All-Stars Battle : DeMar Derozan vs Kyle Lowry

All-Stars Battle : DeMar Derozan vs Kyle Lowry

All Star Game - Battle - Demar Derozan - Kyle Lowry - Toronto Raptors

Eh oui, parfois la concurrence se retrouve au sein d'un même collectif... Prenons une équipe qui marche bien : Toronto, qui est menée par deux formidables joueurs, méritant chacun une place au All-Star Game. Le problème est simple, il n'y a qu'une seule place car ces deux joueurs jouent ensembles sur les deux postes d'arrières. Tout en étant en concurrence avec d'autres joueurs de la conférence (John Wall, Lance Stephenson et Joe Johnson). Comment faire pour départager deux coéquipiers, tous deux candidats pour une seule et unique place ? Nous allons donc essayer de répondre à cette question par un nouveau Battle :
 

  • DEMAR DEROZAN 

Joueur spectaculaire et doué offensivement (22 points par match), Derozan est le franchise player de cette équipe des Raptors depuis déjà quelques années, plus exactement depuis le départ de Chris Bosh. L'arrière progresse d'année en année, s'affirmant davantage en tant que leader et option offensive n°1 de l'équipe. Depuis le départ de Rudy Gay en début de saison, l'arrière prend beaucoup plus de shoot, de responsabilités en fin de match et Toronto ne s'en porte que mieux. Mais est-il réellement le facteur principal de ce beau début de saison ?
 

  • KYLE LOWRY

Souvent présent dans les rumeurs de transferts depuis le début de la saison (vers les Knicks notamment), le meneur ne déçoit pourtant pas ses dirigeants et est une pièce maitresse de l'effectif des dinosaures. Discret en tout début de saison, Lowry a lui aussi su profiter du transfert de Gay et de l'arrivée de Vasquez (concurrence et complémentarité) pour monter son niveau de jeu d'un cran. Meneur de jeu plutôt complet (16,8 points, 4;3 rebonds et 7,6 passes en 36 minutes), l'ex-rocket est un formidable organisateur et energizer, il est principalement la cause première du beau jeu que jouent les Raptors cette année. De plus, on observe que les victoires de la franchise canadienne coïncident très souvent avec les grosses performances de leur meneur.

 

  • BATTLE !

Si on sait que le bilan collectif est primordial dans la sélection d'un All-Star, sur quels critères doit-on se baser pour départager deux coéquipiers ? Doit-on sélectionner le meilleur marqueur de l'équipe, Derozan, ou alors le joueur le plus "Valuable", Lowry ? 
Si les coachs NBA ont préferé choisir la première option, il paraît plus logique selon moi de prendre la deuxième. Pourquoi donc, me direz-vous ? Voici donc quelques élements de réponse :

Aussi spectaculaire soit-il, DeMar Derozan reste principalement un joueur à vocation offensive, bon scoreur mais aussi bon arroseur. Ses performances dépendent beaucoup trop de son adresse. Malgré ces grands progrès, il n'est pas suffisament clutch en fin de match et ne porte pas toujours les siens en cas de baisse de régime collective. Scoreur, il l'était déjà les saisons précédentes et Toronto ne gagnait pas autant de matchs qu'en 2014.

À l'inverse, Kyle Lowry est le véritable leader des Raptors -Derozan l'étant plus sur le papier-, capable autant d'organiser, que d'attaquer le cercle ou encore de dégainer à longue distance. Il apporte du jeu, porte son équipe en cas de carrence offensive et rend les autres clairement meilleurs, Derozan en tête. Lorsqu'il accèlere et hausse son niveau de jeu, les Toronto Raptors sont très très difficiles à jouer !

Scoreur ou Leader, qui choisir ? Prenons donc l'exemple des Memphis Grizzlies en 2010, 2012 et 2013. Rudy Gay, encore lui, était le meilleur marqueur, voire franchise player de l'équipe. Cependant il n'était pas le joueur le plus indispensable, le plus "valuable", celui qui portait les siens jusqu'à la victoire. Et c'est pourquoi, les coachs lui ont systématiquement préféré chaque saison Marc Gasol ou Zach Randolph pour aller au match des All-Stars.

Plus complet, plus "valuable", Lowry mérite donc clairement une place au All-Star Game, car il est le maillon fort, clé de la réussite, de son équipe, quatrième de la conférence et plus que jamais (virtuellement) qualifiée pour les Playoffs.