Bilan 2017-2018 : New Orleans Pelicans

Bilan 2017-2018 : New Orleans Pelicans

Anthony Davis - DeMarcus Cousins - Jrue Holiday - Alvin Gentry - New Orleans Pelicans

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante est déjà débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui des New Orleans Pelicans.

  • La prédiction en début de saison

 

Bon, pour le coup on s'est complétement planté puisqu'on voyait les Pelicans remporter seulement 35 victoires et manquer une nouvelle fois les playoffs alors que la franchise de Louisiane s'est hissée jusqu'à la huitième place (48 victoires), à une petite rencontre remportée des Blazers, troisièmes.

 

  • L’effectif

 

Meneurs : Rajon Rondo, Jameer Nelson, Walt Lemon Jr, Mike James, Larry Drew

Arrières : Jrue Holiday, E'Twaun Moore, DeAndre Liggins, Jordan Crawford, Charles Cooke, Ian Clark

Ailiers : Darius Miller, Jalen Jones, Solomon Hill, Dante Cunningham, Tony Allen

Ailiers-forts : Anthony Davis, Cheick Diallo, Nikola Mirotic

Pivots : DeMarcus Cousins, Emeka Okafor, Omer Asik

 

  • Les chiffres de la saison

 

Bilan : 48 victoires – 34 défaites

Classement : 6ème de l’Ouest

Attaque : 111,7 points marqués par match (3ème de la NBA)

Défense : 110,4 points encaissés par match (29ème de la NBA)

Meilleur marqueur : Anthony Davis (28,1 points par match)

Meilleur passeur : Rajon Rondo (8,2 passes décisives par match)

Meilleur rebondeur : DeMarcus Cousins (12,9 rebonds par match)

Meilleur intercepteur : DeMarcus Cousins (1,6 interception par match)

Meilleur contreur : Anthony Davis (2,6 contres par match)

Meilleur pourcentage : Cheick Diallo (58%)

 

  • La saison régulière

Les Pelicans ont surpris pas mal de monde en se retrouvant aussi haut au classement à la fin de la saison régulière. Certes, l'Ouest était extrêmement serré et les hommes d'Alvin Gentry aurait tout aussi bien pu se retrouver quelques places plus bas mais leur courage est tout de même à saluer. Avec leurs deux intérieurs All-Stars (DeMarcus Cousins et Anthony Davis), New Orleans faisait peur à toutes les raquettes adverses. Et à raison puisque les deux compères cumulent 53,3 points, 24 rebonds 7,7 passes décisives, 3,1 interceptions et 4,2 contres. Malgré la présence de deux Big Men dominants dans le roster, les Pelicans ont fait le choix d'attaquer très vite et affichent la PACE (nombre de possessions par match) la plus élevée de la ligue. Leur aggressivité leur permet de marquer beaucoup de points mais ils ont également beaucoup de mal à interdire l'accès à leur panier. Du coup, leur bilan est solide sans être exceptionnel. Après 20 matchs, ils en avaient remporté 11 et étaient à la lutte pour les playoffs. La saison se poursuit de la même manière jusqu'au 27 janvier. Ce jour là, les Pelicans, alors sixième à l'Ouest, affrontent les Rockets. À 13 secondes de la fin du match, les coéquipiers d'un Cousins en triple-double (15 points, 13 rebonds et 11 passes décisives) tiennent tête aux futurs premiers de la conférence Ouest (113 à 109 pour les Pels). L'ancien pivot des Kings est à la lutte pour attraper un rebond de plus quand il se déchire le tendon d'Achille. Résultat, saison terminée pour lui. À ce moment là, la majorité des observateurs voient les Peicans s'effondrer et ne pas se qualifier (une fois de plus) en playoffs.

 

Mais les coéquipiers d'Anthony Davis vont les faire mentir. Derrière l'ailier fort repositionné au poste de pivot, les joueurs de Big Easy vont se serrer les coudes et encore accélerer le rythme. Les dirigeants font venir l'Espagnol Nikola Mirotic pour épauler leur franchise player dans la raquette. Rajon Rondo (8,3 points, 4 rebonds et 8,2 passes décisives par match) peut plus porter la balle et retrouve toute son influence sur le jeu pendant que Jrue Holiday s'éclate en deuxième arrière (19 points, 4,5 rebonds et 6 passes décisives par match). Derrière leur Big Three, les Pelicans enchainent 12 victoires en 16 matchs et se placent dans la course aux playoffs. Malgré un coup de moins bien en fin de saison (quatre défaites de suite), les Pels valident leur ticket pour la post season.

 

  • Les playoffs

Au premier tour des playoffs, les Pelicans, sixièmes, sont opposés aux Blazers, troisièmes. Malgré ce que pourrait laisser penser l'écart qui sépare les deux équipes au classement, les Blazers n'ont remporté qu'un petit match de plus que les joueurs de Gentry pendant la saison régulière. Cela n'empêche pas Damian Lillard et compagnie d'être favoris. Une nouvelle fois, les observateurs voient mal comment les Pels pourront s'en sortir. Le backcourt de la franchise de l'Oregon paraît trop fort pour leurs adversaires et Davis ne pourra pas faire tout seul pensent-ils. Et encore une fois, ils se seront lourdement trompés. Le coaching staff met en place une défense très aggressive qui gênera considérablement Lillard et CJ McCollum, les forçant à lâcher le ballon. Les deux arrières sont totalement étouffés et leur impact sur la série est ridicule. En face, Holiday est étincelant des deux côtés du terrain (27,8 points à 57% aux tirs, 4 rebonds et 6,5 passes décisives par match sur la série) pendant que Rajon Rondo enclenche le mode playoffs (11,3 points, 7,5 rebonds et 13,3 passes décisives par match). Dans la raquette, Davis profite des espaces laissés par Nikola Mirotic pour martyriser le pauvre Jusuf Nurkic (33 points de moyenne à 58% aux tirs).

 

Pris à la gorge et abandonnés par leurs leaders en manque de solutions, les Blazers baissent assez vite les bras et les Pelicans leur inflige un sweep retentissant. Le deuxième tour sera beaucoup plus compliqué puisque les Pelicans devront se frotter aux champions en titre : les Golden State Warriors. Sans surprise, les Californiens prennent assez facilement le dessus sur leurs adversaires et s'en débarassent en cinq manches. Mais les Pels sont loin d'être ridicules et donnent du fil à retordre aux Warriors, comme lors du troisième match remporté de 19 points.

 

  • Le PIRE moment de l’année : La blessure de demarcus cousins

 

Voir un joueur se blesser, ce n'est jamais agréable. Mais quand c'est en plus le deuxième meilleur élément de votre franchise de coeur et que son contrat arrive à expiration... La déchirure du tendon d'Achille de Cousins aurait pu mettre un terme aux ambitions des Pelicans à court terme. Heureusement, le groupe a trouvé les ressources pour se relever de cet événement et se qualifier pour les playoffs. En fait, même le moyen et le long terme aurait pu être en danger. Si Cousins revenait mal de sa blessure et que les dirigeants avaient choisi de miser gros sur lui, les Pels auraient pu se retrouver avec un contrat toxic pendant de nombreuses années. Dans ce cas de figure, il n'aurait pas été étonnant de voir Anthony Davis partir dans une autre franchise à la fin de son contrat pour vérifier si d'autre dirigeants seraient capables de mieux l'entourer. Dell Demps, le General Manager, a choisi de ne prendre aucun risque et n'a pas prolongé Cousins, lui préférant un Julius Randle moins fort mais qui apporte plus de certitudes sur le plan physique.

 

 

  • Le meilleur moment de l’année : la montée en puissance 

 

La série contre les Blazers a sans conteste été le point d'orgue de la très belle saison des Pels. Après une saison régulière déjà assez impressionnante, absolument tous les joueurs d'Alvin Gentry ont enclenché la vitesse supérieure pour se sortir d'une série où ils n'étaient pas favoris. Même le coaching staff s'y est mis et a trouvé un moyen de limiter la puissance de feu du backcourt adverse. Mine de rien, cette série pourrait avir de grandes répercussions pour la franchise puisqu'elle pourrait convaincre Davis qu'il est possible de gagner ici et ainsi de le faire prolonger dans deux ou trois saisons (s'il active sa player option).

 

  • Les points positifs

 

- Ca fait maintenant deux ans de suite qu'Anthony Davis participe à 75 matchs en saison régulière. Rassurant pour un joueur qui a enchainé les blessures lors de ses premières années dans la ligue.

 

- Les Pelicans ont fait le choix assumé d'aller à contre-courant de la tendance du small ball en NBA. Et avec succès. Cousins est depuis parti vers d'autres horizons, tout comme Rajon Rondo, mais les dirigeants ont recruté deux joueurs aux profils assez similiaires pour les remplacer : Julius Randle et Elfrid Payton.

 

- Le niveau de forme de Davis et d'Holiday pendant les playoffs. On savait que le premier était capable de porter une franchise sur ses épaules, mais voir le second à ce niveau là est clairement une surprise. Difficile de l'imaginer réussir ce genre de performances toute une saison mais les dirigeants savent maintenant qu'ils peuvent compter sur lui, et ça fait toujours plaisir.

 

  • Les points négatifs

 

- Avec Rajon Rondo, les Pels perdent leur général des parquets. On aime bien Alvin Gentry, mais le coach de 63 ans ne fait pas partie de la crème des techniciens NBA et c'est asez facile d'imaginer que le meneur est pour beaucoup dans le niveau de jeu affiché par ses coéquipiers tout au long de la saison. À Gentry de nous monter qu'on se trompe.

 

- Un effectif dont la marge de progression semble limitée. Les role players présents dans l'effectif ne sont pas suffisamment forts pour cibler autre chose qu'un premier ou deuxième tour de playoffs. Il manque notamment un bon poste trois. La saison passée, c'est Holiday qui s'est assez souvent retrouvé à dépanner et à jouer petit ailier.

 

- Un cap qui laisse peu de place au recrutement. Holiday est un très bon joueur, mais à 27 ans, il ne va plus beaucoup progresser et est payé comme le franchise player qu'il ne sera probablement jamais (plus de 25 millions sur les quatre prochaines années). Son contrat (et d'autres, comme celui de Solomon Hill) empêche donc ses dirigeants de réellement se positionner sur le marché des agents libres. À noter que le départ de Cousins donne un grand bol d'air à la franchise de Louisiane sur ce point là.