Free Agency 2018 : Les 10 ailiers à suivre

La free agency va bientôt débuter, c’est l’occasion de découvrir quels seront les joueurs disponibles sur le marché lors de la prochaine intersaison. Certains ont déjà activé leurs options, des équipes ont déjà conservé leurs joueurs, mais d’autres sont encore dans l’incertitude. Alors que le marché va s’agiter, place aux ailiers !

Statistiques : 27.5 points à 54.2% aux tirs dont 36.7% à 3-points et 73.1% aux lancers-francs/8.6 rebonds/9.1 passes/1.4 interceptions/0.9 contre en 36.9 minutes.

 

A 33 ans, LeBron James, défait lors de trois des quatre dernières saisons en Finales NBA par les Golden State Warriors, est à un tournant de sa carrière. C’est peut-être (probablement) la décision qui définira la place du joueur dans les livres d’or de l’histoire de la NBA. Que veut-il faire ? Rejoindre un nouveau contender pour remporter un nouveau titre quitte à y perdre en légitimité auprès de certains ? Les prétendants sont nombreux à vouloir l’accueillir. Mais, prendra-t-il le risque de jouer pour une troisième franchise différente ? N’est-ce pas le fait de porter un maillot unique durant toute une carrière qui détermine toute la respectabilité d’un joueur ? Il a quitté Cleveland une fois et sa décision fut sujetet à discussion dans tout le pays. A l’heure actuelle, a-t-il toujours la tête aux Cavaliers ? Après un terrible sweep lors des dernières Finales, rien n’est moins sûr. Pour autant, avec quelques moves bien pensés au sein de l’équipe de Cleveland, celle-ci pourrait à nouveau faire figure d’outsider légitime au titre. Personne ne sait ce que fera le King cet été. Il s’agit de la décision la plus attendue de cette free agency. Une décision qui va bouleverser l’été et le futur de la NBA.


 

Statistiques : 26.4 points à 51.6% aux tirs dont 41.6% à 3-points et 88.9% aux lancers-francs/6.8 rebonds/5.4 passes/0.7 interception/1.8 contres en 34 minutes.

 

Et de deux ! Deux titres de glané depuis son arrivée (contestée) aux Golden State Warriors. Deux titres de MVP des Finales décrochés au nez et à la barbe de Stephen Curry. Il faut dire que Kevin Durant est létal en playoffs depuis deux saisons. Que demander de plus à un joueur, MVP par le passé, que de s’intégrer parfaitement au sein d’une armada triple championne NBA lors des quatre dernières années. En progressant en défense aux côtés de Draymond Green, il s’affirme désormais comme l’un des tous meilleurs two-way-player de la NBA actuelle. Toujours aussi efficace en attaque, comme l’atteste ses Game 2 et 3 lors des dernières Finales, KD n’est pas prêt de quitter cette équipe de Golden State, qui peut légitimement viser le three-peat. Avec sa forme de contrat actuel (1+1), il peut négocier tous les ans son salaire de l’année suivante. Nul doute que Durant activera sa player option ou resignera un contrat 1+1 (1 an de garantie et une année en option) pour poursuivre sa moisson de bagues NBA au sein de la meilleure équipe actuelle.


 

Statistiques : 21.9 points à 43% aux tirs dont 40.1% à trois-points et 82.2% aux lancers-francs/5.7 rebonds/3.3 passes/2.0 interceptions/0.5 contre en 36.6 minutes.

 

Paul George – Russell Westbrook, episode 2 la saison prochaine ? PG13 va t-il activer sa player option pour faire taire les détracteurs de cette équipe du Thunder ? C’est possible. Eliminé au premier tour des playoffs, cette équipe fut une véritable déception au vue de l’effectif qui la compose, et notamment avec un tel duo de stars pour guider une franchise. L’individualisme de Russell Westbrook, couplé à un manque d’idées (et d’autorité) de Billy Donovan n’ont pas aidé les joueurs d’OKC à voir plus loin à la fin de cette saison. Paul George avait fait part de son rêve de rejoindre les Lakers lors de l’été dernier, annonçant à la franchise des Pacers, qu’il ne prolongerait pas à la fin de son contrat. A-t-il changé d’avis cet été ? C’est possible, même si rejoindre sa franchise de cœur apparaît excitant sur le papier tant les jeunes pousses en place sont nombreuses et talentueuses du côté de la Cité des Anges. La décision de l’ex-joueur d’Indiana peut être indexée sur celle de LeBron James. Quelques franchises rêvent de réunir les deux joueurs (dont les Lakers). Est-ce possible ? Ont-ils envie de jouer ensemble ? La première réponse pourrait être donnée par le King, selon la décision qu’il prendra. S’il ne rejoint pas les Lakers, il est possible que Paul George, malgré une saison en demi-teinte sur le plan individuel, ne décide de prolonger son bail d’un an au Thunder afin de profiter d’une équipe plus compétitive ou de renégocier un contrat court afin de garder toutes les cartes en main l’été prochain.

 

Statistiques : 12.6 points à 48.2% aux tirs don’t 38.3% à 3-points et 74.1% aux lancers-francs/4.9 rebonds/1.9 passes/0.8 interception/0.3 contre en 24 minutes jouées.

 

Jabari Parker reste une énigme. Depuis son arrivée en NBA, il n’a que très peu foulé le parquet, la faute à des blessures récurrentes. Pourtant, lors de sa troisième saison, il a dépassé la vingtaine de points par rencontre, tout en devenant le parfait complément de Giannis Antetokounmpo. Le problème, c’est qu’il s’est à nouveau blessé et n’est revenu qu’en fin de saison dans un rôle de sixième homme dans lequel il a amené ses qualités (offensives) et ses défauts (défense). Impossible de savoir combien les Bucks sont prêts à lui proposer afin de le prolonger. Il ne peut prétendre au contrat maximum tant les incertitudes, en lien avec ses fragilités physique, sont nombreuses. Pourtant, au sommet de sa forme, l’échantillon qu’il nous a été donnés de voir, en fait un joueur d’exception, notamment de par ses qualités physiques et techniques. Ce joueur est un pari. Avec l’éclosion de Kris Middleton, il y a fort à parier qu’il ira chercher de l’argent autre part que chez les Bucks, au sein d’une équipe en reconstruction, prête à lui faire confiance en lui octroyant un beau contrat. Jabari Parker constitue autant un risque qu’une belle opportunité avec sa capacité à pouvoir alterner sur les postes d’ailier et d’ailier fort.


 

Statistiques : 11.7 points à 41.2% aux tirs dont 36.8% à 3-points et 85.4% aux lancers-francs/4.4 rebonds/1.6 passes/1.5 interceptions/0.2 contre en 34 minutes jouées.

 

Le 3 and D des Rockets est à la recherché d’un dernier contrat juteux après une saison particulièrement réussie au sein de l’effectif de Houston dont il constitue l’une des pierres angulaires (tant sur le plan offensif que défensif). Les Rockets aimeraient le conserver, conscients de la valeur du joueur, et de sa capacité à écarter les défenses tout en limitant le meilleur attaquant adverse. Il faudrait le payer une dizaine de millions par saison. Deux éléments font que Daryl Morey ne lui a pas encore proposé le contrat idoine : la négociation du dernier contrat de Chris Paul et la décision de LeBron James sur sa future destination. Garder CP3 est un préalable nécessaire à l’éventuelle venue du King au sein des Rockets. Même s’il est peu probable qu’il atterrisse dans le Texas, le GM de Houston est capable de prendre tous les risques afin d’attirer le joueur. Il faut dire que former un Big Three aux côtés de Paul et de James Harden est assez excitant sur le papier. Dans tous les cas, recruter Trevor Ariza est un gage de qualité pour n’importe quelle équipe souhaitant le voir venir. S’il ne reste pas aux Rockets, il y a fort à parier qu’il rejoindra un contender dans la course au titre.

 

Statistiques : 11.5 points à 47.1% aux tirs dont 31.4% à trois-points et 77.2% aux lancers-francs/5.1 rebonds/1.3 passes/0.8 interception/0.7 contre en 22 minutes jouées.

 

L’ailier a décidé de tester le marché cet été afin de trouver une franchise susceptible de lui offrir un plus gros contrat. Après une saison sérieuse du côté de l’institution texane, le joueur s’est rappelé au bon souvenir de ces détracteurs en ne faisant pas de vague dans un collectif huilé. Pour son retour après une aussi grosse blessure, il s’est montré convaincant dès que Gregg Popovich a fait appel à lui. Capable de couvrir le poste 3 mais aussi (et surtout) le poste 4 (en tant qu’intérieur fuyant) grâce à ses qualités au shoot, il peut parfaitement trouver sa place au sein d’une équipe lui demandant davantage de responsabilités. Rudy Gay est un joueur de complément, capable (désormais) d’apporter scoring et expérience en sortie de banc avec sérieux et régularité. Le temps des statistiques individuelles glorieuses au sein d’équipe de bas de tableau semble être fini pour ce joueur si talentueux.

 

Statistiques : 10.8 points à 47.7% aux tirs dont 31.2% à 3-points et 86.8% aux lancers-francs/3.2 rebonds/1 .3 passes/0.5 interception/0.4 contre en 23 minutes.

 

Monsieur Jeff Green a gagné en responsabilités au fil de la saison au côté de LeBron James. Durant une partie de ses playoffs, il était presque autant l’option offensive numéro 2 de son équipe, au même titre que Kevin Love. Passons sur ses Finales ratées, qu’il a loupé à l’image de la majeure partie de ses coéquipiers. L’ailier est présent dans la Ligue depuis un bon moment. Il ne sera jamais le joueur que l’on pensait qu’il allait devenir, la faute à un manque de talent certain. C’est tout de même un profil intéressant dans la NBA actuelle avec sa capacité à jouer sur les postes 3 et 4 grâce à sa longueur de bras. Il peut dégainer à trois-points avec sérieux tout en s’assurant de faire les minimas défensifs. Irrégulier mais précieux de par sa capacité à apporter son implication dans les victoires des siens, Jeff Green trouvera un contrat de plus de 10 millions de dollars (ou aux environs de cette somme) auprès d’une équipe ayant besoin d’un ailier scoreur en sortie de banc. Comme Rudy Gay, son futur dans la Ligue semble s’inscrire sur le poste 4.

 

Statistiques : 7.5 points à 48.1% aux tirs dont 36.4% à 3-points et 68.4% aux lancers-francs/3.0 rebonds/0.9 passe/1.2 interceptions/0.4 contre en 25.6 minutes.

 

Bon nombre d’équipes prétendante au titre NBA ont besoin d’un joueur de l’ombre comme Luc Mbah a Moute sur le terrain. Blessé à l’approche des playoffs, il n’est jamais parvenu à retrouver du rythme au tir. De plus, en appréhendant d’aggraver sa blessure, il a joué avec le frein à main durant une partie de la postseason. C’est dommage car il aurait été un atout précieux de par ses qualités défensives indéniables. Doté d’une bonne longueur de bras, le joueur peut également, s’il est en réussite, planter quelques brinderilles à 3-points. Vaillant, courageux, doté d’un cœur énorme, il pourrait accepter de revenir aux Rockets s’il lui propose un contrat intéressant. Moins cher, mais moins précieux qu’un Trevor Ariza, il sera intéressant de suivre la prochaine étape du voyage de l’ailier au sein de la NBA.

 

Statistiques : 13.2 points à 50.7% aux tirs dont 39.5% à 3-points et 78% aux lancers-francs/5.6 rebonds/1.7 passes/0.5 interception/0.6 contre en 22 minutes.

 

Michael Beasley sort d’une saison convaincante du côté de New York. Ses problèmes mis de côté, l’ailier s’est rappelé qu’il possédait de très bons fondamentaux offensifs. En tant que titulaire ou en sortie de banc, Beasley représente une option sérieuse au scoring. Le problème vient du fait que les équipes ne lui font pas confiance car il a une mauvaise réputation. Depuis deux saisons, il semble faire amende honorable dans une ville comme New York. Autant il ne défendra que très peu, mais comme d’autres free agents présents sur le poste d’ailier, sa capacité à pouvoir jouer sur les postes 3 ou 4 dans une situation de small ball ne sont que des flèches supplémentaires à son arc. Capable de prendre quelques rebonds, son apport peut tout à fait servir une équipe jouant les premiers rôles si celle-ci parvient à le canaliser. Avec Beasley, c’est tout ou rien.

 

Statistiques : 7.8 points à 46.7% aux tirs dont 42.6% à 3-points et 79% aux lancers-francs/2.5 rebonds/1 passe/0.2 interception/0.2 contre en 23 minutes.

 

Dallas possède la possibilité de le conserver en s’alignant sur les offres qui lui ont été faites lors de cette free agency. Vont-ils prendre tous les risques alors qu’ils viennent d’attirer Luka Doncic, capable de couvrir les postes 1 à 3 dans la NBA actuelle ? Ce n’est pas certain, d’autant plus que les Mavs sont à la recherche d’un pivot dominant pour espérer renouer avec les playoffs dès l’année prochaine. L’ancien sniper de Creighton n’a pas réellement explosé en NBA, la faute à des capacités physiques moyennes qui en font un véritable point faible en défense. Pourtant, dans un système de jeu bien établi, sa capacité à écarter les défenses, de par la menace constante qu’il fait peser à 3-points peut être intéressante. Des équipes à la recherche d’un ailier capable de jouer une vingtaine de minutes pour inscrire quelques trois-points peuvent se diriger vers un joueur intéressant bien qu’irrégulier.

 

Les mentions spéciales : Kyle Anderson, James Ennis, Joe Johnson, Wesley Johnson, Shabazz Muhammad…

 

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