New York Knicks 2022-2023 : A quitte ou double ?

Après une année décevante, les Knicks s'avancent vers le début de saison avec appétit, fort de sa nouvelle recrue : Jalen Brunson. Mais les Knicks restent les Knicks : parviendront-ils à résister aux aléas d'une saison régulière ?

 

Après une excellente saisnon en 2020/2021, les ayant vu terminé quatrième de la Conférence Est, les Knicks se devaient de confirmer la saison dernière après le recrutement d’Evan Fournier et de Kemba Walker, comme atouts majeurs.

 

Malheureusement, l’expérience autour de l’ex-meneur All-Star des Hornets tournera court. Gêné depuis deux saisons par les saisons physiques, il ne parvient pas à enchaîner les matchs et retrouver le niveau qui est le sien. Après un début de saison catastrophique, il est sorti de la rotation par Tom Thibodeau qui cherche des solutions pour casser la mauvaise passe de cette équipe. Rien n’y fait… Cette équipe n’a pas la même volonté que la saison précédente. L’effet de surprise a complètement disparu.

 

Le jeu offensif est stéréotypé autour d’un Julius Randle qui ne confirme pas après sa magnifique saison précédente. Pris en grippe par les supporters des Knicks, l’ailier-fort n’est que l’ombre de lui-même malgré des statistiques solides.

 

Sans véritable meneur de jeu, les Knicks ne proposent pas grand-chose. Prévisible, elle s’appuie sur les exploits individuels de certains, et notamment d’un RJ Barrett en pleine ascension lors de la deuxième partie de saison. L’ailier reste irrégulier mais son apport est intéressant.

 

New York ne parvient pas à enchaîner les résultats positifs avec régularité et souffre d’un état d’esprit fluctuant. Les motifs d’espoir sont rares et cette saison est très vite à oublier. Evan Fournier a beau battre le record de tirs primés inscrit en une saison pour un Knick, sa saison reste mitigée. Mitchell Robinson est un excellent contreur mais il manque de QI basket, notamment sur le plan offensif. Derrick Rose est trop souvent blessé même s’il apporte quand il est là. Enfin, certains jeunes sont encore tendres malgré la progression d’un Obi Toppin ou les flashs d’un Quentin Grimes.

 

En somme, avec une défense moins performante que la saison précédente (11ème de la Ligue au defensive rating), les Knicks n’ont pas su progresser. C’est donc une nouvelle intersaison de remise en question qui se profile.

 

 

Draft : Trevor Keels

Arrivées : Jalen Brunson, Isaiah Hartenstein, Svi Mykhailiuk, DaQuan Jeffries

Départs : Kemba Walker, Alec Burks, Taj Gibson, Nerlens Noel, Danuel House

 

 

Meneurs : Jalen Brunson, Derrick Rose, Miles McBride, Immanuel Quickley, Ryan Arcidiacono, Trevor Keels 

Arrières : Evan Fournier, Svi Mykhailiuk, DaQuan Jeffries, Jalen Harris

Ailiers: RJ Barrett, Quentin Grimes, Cam Reddish

Ailiers-forts : Julius Randle, Obi Toppin

Pivots : Mitchell Robinson, Isaiah Hartenstein, Jericho Sims

 

 

PG : Jalen Brunson SG : Evan Fournier SF : RJ Barrett PF : Julius Randle C : Mitchell Robinson

 

Jalen Brunson est la principale recrue de l’intersaison du côté des Knicks. Après sa formidable saison dernière aux côtés de Luka Doncic chez les Mavs, il a été signé pour 104 millions sur 4 ans, lui, l’enfant du pays. Il aura la charge d’apporter sa capacité à jouer juste, dans l’organisation du jeu sur demi-terrain, mais également dans sa capacité à scorer. A ses côtés, Evan Fournier a été confirmé comme titulaire par Tom Thibodeau lors du Media Day. L’arrière risque de devoir se contenter d’un rôle de shooteur, à l’instar de la saison dernière. Capable de créer pour lui-même ou pour les autres (par séquence), le français doit hausser le ton en défense pour conserver sa place dans le 5 majeur.

 

A l’aile, RJ Barrett doit continuer sa progression. Pour se faire, il faut qu’il continue à défendre avec autant d’acharnement. New York a hésité à le prolonger. Pourtant, il est l’un des fers de lance de cette franchise au vue de sa jeunesse et de son talent. Il lui manque un dernier palier à franchir pour être à la hauteur de son potentiel. Tantôt excellent, tantôt mauvais dans ses choix offensifs, il doit épurer son jeu pour devenir le véritable leader de cette équipe.

 

Julius Rande a fait l’objet de nombreuses rumeurs de transfert durant l’été. Il est encore là après une saison décevante. Il doit accepter d’avoir moins de tirs et de ballons dans les mains pour aider cette équipe, tout en défendant davantage. En retrouvant de la réussite tout en apportant sa dureté, il peut faire remonter sa côte du côté de New York.

 

Enfin, à l’intérieur, Mitchell Robinson sera titulaire. Il apporte sa verticalité mais il est limité dans le jeu offensif de son équipe. Pas assez dur lorsqu’il pose des écrans. Il reste également naïf en défense… Il doit franchir un palier et montrer qu’il n’est pas qu’un athlète d’exception.

 

 

Que d’alternatives sur les postes du backourt au sein de cette équipe. Depuis son arrivée en NBA, Immanuel Quickley vit et meurt par son tir à 3-points. Capable de prendre feu, comme de tout louper, le meneur peut faire exploser une défense par séquence et s’avère utile dans certaines situations. Si Derrick Rose n’est pas blessé, il est le véritable sixième homme de cette équipe. En forme, il est capable de guider la second unit avec justesse tout en apportant au scoring. L’ancien MVP est une réelle plus-value lorsqu’il est sur le terrain. Derrière eux, Miles McBride peut espérer jouer quelques minutes après avoir montré de bonnes choses en fin de saison dernière. Trevor Keels arrive de NCAA avec l’étiquette d’un redoutable défenseur. Pourra-t-il se faire une place au sein d’un roster fourni sur le poste de guard ?

 

Svi Mykhailiuk a été recruté pour apporter son shoot sur de courtes séquences. Sur les postes 2 et 3, la rotation s’articule autour de combos qui passent à l’arrière (comme Rose ou Quickley) ou par l’apport de Quentin Grimes, censé franchir un cap. Bon défenseur, sa Summer League a laissé entrevoir des qualités balle en main et au scoring. S’il franchit un pallier, c’est intéressant pour les Knicks. Cam Reddish est un talent brut mais le temps presse pour un joueur qui rentre dans sa quatrième saison NBA.

 

Sur le poste 4, la principale rotation se nomme Obi Toppin. Auteur d’une belle saison sophomore, le joueur présente le même profil que Randle avec un jeu offensif varié, une capacité réelle au rebond mais un QI défensif inerte.

 

Enfin, à l’intérieur, Isaiah Hartenstein est une recrue intéressante de par sa capacité à écarter le jeu. Jericho Sims a fait de bons passages l’année dernière malgré sa petite taille. A lui de confirmer cette année.

 

 

Il a décroché le contrat qu’il souhaitait au sein d’une franchise mythique. Originaire de New York, Jalen Brunson a des choses à prouver la saison à venir. Devenu titulaire indiscutable à Dallas aux côtés de Luka Doncic, le meneur de jeu n’était pas attendu à ce niveau lors de sa draft. Ses derniers playoffs ont prouvé qu’il était capable d’assumer de grandes responsabilités. Bon dans plusieurs domaines, Brunson est le meneur de jeu moderne par excellence, capable de jouer avec ou sans le ballon avec une capacité à écarter le jeu. Bon décisionnaire sur demi-terrain, il apportera son intelligence et sa justesse au sein de cette équipe. De ses bonnes performances dépend la progression des Knicks.

 

 

Un cinq majeur équilibré : Le cinq majeur présente de vraies forces : un rim runner attitré (Robinson), un meneur de jeu solide (Brunson), des joueurs capables de s’écarter (Brunson, Fournier, Barrett, Randle) et de jouer avec le ballon. Sur le papier, l’arrivée de Brunson lève beaucoup de problème dans l’équilibre de l’effectif de cette équipe.

 

Un banc varié : Le fait d’avoir recruter Brunson densifie le niveau du banc. Si Derrick Rose est épargné par les blessures, il est un sixième homme par excellence. Des jeunes joueurs aux dents longues ne demandent qu’à avoir des responsabilités et du temps de jeu. L’ensemble apparaît assez cohérent avec une rotation relativement profonde si tous les joueurs confirment leur potentiel.

 

 

Quel leader : Julius Randle est devenu le leader par le jeu il y a deux ans. L’année dernière, il est retombé dans ses travers avec une mentalité et un investissement douteux. A ses côtés, RJ Barrett a commencé à s’émanciper, notamment lors de la deuxième partie de la saison. Jalen Brunson a reçu un gros contrat. A défaut, il manque d’un vétéran capable de remettre les choses dans l’ordre avec le départ de Taj Gibson. Qui va s’affirmer cette saison ? Y en a-t-il un ?

 

Quel effectif à la fin de la saison : Les Knicks pourraient vouloir franchir un cap et se greffer à un transfert au cours de la saison prochaine après une année décevante. On connaît les décisions des Knicks… En hésitant à prolonger RJ Barrett, ils ont inquiété. Julius Randle était dans bon nombre de rumeurs sans qu’il ne soit partie. Donovan Mitchell a finalement été transféré aux Cavs alors qu’il était pressenti pour arriver à New York. Il y a de fortes chances de voir des joueurs majeurs de cette équipe bouger d’ici la fin de saison prochaine.  

 

 

Les Knicks aspirent à jouer les playoffs. Pour se faire, Thibodeau doit montrer qu’il est capable de donner une âme à une équipe qui en a sérieusement manqué la saison dernière. Avec l’apport d’un Brunson, ils peuvent espérer de meilleurs résultats que l’année précédente. Mais jusqu’à quel point ? C’est là toute la question. Aux premiers écueils, les mêmes questions se poseront. C’est là qu’il faudra être fort et prendre les bonnes décisions : continuer avec le même groupe ou chambouler l’effectif. La saison prochaine est très incertaine (comme d’habitude) pour cette équipe.