Bilan 2017-2018 : Miami Heat

Bilan 2017-2018 : Miami Heat

Miami Heat - Dwyane Wade - Hassan Whiteside - Josh Richardson

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante est déjà débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui du Heat de Miami.

  • La prediction du début de saison

 

Nous avions pronostiqué une sixième place de conférence avec 44 victoires pour le Heat de Miami dans la preview de la saison à lire ici

Autant dire que nous avions le nez creux car les deux pronostics se sont avérés payants. 

 

  • L'effectif 2017-2018

 

Meneurs: Goran Dragic, Tyler Johnson, Derrick Walton

Arrières: Dion Waiters, Wayne Ellington, Dwyane Wade, Matt Williams

Ailiers: Josh Richardson, Rodney McGruder, Derrick Jones Jr, Luke Babbitt

Ailiers-forts: James Johnson, Justise Winslow, Kelly Olynyk, Okaro White, Jordan Mickey

Pivots: Hassan Whiteside, Bam Adebayo, Udonis Haslem

 

  • Les chiffres de la saison

 

Classement: 6ème de la conférence Est, 1er de la division Sud-Est. 

Attaque: 106.8 pts/match (22ème de NBA)

Défense: 106.3 pts encaissés/match (7ème de NBA)

Meilleur marqueur: Goran Dragic avec 17.3 points par match

Meilleur rebondeur: Hassan Whiteside avec 11.4 rebonds par match

Meilleur passeur: Goran Dragic avec 4.8 passes par match

Meilleur intercepteur: Josh Richardson avec 1.5 interception par match

Meilleur contreur: Hassan Whiteside avec 1.7 contre par match

Meilleur pourcentage: Hassan Whiteside avec 54% aux tirs. 

 

  • La saison  2017-2018

 

Que dire de cette saison si ce n'est qu'elle était moyenne. Que ce soit dans le jeu ou en dehors, toute la saison était relativement ordinaire. Comme toujours ces dernières années, le Heat se focalise sur sa force collective avec une bonne assise défensive pour gagner des matchs. Cela fonctionne bien tout au long de la saison pendant que plus d'options s'offrent à Spoelstra, étant donné que Kelly Olynyk peut désormais suppléer Hassan Whiteside lors d'affrontements contre des équipes jouant plus petit. Avec un bon coaching, de tels ajustements possibles, ainsi qu'un banc plutôt intéressant, le Heat s'en sort pas trop mal, remportant énormément de matchs serrés par la force de son caractère et de son collectif. Malheureusement pour la franchise de Floride, et ce comme son voisin d'Orlando, l'effectif va être amputé de nombreux joueurs tout au long de la saison. Que ce soit Dion Waiters annoncé fin de saison au bout de 30 matchs, Rodney McGruder qui n'est revenu que dans la dernière ligne droite, Whiteside qui a loupé une trentaine de matchs ou encore Justise Winslow qui avait quelques pépins physique, le Heat a vécu une saison mouvementée au niveau des rotations d'effectif. 

 

En terme de pur niveau de jeu, Miami est très irrégulier. La franchise dirigée par Pat Riley se permet de remporter des gros matchs par 30 points d'écart en prenant feu derrière l'arc grâce à l'apport inconsidérable et très sous estimé de Wayne Ellington, et le lendemain de perdre de plus de 30 points contre les Nets ou les Knicks (avec tout le respect que l'on a pour eux). Ces sauts de concentration empêche le Heat de se lancer dans un vrai run permettant l'enchainement de victoires. En dehors de cette saison ressemblant à un long fleuve tranquille durant laquelle Miami stagne autour de la septième place, l'effectif du Heat vit tout de même quelques bons moments comme la participation de Goran Dragic pour le All Star Game pour la première fois de sa carrière, l'explosion de Josh Richardson devenu incontournable ou encore évidemment le retour du héros dont on parlera plus tard. Malgré tout cela, un petit problème empêche le Heat de finir la saison en toute tranquillité. Hassan Whiteside et ses différentes déclarations durant lesquelles il annonce avoir des regrets et des déceptions vis à vis des choix du coach et du Front Office. Si cette histoire est gérée de main de maitre par Spoelstra et Riley, cela ne permet pas une entente parfaite sur le terrain. Quoi qu'il en soit, le Heat fini par terminer à une belle sixième place et rejoint donc les playoffs pour la première fois depuis 2 ans. 

 

  • Les playoffs

 

Dans cette partie tant attendue par tout fan ou joueur NBA, le Heat ne fera malheureusement pas long feu. Déjà en saison régulière, la mini-rivalité crée grâce à des matchs serrés, tendus et physiques jusqu'au bout avec les Sixers à fait que cette série opposant les deux équipes n'en était que plus intéressante. Cependant, la différence se fait très rapidement observée. Un premier match dans lequel le Heat est complètement dépassé avant que Dwyane Wade ne sorte sa cape de super-héros pour arracher un match 2 à Philadelphie au terme d'un finish superbe et de 28 points. A 1 partout dans la série avec l'avantage du terrain récupéré, le Heat peut voir plus loin et pourtant, les jeunes Sixers vont simplement passer la seconde vitesse et prendre tous les floridiens de vitesse, le talent monstrueux des hommes de Brett Brown faisant la différence. Après ce match 2 arraché au culot, le Heat va plonger et s'incliner lourdement trois fois de suite, sans aucun débat possible. Finalement le constat est là. Miami est une bonne équipe mais qui n'a pas le talent et la marge pour faire plus. Cette saison s'arrête sur une triste élimination malgré quelques souvenirs positifs de la saison. 

 

  • le grand moment de la saison

 

Pour ce grand moment, il n'y a évidemment aucun débat possible. Nous sommes le 8 février 2018, pendant les dernières heures de la trade deadline. Tout le monde s'excite avec les multiples bombes que lance Adrian Wojnaroswki et à travers les transferts de Isaiah Thomas aux Lakers, le ménage complet des Cavs et tout les petits transferts possibles, un joueur de 36 ans est échangé contre un second tour de draft. Probablement insignifiant 99% du temps mais cet échange annonce le retour de Dwyane Wade à Miami. Le retour de l'enfant prodigue, de l'image de la franchise. Il serait compliqué d'expliquer ce que chaque fan du Heat a ressenti à ce moment là, mais c'est quasiment plus fort que de remporter un titre. Pour éviter plus d'explications, une simple vidéo sera suffisante. 

 

 

  • le pire moment de la saison

 

Comme de nombreuses autres équipes réalisant les playoffs cette saison, le pire moment fut évidemment l'élimination. Celle de Miami est arrivée au premier tour, face aux Sixers comme dit plus haut. La différence avec certaines autres équipes vient du fait que, à l'opposé par exemple du Jazz qui termine une superbe saison face à un possible futur champion, l'élimination de Miami montre une certaine limite dans ce roster et est à l'image de toute la saison régulière. De l'envie, de la défense, quelques éclairs de génie mais un manque cruel de grand talent permettant d'aller plus haut. Cette défaite qui ressemble presque à un sweep ressort comme une limite que Miami ne pourra jamais passer sauf en modifiant considérablement son effectif. Etant donné les complications salariales futures, cela risque d'être compliqué. 

 

  • Les points positifs

 

- Un coaching staff toujours aussi exemplaire. Que ce soit durant les matchs avec les stratégies mises en place, les appels de temps morts, le tempo etc ou en dehors avec les diverses déclarations, gestion du cas Whiteside... Erik Spoelstra et sa bande ont fait part d'un très grand professionnalisme tout au long de la saison. On l'a dit l'an dernier et on le répète malgré le retour de Wade, le patron à Miami se nomme désormais Erik Spoelstra. 

 

-Josh Richardson. Quelle magnifique révélation. Les fans du heat le savent depuis quelques mois déjà mais Josh Richarson a du potentiel. Le second tour de la draft 2015 a montré d'excellentes choses cette année. Défensivement, il est l'un des meilleurs de la ligue et sa polyvalence permet de combler les quelques petites lacunes visibles par moments. Offensivement, il a pris une toute autre ampleur cette saison, avec quelques gros cartons comme son record en carrière (30 points contre les Rockets) auxquels se sont ajoutés quelques passes et quelques rebonds qui fait qu'il est devenu un maillon essentiel dans le collectif floridien. 

 

- Wayne Ellington. Moins en vu que J-Rich, Wayne Ellington a pourtant était tout aussi indispensable dans la saison du Heat. En manque clair de shooteur, Miami a pu profiter d'une saison record de Ellington pour limiter les dégats dans ce domaine. L'arrière, qui a aussi joué meneur et ailier cette saison, a même battu ses propres records personnels en nombre de tirs à 3pts rentrés. Dans un système offensif précis comme celui de Miami où les shoots en sortie d'écran sont important, l'apport de Ellington est inconsidérable. Heureusement qu'il reste l'an prochain. 

 

- L'ensemble des jeunes: Etant donné que cette année encore, Miami n'avait pas de pick de draft, les jeunes ont le champ libre devant eux. Que ce soit Josh Richardson dont on a parlé avant, Justise Winslow dont on attend toujours plus mais qui a montré de belles choses cette année, notamment défensivement et dans la gestion du jeu, ou encore le plus récent, Bam Adebayo qui a surpris beaucoup de de monde, de par son envie, son jeu intérieur et sa fougue. Pas mal de travail à fournir mais de belles perspectives d'avenir.

 

  • Les points negatifs

 

- Le niveau plafond de l'équipe. Malgré quelques trous d'air amenant à de grosses défaites, le niveau plancher du Heat est relativement haut. A l'inverse, le niveau plafond (niveau maximal) de l'équipe est peu intéressant. Comme dit plus haut, des changements seront nécessaires. 

 

- le futur de l'équipe. Hassan Whiteside 25 millions, Tyler Johnson 20 millions, Goran Dragic 18 millions... Le Heat se trouve déjà dans la luxury tax avec des joueurs ne pouvant pas ou quasiment pas progresser. Jusqu'en 2020, Miami est bloqué avec quelques contrats boulet et n'a quasiment aucune marge de progression. Avec un trop bon niveau pour tanker et un trop faible pour jouer le titre, les deux saisons prochaines risquent d'être du même accabit que celle ci. Moyenne. 

 

  • le bilan

 

Pour résumer tout ça, Miami a vécu une saison correcte, plutôt bonne mais sans plus. Une défaite amère au premier tour des playoffs et une marge de progression limitée font que le futur n'est pas aussi beau qu'espéré. Cette saison 2017-2018, en dehors des deux trois moments de bonheur hors parquet, est à oublier. La suite se construira dès maintenant et c'est à Pat Riley de montrer ce qu'il sait faire. 

 

  • le top de la saison : la meilleure action de chaque joueur du Heat