Milwaukee Bucks 2019-2020 : rendez-vous en Finales ?

Meilleure équipe de saison régulière, les Bucks ont atteint les Finales de Conférence, portés par un Giannis Antetokounmpo MVP. On a vu leurs limites face à des Raptors futurs champions, mais, avec le départ de l’épouvantail Kawhi Leonard, un boulevard s’ouvre pour sortir de l’Est en surfant sur la dynamique de la saison passée. 2019-2020 rime-t-elle avec Finales NBA pour les cervidés ?

 

Pour un récapitulatif de la saison précédente des Daims, vous pouvez aller jeter un œil à notre bilan.

 

 

Arrivées : Jaylen Adams, Thanasis Antetokounmpo, Dragan Bender, Kyle Korver, Robin Lopez, Frank Mason III, Wesley Matthews, Luke Maye (coupé), Cameron Reynolds, Rayjon Tucker

Départs : Malcolm Brogdon, Bonzie Colson, Tim Frazier, Pau Gasol, Nikola Mirotic, Tony Snell

 

 

Meneurs : Jaylen Adams, Eric Bledsoe, George Hill, Frank Mason III (Two Way)

Arrières : Sterling Brown, Pat Connaughton, Donte DiVincenzo, Kyle Korver, Wes Matthews, Cameron Reynolds (Two Way)

Ailiers : Thanasis Antetokounmpo, Khris Middleton, Rayjon Tucker

Ailiers-forts : Giannis Antetokounmpo, Dragan Bender, Ersan Ilyasova, D.J. Wilson

Pivots : Brook Lopez, Robin Lopez

 

 

PG: Eric Bledsoe    SG: Wes Matthews    SF: Khris Middleton    PF: Giannis Antetokounmpo    C: Brook Lopez

 

C’est le 5 majeur qui vient aussitôt à l’esprit quand on se penche un peu sur l’effectif des hommes du Wisconsin. Le jeu de Mike Budenholzer gravitera toujours autant au tour des pénétrations et de l’agressivité de Giannis Antetokounmpo, et c’est dans ce sens que le recrutement estival a été pensé. L’arrivée de Wes Matthews doit compenser le départ de Malcolm Brogdon vers les Pacers et apporter du spacing et de la dureté en défense sur le poste d’arrière. À la mène, Eric Bledsoe devrait être reconduit, lui qui a montré une belle complémentarité, tant avec Khris Middleton qu’avec Giannis, pour soulager les deux leaders. Dedans (si on peut dire), le pivot titulaire sera à nouveau Brook Lopez, qui donne des maux de têtes aux coaches adverses par sa capacité à être une menace plus que crédible de loin. La raquette étant squattée par le MVP, on ne voit pas qui d’autre dans l’effectif pourrait commencer les matches au poste 5.

En définitive, on est en présence d’un 5 majeur pragmatique, taillé sur mesure pour optimiser au maximum la présence d’un énergumène aussi atypique que Giannis. Le choix est clairement celui de la continuité, avec un système qui a fait ses preuves.

 

 

Le retour de Nikola Mirotic sur le Vieux continent (au FC Barcelone), arrivé en février, prive les Daims de leur meilleur scoreur off the bench ainsi que d’une menace de loin.

 

Néanmoins, l’arrivée de Kyle Korver a pour objectif évident de ré-instaurer cette menace. L’ancien Jazz aura pour mission de faire feu de tout bois et de maintenir la pression longue distance quand Wes Matthews ou Khris Middleton iront souffler.

 

L’autre ajout de taille est sans aucun doute celui de Robin Lopez, qui rejoint son jumeau et se placera vraisemblablement derrière lui dans la rotation. Sa dureté et son activité apporteront une pièce en plus à Mike Budenholzer pour s’adapter à son adversaire. Sa présence s’avèrera précieuse à parti de la mi-avril, à n’en pas douter.

 

George Hill reste en place et continuera à apporter en sortie de banc. On peut envisager que ses responsabilités augmentent et qu’il soit plus offensif, et l’arrivée de Dragan Bender est un pari à peu de frais.

 

Enfin, il faut aussi mentionner l’arrivée de Thanasis Antetokounmpo. Le grand frère de Giannis a des qualités, notamment dans l’énergie et au rebond, et pourra apporter en défense sur de petites séquences.

 

 

Le retour du Giannis version NBA. On ne va rien vous apprendre, mais c’est mieux d’avoir Giannis dans son équipe que ne pas l’avoir. Sa saison 2018-2019 a dissipé les derniers doutes de ceux qui en avaient encore et a montré qu’il avait les épaules pour être la locomotive d’une franchise qui gagne. Bien entouré de joueurs complémentaires et excellement drivé par Mike Budenholzer, impossible de ne pas penser que Giannis puisse rééditer sa saison précédente. S’il arrive à digérer son non-Mondial et apprendre des difficultés rencontrées en Chine, il sera encore meilleur.

 

L’expérience. Le noyau dur de la franchise a été conservé, ce qui veut dire que les Bucks entameront la saison 2019-2020 avec la base qui a connu les Finales de Conférence Est en 2019 et qui a acquis des certitudes sur la meilleure manière de jouer ensemble. Khris Middleton et Eric Bledsoe ont été prolongés, eux qui sont les chefs de file derrière le Grec, en charge notamment de l’alternance dans le jeu.

 

Le banc se renforce. Les arrivées de Robin Lopez et Kyle Korver sont des renforts de poids, chacun dans sa spçecialité. Korver vient avec sa réussite à 3 points et sa capacité à avoir un impact sur les quelques minutes dont il bénéficiera. En relais de Wes Matthews et Khris Middleton, il permettra sans doute aux Bucks de progresser dans le secteur. Robin Lopez, quant à lui, apportera de la dureté et de la défense près du cercle, là où son frère joue plus au large. Enfin, Ersan Ilyasova est toujours là et représente encore et toujours une menace de loin.

 

 

Le départ de Malcolm Brogdon. Non conservé par les Bucks, l’arrière est parti vers les Pacers, faisant les frais de l’avalanche de prolongation sur le bureau de Jon Horst, le GM. Eric Bledsoe et Khris Middleton, deux éléments essentiels, lui ont été préférés.

 

MVP cherche shoot fiable de loin. The Greek Freak est injouable en contre-attaque, en transition, sur jeu placé quand on le laisse prendre le dessus face ou dos au cercle, mais quand viennent les Playoffs et que le ton monte en défense, l’efficacité de Giannis baisse. S’il pouvait obliger les défenseurs à être vigilants même loin du cercle, la tâche des Bucks serait considérablement facilitée.

 

Qui est le 6ème homme ? Le départ de Nikola Mirotic, arrivé en février, risque de provoquer un petit trou d’air au scoring depuis le banc, notamment sur le poste 4. L’arrivée de Korver doit combler ce trou, ainsi que la présence d’Ilyasova. On attend peut-être aussi de George Hill qu’il soit plus offensif.

 

 

Dans une Conférence Est faiblarde et avec le départ de Kawhi Leonard, on ne voit pas comment les Bucks pourraient ne pas produire une saison similaire à la saison 2018-2019. Mis à part les Sixers, on ne voit pas qui pourrait rivaliser avec les cervidés pour la couronne de premier à l’Est. Là où les Bucks seront attendus et scrutés, ce sera en Playoffs, où Milwaukee devra a minima rééditer une qualification pour les Finales de Conférence. Pour prétendre à plus, il faudra régler, ou en tout cas, atténuer les problèmes liés notamment aux ajustements sur Antetokounmpo et Eric Bledsoe. C’est peut-être aussi là que l’expérience de Wes Matthews s’avèrera décisive.

 

 

On attend des Bucks en légère progression, tout juste au-dessus des 60 victoires, et 1ers dans cette Conférence Est en transition. C'est l'année où jamais pour aller en Finales et les Bucks en ont les moyens. Rendez-vous en avril !