Prospect Draft 2018 : Jaren Jackson Jr, un projet qui pourrait rapporter gros

A quelques semaines de la Draft 2018, l'excitation monte et les équipes s'agitent en coulisses. Qui sera le first pick, le bust ou encore le steal de cette draft ? Inside Basket vous propose une revue d'effectif des principaux prospects inscrits à la Draft. Aujourd'hui, focus sur Jaren Jackson Jr des Spartans de Michigan State.

 

Equipe : Spartans de Michigan State (freshman)

Age : 18 ans

Taille : 2,11m

Poids : 110 kg

Envergure : 224 cm

Poste : Pivot

Comparaison actuelle : Un melange entre Al Horford et Jermaine O'Neal

 

 

Dés que notre regard se pose sur Jaren Jackson Jr, on dénote immédiatement que ses qualités premières se trouvent dans sa propre moitié de terrain. Rim protector hors-pair, seuls les universitaires les plus téméraires (ou bien inconscients) se risquaient à pénétrer dans la raquette des Spartans. Tu m'étonnes ! Avec un wingspan de 224 cm et un peu de plus de 3 contres par match en seulement 20 minutes, JJJ a un meilleur net rating qu'un certain Mohamed Bamba, autre joueur qui adore rejeter les tentatives adverses à coup de contres salvateurs. Pas pour rien qu'il a été élu meilleur joueur défensif de la Big Ten ainsi que meilleur recrue de la conférence. Mais Jaren Jackson Jr, fils du shooteur Jaren Jackson ancien joueur des Spurs notamment, est plus qu'un simple protecteur de cercle. Doté d'une mobilité et d'un footwork dingue pour un baobab, il est un défendeur versatile capable de couvrir des postes 3 à 5, ce qui fait de lui un défenseur des plus complets. Bien sûr, ce panel défensif s'accompagne d'une forte présence au rebond, notamment défensif grâce un puissant alliage de force et longueur des bras pour pouvoir chipper les ballons au-dessus d'une pléthore d'adversaires

Chez Jaren Jackson Jr, son upside réside dans sa capacité à devenir un fort joueur d'attaque. Formé à bonne école sous les précieux conseils de son papa, ceci se retranscrit dans le shoot de JJJ. Déjà détenteur d'un tir du parking (39% de réussite pour moins de 3 tentatives par rencontre), le garçon dispose de bonnes mains pour finir ses actions près du panier. Ce qu'il y a de particulièrement intéressant chez l'ancien joueur des Spartans, c'est que l'entiereté de son jeu offensif va pouvoir s'améliorer et se peaufiner au fil des années et d'une franchise qui saura lui donner beaucoup d'amour. Que ce soit au niveau de la qualité ou de la sélection de son shoot (pas de tir à mi-distance), de son passing-game ou de la création offensive, Jaren Jackson Jr est pour le moment un joyau à l'état brut au sens le plus propre du terme. Son allure d'adolescent renferme l'âme d'un compétiteur. Issue d'une famille de sportif, JJJ possède toutes les armes pour réussir.

 

 

Alors pourquoi ne jouait-il que 20 minutes par match sous les ordres de l'indéboulonable Tom Izzo (coach des Spartans depuis 1995) ? Comme bon nombre d'intérieurs de son âge, Jaren Jackson commet une abondance de fautes bêtes et inutiles. A être omnibulé par le ballon et l'envie de contrer salement ses adversaires, Jaren Jackson utilise trop ses mains et commet pas mal de fautes lorsque son opposant drive dans le périmètre notamment. En parlant de ses mains, lorsque ses dernières sont détentrices de la gongle, Jackson peut faire preuve d'une certaine maladresse. Associé à une vision de jeu réduite, il panique rapidement quand on le presse d'un peu trop près. Cela s'est souvent traduit cette saison par des pertes de balles évitables à la suite de prise à deux sur le géant ou malencontreuses sur des tentatives de drives infructueuses. Comme dit précédemment, son panel offensif est large mais rien n'est encore parfait et sûr. Il va devoir se trouver une arme létale pour pouvoir scorer à coup sûr en NBA surtout qu'il manque quelque peu d'explosivité au moment où le trafic et le flux de joueurs se fait plus dense.

 

 

Pour un projet sur le long-terme, quelle équipe dispose de plus de temps que les Hawks d'Atlanta ? Sans réel franchise player (pardon Dennis Schröder), disposant de pièces intéressantes sans être exceptionnelles (John Collins et Taurean Prince), les Hawks peuvent se permettre d'être patient dans un processus de développement de joueur. JJJ est un potentiel défenseur élite, ce qui colle bien avec le nouveau coach mis en place récemment, qui va devoir travailler offensivement et gagner en maturité. Détenteur de nombreux choix lors de la soirée du 21 juin, les Hawks pourront mettre la main sur des joueurs capable de contribuer immédiatement au fur et à mesure que la draft avancera.

 

Le taux d'échec du dossier Jaren Jackson Jr paraît très faible. Bête de défenseur, encore frustre en attaque mais avec une éthique de travail déjà prouvée, l'équipe qui tendra le JJJ pourrait s'en voir récompenser dans les années à venir.