Pronos de la rédac' : Enes Kanter meilleur sixème homme

Comme chaque année, la rédaction vote pour ses favoris à chacune des récompenses NBA. Retour sur le titre de meilleur sixième homme attribué à Enes Kanter !

Jamal Crawford est l'adepte de ce trophée. L'arrière des Clippers avec sa maîtrise technique impressionnante a encore été élu meilleur sixième homme la saison dernière. Cette année, alors que le joueur commence à prendre de l'âge, il est encore cité pour être susceptible de décrocher à nouveau cette récompense. Toutefois, la rédaction d'Inside Basket a décidé de nommer Enes Kanter favori à la distinction.

 

 

Le Turc a trouvé chaussure à son pied depuis son départ d'Utah pour OKC. Alors qu'il était concurrencé par Rudy Gobert pour être titulaire dans son ancienne franchise, Billy Donovan, coach d'Oklahoma City en a fait son sixième homme attitré. Il est rare de voir un intérieur postuler à cette distinction. Le joueur possède des qualités offensives exceptionnelles qu'il fait valoir en sortie de banc face aux remplaçants adverses. Il peut s'éloigner du cercle, posséder une large panoplie de mouvement, sait jouer dos au panier... Il est véritablement épanoui dans ce rôle derrière Steven Adams. Il peut même jouer aux côtés de ce dernier dès que l'occasion se présente. Il n'est pas titulaire à cause d'une défense particulièrement déficiente. Le joueur n'est pas très investi dans sa raquette, c'est pourquoi ce rôle où il obtient une bonne trentaine de minutes de jeu lui convient à merveille. Déjà troisième l'année dernière lors de ce vote, il peut obtenir le trophée cette année. Rare sont les joueurs à être presque en double-double en sortie de banc. Lui en est capable. 

 

 

Alors qu'il réalisait une superbe saison il y a un et demi sous les couleurs des Detroit Pistons, le meneur aux jambes de feu s'est déchiré le tendon d'Achille. Blessé gravement, il s'est retrouvé longtemps éloigné des parquets jusqu'à revenir la saison dernière à nouveau sous les couleurs des Pistons. Pas en jambes, avec peu de temps de jeu pour retrouver du rythme, la faute à une équipe jouant la qualification en playoffs ainsi que la consécration de Reggie Jackson à la mène, le meneur de jeu a été transféré au Magic d'Orlando. Sa deuxième partie de saison sous ses nouvelles couleurs s'est également révélée catastrophique. A son meilleur niveau, le joueur de 27 ans est un tout bon. Il peut dynamiter n'importe quelle défense à coup de tirs à 3-points ou de pénétrations. C'est un véritable joueur de playground avec un QI basket élevé. C'est pourquoi sa côte est restée élevée chez les GM's. Il fut signé par les New York Knicks cette saison pour être le backup d'un autre nouvel arrivant, Derrick Rose. Ce dernier, confronté à des soucis judiciaires (il vient d'être déclaré innocent), était absent de la présaison. Ce fut une bonne occasion pour Brandon Jennings, après un été studieux, de prouver qu'il a retrouvé de la vivacité. C'est le cas. Très bon dans un rôle de meneur distributeur, il a toutes les cartes en main pour réaliser une très belle saison et renouer le fil de sa carrière. Il faudra tout de même surveiller le nombre de matchs qu'il débutera car le chiffre pourrait être trop conséquent pour postuler à la fameuse distinction. 

 

Jamal Crawford a aujourd'hui 36 ans et trois fois cette distinction. L'arrière des Los Angeles Clippers n'est pas rassasié. Il veut continuer à prouver qu'il mérite cette récompense une nouvelle fois. Le problème réside dans son âge. Est-il toujours capable de faire autant de différences ? Jusqu'à présent oui, mais cela va bien prendre fin un jour ou l'autre. Il est la meilleure arme offensive de son équipe en sortie de banc. C'est un joueur qui sort des systèmes et crée énormément pour lui et pour les autres lorsqu'il a le ballon en main. Avec sa dextérité irréelle, il faut profiter des dernières années d'un joueur extravagant sur le terrain, capable de marquer dans n'importe quelle situation. S'il conserve son intégrité physique, il est favori à sa propre succession tant ce rôle semble avoir été inventé pour lui. 

 

 

Evan Turner, l'un des meilleurs remplaçants de la saison écoulée, vient de signer un juteux contrat avec les Portland Trail Blazers. Il faut que la franchise l'utilise dans la continuité de ce qu'il faisait avec la franchise de Boston. Evan Turner est un autre joueur qui existe avec le ballon en main. Joueur lambda capable d'occuper plusieurs postes, il brille par son QI basket. Véritable facilitateur de jeu, l'ancien numéro deux de la draft n'est pas comme les autres. Son jeu repose sur la confiance que lui accorde son coach. Il sait tout très bien faire sur un terrain de basket (hormis défendre). Sa faculté à pouvoir obtenir cette distinction réside en son adaptation dans sa nouvelle franchise. 

 

Brandon Knight, de retour de blessure, s'est vu piquer sa place de titulaire au profit du très talentueux Devin Booker. L'arrière qui tournait à plus de vingt points par match avec les Bucks, est très complet. Il peut driver n'importe quelle équipe balle en main. Earl Watson veut en faire son remplaçant numéro un sur les postes de meneur et d'arrîère. Si le pari fonctionne, cela pourrait se révéler intéressant tant le joueur a la possibilité d'écraser les remplaçants adverses. Reste à savoir comment il va prendre son nouveau statut alors qu'il veut être titulaire.

 

Enfin Shaun Livingston aurait mérité cette distinction il y a deux ans. Un peu moins en vue, il risque d'avoir moins de temps de jeu cette saison avec l'arrivée du prometteur rookie Patrick McCaw. Toutefois, il faut souligner son rôle aux Warriors. Sous-estimé, il peut grappiller beaucoup de minutes dans l'optique où l'armada des Warriors écrase tout sur son passage cette saison !