au All Star Game qui se déroule à Charlotte ! C'est une grande première pour le meneur que d'être titulaire pour l'événement. Auteur d'une saison dantesque, il a presque porté à lui tout seul une équipe de piquets vers les playoffs. En dépassant la barre des 25 points de moyenne, il entre dans le gratin des meneurs de jeu de la NBA. C'est la récompense d'une saison au cours de laquelle il aura progressé dans la régularité de ses performances. Altruiste, il donne tout sur le terrain et ça lui donne l'occasion de fouler un parquet qu'il connaît bien. Véritable icône de cette équipe, c'est une vraie fierté que de jouer devant un public qu'il sait acquis à sa cause. Cette image restera dans les (maigres) archives de la franchise.
- Le pire moment de la saison
Un match banal contre le Heat, perdu (75/93) par les Hornets le 17 mars dernier. C'était donc le dernier... le dernier match de Tony Parker en NBA. Personne ne le sait mais on peut considérer qu'il s'agit du pire moment de la saison des Hornets. Personne n'était prêt à le voir sous ses nouvelles couleurs après tant d'années chez les Spurs. Et malgré tout, il aura réussi... Réussi à nous faire rêver avec des performances vintage. Auteur d'une préparation, le français a, sur certains matchs, retrouvait son lustre d'antan. Sa saison et son expérience ont servi les Hornets durant 56 matchs. C'était les 56 matchs d'un jubilé dont on ne sait quoi penser.
- Les points positifs
La saison de Kemba Walker : Certes, on se répète, mais la saison du meneur de jeu est incroyable. Il a commencé comme une balle (30.1 points par rencontre le premier mois), inscrit 60 points lors d'une défaite contre Philadelphie et n'a eu de cesse que de porter les siens grâce à des performances de All Star. Il faut dire que le meneur jouait également pour un contrat étant donné qu'il s'agissait de sa dernière année à 12 millions de $ la saison. Grâce à ses performances, il a pu prétendre au max avec les Hornets et s'est ouvert les portes d'un giga-contrat.
Jeremy Lamb : L'arrière a montré qu'il avait sa place en NBA. Titulaire durant 55 rencontres, il a inscrit de nombreux paniers importants et possède un vrai talent offensif. Il a également fait les efforts en défense. C'est une saison plus que correcte pour un joueur qu'on n'attendait pas aussi haut.
La défense : De manière générale, il faut saluer le travail fourni par James Borrego. Au temps il était limité par le talent de ses joueurs en attaque, au temps il a réussi à mettre de nombreuses choses dans les systèmes défensifs. Cela n'a pas toujours fonctionné mais les intentions étaient là. Il faut se remémorer l'effectif des Hornets. Obtenir 39 victoires, c'est presque une consécration.
- Les points négatifs :
N'être pas parvenu à se débarrasser d'un contrat toxique : Aucun joueur, parmi les Biyombo, Batum, Kidd-Gilchrist ou Zeller ne sont partis... C'est un nouvel échec de la politique de recrutement de sa Majesté. A la trade deadline, personne n'a voulu récupérer ces contrats... Cela signifie qu'ils pèseront encore l'année à venir...
Le développement des jeunes joueurs : Malgré la saison relativement correcte de Miles Bridges, les jeunes pousses des Hornets ne convainquent personne. Malik Monk n'est pas à la hauteur du talent qu'on lui prête et possède un QI basket limité. Willy Hernangomez sombre depuis deux ans à Charlotte tandis que Devonte Graham ou Dwayne Bacon sont, au mieux, des rotations intéressantes en NBA. Il n'est pas dit que le futur de la franchise passe par ces jeunes joueurs.
Nicolas Batum : C'est l'un des trois pires contrats de la NBA. Le français a peut-être atteint un point de non-retour avec sa mise au banc en fin de saison dernière alors qu'il s'agissait de rencontres cruciales pour la franchise. Quelle déception pour le français...
- Le bilan
Les Hornets nous ont donc proposé une saison à oublier, que ce soit en termes de résultats ou de prestations. Si ils ne sont pas passés si loin de playoffs, l'avenir ne sera pas des plus radieux dans la franchise de Michael Jordan avec la perte de leur meilleur joueur... et cela peut être inquiétant.
- LE TOP DE LA SAISON