Los Angeles Lakers : le retour du Roi

Envers et contre tout, la saison NBA reprendra ses droits le 30 juillet prochain. Pour l'occasion, tout l'équipe d'Inside Basket vous propose un tour d'horizon des 22 équipes qui feront le voyage à Orlando. Qui ira en playoffs ? Qui gagnera ce titre NBA à l'astérisque ? Voici nos éléments de réponse. Aujourd'hui, focus sur les Los Angeles Lakers.

 

Arrivé en fanfare du côté des Lakers de Los Angeles lors de la saison 2018/2019, LeBron James avait expliqué que cela prendrait du temps avant que l'équipe ne soit compétitive. Il aura fallu attendre l'été dernier, et l'arrivée d'Anthony Davis, pour que les Lakers ne se remettent dans le droit chemin. Résultat ? Un début de saison 2019/2020 tonitruant avec un début de saison de rêve. La bande de Frank Vogel, portée par ce duo James - Davis, démarre la saison avec un bilan de 24 victoires pour seulement trois défaites lors des 27 premiers matchs. La complicité entre Anthony Davis et LeBron James fait rêver les supporters des Lakers, à tel point que les deux hommes sont cités dans les trophées les plus prestigieux de la saison (MVP et DPOY). Les autres éléments de l'équipe autour du duo sont au niveau, à l'image d'un Dwight Howard retrouvé et appliqué. Hormis le passage à vite connu à l'approche de Noël (quatre défaites consécutives) et les inévitables problèmes physiques d'Anthony Davis mais aussi ceux, plus rares, de LeBron James, c'est une saison au presque parfait pour les Violines et Or qui sont toujours leader de cette conférence Ouest (49 victoires pour 14 défaites).

 

Si l'on devait trouver un petit point noir sur cette équipe des Lakers version 2019/2020, ce serait sans doute cette fâcheuse tendance à mettre du temps à rentrer dans une rencontre. Plusieurs fois cette saison, les Lakers ont du cravaché pour aller chercher des victoires en raison de mauvais départ pris en début de rencontre. Avec la reprise, et un calendrier raccourci, les Lakers n'auront pas le droit d'avoir un retard à l'allumage sous peine de voir leur première place menacée.

 

 

31/07 : face aux Clippers
02/08 : face aux Raptors
04/08 : face au Jazz
06/08 : face au Thunder
07/08 : face aux Rockets
09/08 : face aux Pacers
11/08 : face aux Nuggets
13/08 : face aux Kings

 

Diffculté : 3/3

 

Cette première place de la Conférence Ouest, les Lakers de Los Angeles vont devoir la défendre chèrement. On parlait de la tendance des joueurs de Frank Vogel à rentrer dans les matchs en mode diesel ? Ce calendrier est un véritable parcours du combattant ! Avec des chocs à presque tous les matchs, LeBron James et sa bande vont devoir s'arracher. Sur les huit équipes qui vont affronter les Lakers pour cette reprise, cinq ont battu les Lakers cette saison. Il s'agit des Clippers, de Toronto, de Houston, d'Indiana et de Denver. Alors, certes, la place des Lakers en playoffs ne sera pas remise en cause mais la première place de cette Conférence Ouest est, sur le papier, loin d'être acquise. 

 

 

Arrivée : J.R Smith

 

Les Lakers n'auront pas vécu cette interruption de saison de manière tranquille. Avec les différents évènements mondiaux qui ont eu lieu aux Etats-Unis à savoir la crise sanitaire du Covid 19 et le mouvement social Black Lives Matter, certains joueurs ont souhaité mettre la reprise de la saison en suspens. Après avoir un temps mis en cause sa présence lors de la reprise en raison de ses engagements militants, Dwight Howard a finalement tranché et annoncé qu'il serait bien avec les Lakers à Orlando pour le redémarrage de la saison. Une bonne nouvelle sur le plan sportif pour les Lakers, tant Howard a été précieux en défense cette saison. Avec un physique retrouvé et une volonté à toute épreuve, l'ancien finaliste NBA aurait cruellement manquer à ses coéquipiers dans ce sprint final.

Un qui va pour sûr manquer à Frank Vogel, c'est bien Avery Bradley. L'arrière des Lakers a décidé lui de boycotter la reprise pour rester auprès de sa famille afin de protéger les siens pendant la pandémie de coronavirus. Bradley a disputé 49 matchs avec les Lakers pour 8,6 points et 2,3 rebonds en 24 minutes de jeu. Si son absence, se fera sentir légèrement au niveau des stats, elle se fera ressentir lourdement au niveau de la défense. Bradley est un défenseur d'élite et les Lakers perdent là un élément essentiel dans leur quête du titre suprême. C'est dans ce contexte là, que J.R Smith arrive à Los Angeles. Plus vu sur un parquet depuis novembre 2018, l'ancien joueur de Cleveland et coéquipier de LeBron James, va donc remplacer numériquement Avery Bradley dans le roster. Bien qu'il n'arrivera pas à compenser l'absence de Bradley en défense, J.R Smith peut apporter, si il est concentré, du scoring et du spacing en attaque. L'ancien champion NBA reste tout de même un monstre d'expérience et, bien encadré par le coaching staff, il pourrait apporter pourquoi pas ce petit grain de folie qui manque parfois en sortie de banc.

 

 

PG : Kentavious Caldwell-Pope
SG : Danny Green
SF : LeBron James
PF : Anthony Davis
C : Javale McGee

 

Pour le cinq de départ, c'est du classique. La présence du duo LeBron James - Anthony Davis bien évidemment, le bondissant et sérieux Javale McGee au poste de pivot, Danny Green pour apporter du spacing et des trois points en attaque sur les lignes extérieures. La seule petite modification devrait être au poste de meneur. Avec l'absence d'Avery Bradley et la blessure de Rajon Rondo, c'est Kentavious Caldwell-Pope qui devrait démarrer. Alex Caruso n'a pas encore les épaules pour être un titulaire et continuera de faire ce qu'il sait faire de mieux : l'energizer en sortie de banc. Après, personne n'est dupe, Caldwell-Pope ne portera pas souvent le ballon en attaque puisque c'est le privilège du King. Tout au long de la saison, la force principale des Lakers a été cette polyvalence sur le terrain aussi bien en attaque qu'en défense. Avec les deux monstres que sont LeBron James et Anthony Davis, les Lakers possèdent le meilleur duo de la ligue mais aussi des vétérans expérimentés qui connaissent leur boulot et qui le font bien.

 

 

Avec son cinq majeur indéboulonnable, Frank Vogel sait où il va avec son effectif. En revanche, c'est un peu plus compliqué pour Kyle Kuzma. Le numéro 0 des Lakers vit une saison difficile et nombreux sont les observateurs, les fans qui en attendent plus de la part de l'ancien pensionnaire de Utah. De leader offensif des Lakers en 2017/2018 à deuxième option en 2018/2019 suite à l'arrivée de LeBron James, Kyle Kuzma a vu son rôle encore chamboulé cette saison avec l'arrivée d'Anthony Davis. Troisième meilleur marqueur de l'effectif avec 12,5 points de moyenne en 25 minutes, Kuzma peine à trouver sa place dans le système de Los Angeles. Plusieurs fois cette saison, on a senti le joueur forcer le jeu, s'obstiner, comme si il voulait absolument montrer qu'il était un joueur important des Lakers et que l'on pouvait lui accorder plus de responsabilités. Et c'est précisément ce qui coince pour le jeune Kuzma. Lors de sa saison rookie, il avait surpris pas mal de joueurs, de coachs et d'observateurs dans la ligue, son nom avait d'ailleurs longtemps été cité dans la course au Rookie of The Year. Tranchant, athlétique, Kuzma laissait le jeu venir à lui et surtout il semblait prendre du plaisir à évoluer sur le parquet. Aujourd'hui, exit les sourires, le visage est fermé et le garçon a trop le nez sur sa feuille de stats. Le potentiel de Kyle Kuzma est grand, mais pour cela il va falloir qu'il accepte que son rôle à changer. Tout n'est pas à jeter non plus, sur quelques séquences, voir quelques matchs, Kyle Kuzma a montré qu'il avait les épaules pour seconder LeBron James ou Anthony Davis, il a montré qu'il pouvait prendre en main la second unit de ces Lakers. Si il arrive à prendre conscience de cela et qu'il fait preuve de plus de régularité, il pourrait devenir pourquoi pas le Lou Williams des Lakers. En tout cas, pour aller décrocher le titre cette saison, il va falloir un grand Kuzma.

 

 

Le titre. Le titre. Le titre. Autre chose ? LeBron James ne vise rien d'autre que la bague cette année. LBJ et sa bande font partie des favoris à la Finale NBA sans aucun doute. Et si il possède toujours l'étiquette de meilleur joueur du monde, le temps depuis son dernier titre lui semble long désormais. Les années passent aussi...  Ce quatrième titre est une obligation. Il en va sa place dans l'histoire et il le sait. Mais la route vers le trône, vers son trône, est encore longue et les obstacles seront nombreux. Il faudra pour cela bien négocier la reprise afin d'attaquer les playoffs dans les meilleures conditions possibles. Il faudra ensuite faire déjouer ceux qui veulent sa tête avant de retrouver pourquoi pas les Clippers en finale de Conférence pour un duel au sommet, puis de rêver à une Finale NBA. Leader d'une équipe qui tourne bien, talentueuse et polyvalente, LeBron James est mort de faim et peut, de surcroît, compter sur un coéquipier d'exception en la personne d'Anthony Davis. Si en plus, il active le mode cyborg, récupérer son trône sera alors une formalité.