Prospect Draft 2019 : De'Andre Hunter, le champion NCAA débarque en NBA

5 jours avant la Draft 2019, l'excitation monte et les équipes s'agitent en coulisses. Qui sera le first pick, le bust ou encore le steal de cette draft ? Inside Basket vous propose une revue d'effectif des principaux prospects inscrits à la Draft. Aujourd'hui, focus sur De’Andre Hunter l’ailier de Virginia.

 

 

Equipe : Virginia Cavaliers (Sophomore)

Age : 21 ans

Taille : 2m01

Poids : 101 kilos

Envergure : 2m18

Poste : Ailier

Comparaison : Thaddeus Young

 

Difficile de savoir où ira De’Andre Hunter et le niveau qu’il y affichera, mais l’ailier de Virginia a sur son CV une ligne que tous les autres lottery picks n’auront pas : un titre. Après une bonne saison sans être phénoménal à 15.2 points (52%) par match, il a brillé comme son équipe dans le tournoi NCAA du mois de Mars pour remporter le trophée national. Toujours un signal rassurant pour les équipes NBA. Que faut-il savoir sur ce rookie ? Présentation. 

 

 

En plus de son titre NCAA, De’Andre Hunter peut sans doute se vanter d’être le joueur le plus ‘’NBA ready’’ de cette cuvée. Il a la particularité d’avoir disputé 2 saisons avec la fac de Virginia avant de faire le grand saut. Sa première saison avait été moyenne et ses chances de draft faibles, ce fut donc un choix payant qui lui valut un titre très convoité et une place assurée dans le Top 10 (voir Top 5) de la draft 2019. Si d’autres ailiers au profil de joueur similaire sont attendus dans le haut de la draft, il est sans-doute le meilleur défenseur d’entre eux. C’est un two-way player très recherché en NBA aussi bon en défense qu’en attaque et qui apportera quoi qu’il arrive dès son arrivée en NBA. Son niveau minimum sera quoi qu’il arrive un apport pour n’importe quelle équipe. Un défenseur qui a incarné l’excellence en NCAA est toujours apprécié des coachs et sa taille moyenne (2m01) pourra autant le placer sur les postes 2 ou 4 par séquences au-delà de son poste d’ailier naturel. Comme son envergure en témoigne (2m18), Hunter est déjà un athlète confirmé qui pourra chasser les attaquants imprudents comme les défenseurs un peu naïfs d’emblée. On peut aussi le voir comme un gagnant. S’il a aussi profité d’une équipe de talent, ce titre NCAA témoigne de sa capacité à emmener son équipe vers ses objectifs ce qui n’est jamais de trop. Hunter est altruiste, il fait passer le succès collectif avant ses propres statistiques ce qui l’a restreint à ‘’seulement’’ 15 points de moyenne et le titre décroché lui donne raison. Enfin, l’aspect de son jeu le plus sous-estimé est sans doute son tir longue distance. Avec une moyenne de 42% de loin la saison passée, il a montré qu’il pouvait sanctionner de loin malgré un volume faible (2-3 tirs à 3 points par match). On surveillera son adaptation à la ligne NBA plus lointaine.

 

 

Et si ses qualités étaient aussi ses défauts ? On l’a dit De’Andre Hunter est déjà prêt à dominer en NBA, mais jusqu’à quel point ? La principale inquiétude de tous les recruteurs réside dans son potentiel. Si son choix de passer 2 ans à Virginia fut payant, il provoque aussi une entrée en Draft tardive à presque 22 ans. Son âge est donc préoccupant et les erreurs de jeunesses attribuées au rookies (rookies mistakes) seront moins facilement pardonnées à un homme qui a déjà 2 ou 3 ans de plus que les jeunes de sa Draft. Ces années supplémentaires doivent s’illustrer par une certaine maturité sur les parquets sans quoi il sera critiqué. Idem en cas de première année ratée, la patience en NBA n’est déjà pas une vertu et elle le sera encore moins dans l’hypothèse où un joueur de 22 ans qui ne progressera plus sera décevant. Ce qui ressort globalement, c’est que Hunter pourra devenir un ailier impactant sans problèmes en NBA. Mais est-ce les attentes placées sur un joueur drafté dans le Top 10 d’une Draft ? Pas forcément. Il devra prouver qu’il peut amener le jeu vers lui et prendre un match à son compte pour devenir un leader technique respecté dans une équipe en reconstruction. Pour l’instant, il ne semble pas avoir ce facteur. Sa technique, son dribble, sont encore trop hésitants pour faire de lui la première arme offensive d’une équipe sérieuse en NBA. Les médias qui ont pu l’approcher évoquent aussi une personnalité discrète ce qui existe peu chez les stars NBA, à l’exception de Kawhi Leonard. Mais tout le monde n’est pas un Fun Guy double MVP des finales, et Hunter pourrait aussi stagner comme un 3&D lambda.

 

 

Dans toutes les mocks drafts, la place de De’Andre Hunter est incertaine mais selon la dernière tendance, il sera choisi entre la 4ème et la 8ème place. Et autant dire qu’on ne lui souhaite pas de débarquer dans le cirque des Lakers où s’affirmer serait presque impossible dans l’ombre de LeBron James. Alors les Cavs semblent la destination idéale. Dans un roster dépeuplé de talents, il deviendrait immédiatement un titulaire important de ce dispositif et aurait l’espace nécessaire pour s’exprimer. On peut l’imaginer former un duo prometteur avec Collin Sexton où il aurait la liberté de prendre ses tirs et la possibilité de devenir un leader. De plus, quitter les Virginia Cavaliers pour débarquer chez d'autres Cavaliers éviteraient tout dépaysement ! Ailleurs, il pourrait s’effacer et confirmer les doutes qui planent sur son potentiel. Les Bulls seraient aussi une destination probable sachant que les Suns choisiront probablement le meilleur meneur disponible.

 

 

 

Tous les prospects de la Draft 2019