Phoenix Suns, la franchise sado-maso

Après avoir réinventé le showtime, les Suns cultivent l'absurde. Et, le spectacle ridicule que livre Phoenix depuis 10 ans a encore pris une dimension nouvelle cette semaine. Les joueurs sont à présent au dessus de l'institution.

Après des années à accumuler les bourdes, on atteint l'inacceptable à Phoenix. Pourquoi ? D'abord, il y a l'incompétence des dirigeants. Désigné par ESPN comme le pire propriétaire de la NBA, Robert Sarver inspire le dégoût chez les fans mais aussi chez les joueurs. Il focalise la haine par faute d'avoir accumulé des choix ubuesques. La preuve...

 

2008 : Eviction de Mike D'Antoni

2010 : Départ d'Amare Stoudemire

2011 : Trade de Goran Dragic

2012 : Draft de Kendall Marshall alors que Draymond Green, Jae Crawder ou Khris Middleton sont disponibles

2013 : Retour de Goran Dragic (on le prend pas pour du jambon à part cela...)

2013 : Draft d' Alex Len alors que Giannis Antetokounmpo, CJ Mc Collum ou Rudy Gobert sont disponibles

2013 : Trade de Marcin Gorcat contre un premier tour de draft (Tyler Ennis)

2015 : Trade d' Isaiah Thomas et Goran Dragic le même jour. Tous les deux deviennent All NBA Team ensuite. La plus grosse contre partie est Brandon Knight...

2015 : Trade de Marcus Morris contre un second tour de draft

2015 : Signature de Tyson Chandler pour 52 millions sur 4 ans

2016 : Remplacement de Jeff Hornacek par Earl Watson (33 victoires pour 85 défaites)

 

L'ambiance est tellement insoutenable que les joueurs n'en peuvent plus. Résultat, le pouvoir n'est plus aux instances (GM et Front Office) mais au roster. Deux choses le prouvent. D'abord, Eric Bledsoe a demandé à être transféré. Ce n'est pas le premier joueur à le faire et ce ne sera pas non plus le dernier. Toutefois, ce qui est inacceptable se trouve dans le fait que cette demande soit publique (Twitter). On règle en effet ses différents en interne, pas sur la place du marché. Ensuite, l'équipe a clairement choisi de faire tomber Earl Watson. Certes, Watson est un mauvais coach mais la méthode est scandaleuse. Depuis son éviction, on observe un abyme par rapport aux 3 premiers matchs de la saison et je ne parle pas de victoires, mais de manière. De toute façon, cet épisode Watson n'aurait jamais du se produire car il n'aurait pas du être signé cet été pour 3 ans. Dave King de Bright Side Of The Suns souhaite qu'un grand coach arrive à Phoenix. Il évoque Dan Majerle ou John Calipari pour faire naitre un projet qui n'existe pas encore. King affirme en effet que seul grand nom peut avoir de l'influence sur Sarver. Sans cela et je le rejoins les Suns continueront à se fouetter.